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Résolution de conflits électoraux : des acteurs politiques outillés sur les textes régissant les élections

jeudi 26 juin 2014.

 

Débutée le 17 juin, la première phase de la formation des représentants de partis politiques sur la résolution de conflits électoraux s’est achevée le vendredi 20 juin dernier par une remise d’attestations. Pour l’occasion, Abdoul Karim Sango a reçu le parchemin qui fait de lui un formateur attitré de BRIDGE.

Au total 26 personnes issues de 13 partis politiques ont pris part à cette formation. Initiée par le Centre pour la gouvernance démocratique (CGD), elle avait pour objectif de doter les différents partis de gens à même à les aider à résoudre les conflits électoraux.

Pour cela, ils ont dressé une cartographie des risques, revisité les textes régissant les consultations électorales au Burkina et la nécessité pour les acteurs de se référer aux institutions habilitées lorsqu’il y a des différends.

La formation a été assurée par Abdoul Karim Sango du Burkina Faso et Moumouni Soumano du Mali. « Pendant les 4 jours, les participants ont fait montre d’une envie d’apprendre sur le sujet que nous avons traité sur la résolution des litiges électoraux. Ils ont été assidus, ponctuels et la formation s’est passée dans un climat empreint de beaucoup de courtoisie. Car qu’on soit de la majorité ou de l’opposition, l’objectif commun est de voir la démocratie grandir », a indiqué Abdoul Karim Sango qui a été fait, tout comme son acolyte, Moumouni Soumano, formateur confirmé de BRIDGE.

Un engagement à œuvrer pour la paix au Burkina

Au nombre de 26, les participants venaient de 13 formations politiques. A l’issu de la session, ils se sont dits prêts à aider leurs partis à résoudre les conflits liées aux consultations électorales. « Au cours des 4 jours, nous avons appris à résoudre les litiges électoraux. Nous avons aussi appris la cartographie des litiges électoraux. Nous pourrons donc contribuer, au sein de nos partis politiques respectifs, pour que les élections se déroulent dans de bonnes conditions et que les résultats soient acceptés », a laissé entendre Eric Zongo de l’Union pour le changement et le progrès (UPC). De façon concrète, il s’agit pour Seydou Zagré du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) de « s’accrocher au cadre légal de l’organisation des élections. Et s’il y a des recours, il faut que chacun comprenne qu’une fois que les parties se présentent devant le juge, la décision de ce dernier est sacrée et que tout le monde doit se plier à cela.

Si chacun doit prendre l’indépendance face à la décision de justice lors de processus électoraux, ce sera la porte ouverte à toutes les dérives ». Convaincus, comme l’a souligné Mariam Konaté du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), « qu’en dehors des divergences politiques, nous ne devons pas oublier que nous sommes tous du même pays et que nous devons travailler à la préservation de la paix et de la stabilité du Burkina Faso », les participants ont réaffirmé leur engagement à œuvrer pour le maintien de la paix en apportant leur expertise à leurs partis respectifs.

La seconde phase de cette formation aura lieu du 1er au 4 juillet 2014 dans les locaux du CGD à Ouagadougou.

Jacques Théodore Balima

Lefaso.net



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