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Contrôleurs et inspecteurs du travail : Un sit-in les 25 et 26 juin prochains sur toute l’étendue du territoire

mercredi 18 juin 2014.

 

Les 18 et 19 février derniers, le Syndicat Autonome des Contrôleurs et Inspecteurs du Travail (SYNACIT) avait organisé un sit-in pour demander une amélioration des conditions de vie et de travail de ses membres. Près de quatre mois après, le syndicat dit n’avoir reçu aucune réponse à ses doléances. Il était face à la presse ce mardi 17 juin 2014.

Ce sont six membres du bureau national qui étaient face à la presse ce mardi matin à la bourse du travail. De la plate-forme du syndicat l’on peut retenir les demandes suivantes :
  des locaux et du matériel adéquats pour mener à bien sa mission (seul Ouagadougou disposerait de deux véhicules de sortie contre un seul dans chacune des onze autres Directions régionales),
  l’adoption du décret d’application de l’article 392 du code du travail accordant certains droits aux travailleurs de leur secteur. De tout le code du travail de 2008, cet article serait le seul dont les textes d’application n’auraient pas été adoptés,
  des indemnités de conciliation en cas de différend de travail car estiment- ils, ce volet avec toutes ses contraintes tend à prendre le dessus sur les missions classiques de contrôle et la sécurité des agents se trouve souvent menacée.
  un statut du corps des contrôleurs et inspecteurs du travail ; au regard d’une part de la convention de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) que le Burkina Faso a ratifiée, et d’autre part de la spécificité même de ce corps,
  le jugement des dossiers pendants, notamment de deux en cours portant sur des agents qui auraient été violentés dans l’exercice de leur mission.

Le ton monte d’un cran

A peine a- t- on fini d’énumérer toutes les doléances transmises à la hiérarchie que le ton monte d’un cran. « Nous avons tenu à organiser cette conférence presse pour que l’opinion publique soit une fois de plus informée de nos préoccupations légitimes », a déclaré le Secrétaire Général (SG) du syndicat, Hamidou Belem. Le SG adjoint lui se veut plus direct au sujet du statut de leur corps de métier : « Vous pouvez vérifier. Dans tous les pays du monde notre corps a un statut sauf au Burkina Faso. Nous ne le demandons pas par effet de mode, nous le demandons parce que c’est une nécessité. Nous demandons au Burkina Faso de respecter les textes internationaux qu’il a ratifiés », martèle Adana Awetou avant de poursuivre : « L’incivisme ce n’est pas casser les feux tricolores. L’incivisme c’est ne pas respecter les textes. Et c’est cet incivisme qui pousse les gens à l’incivisme dont on parle couramment. Lorsqu’on va à Genève signer des textes qu’on ne respecte pas une fois sur place, c’est de l’incivisme ».

Le syndicat se dit toujours ouvert au dialogue. Mais au regard de toutes les démarches antérieurement entreprises sans succès, il appelle ses militants sur toute l’étendue du territoire à un sit-in de 48 heures les 25 et 26 juin prochains. Si à l’issue de cette action ils n’ont toujours pas de satisfaction, leurs actions iront jusqu’à l’arrêt du travail pour une durée illimitée, conclut Hamidou Belem.

Samuel Somda

Lefaso.net



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