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Banfora : Les greffiers en grève pour de meilleures conditions de travail et de vie

jeudi 12 juin 2014.

 

Depuis le lundi 09 juin 2014, les greffiers de Banfora observent une grève qui doit continuer jusqu’au vendredi 13 juin 2014 à 00 heure. Actualité oblige, le citoyen lambda a vite fait de lier ce mouvement à la mort du juge constitutionnel Salifou NEBIE. Or, les Greffiers exigent l’adoption des décrets d’application de la loi 054-2012 du 18 décembre 2012 portant statut du personnel du corps des greffiers.

La grève des greffiers à Banfora et partout au Burkina n’est pas liée à l’assassinat du juge du Conseil Constitutionnel Salifou NEBIE. En effet, par accusé de réception N 2014-003/PRES/SGG-CM du 28 mai 2014, le Secrétaire Général du Gouvernement et du Conseil des Ministres « certifie avoir reçu le 28 mai 2014 de Monsieur KAFANDO Abdoul Aziz, CNIB N* B6306042 délivré le 13 juin 2011, un préavis de grève en date du 26 mai 2014 par lequel le Syndicat National des agents de la Justice et le Syndicat des Greffiers du Burkina font connaître leur intention d’observer une grève de cent vingt(120) heures allant du lundi 09 juin 2014 à 00 heure au vendredi 13 juin 2014 à 00 heure sur toute l’étendue du territoire national pour exiger du gouvernement, une fois de plus, l’adoption des décrets d’application de la loi 054-2012 du 18 décembre 2012 portant statut particulier du personnel du corps des greffiers que sont : le décrets portant conditions générales d’application de ladite loi, celui portant grille indemnitaire et celui portant classement indiciaire… »

Seuls les magistrats occupent les bureaux au Palais de Justice

Depuis lundi donc, seuls les magistrats occupent les bureaux aux Palais de Justice de Banfora, mais pas pour y faire grand-chose. Au regard de la gravité de leur situation, les agents de la Justice et les greffiers ont pris les mesures suivantes :
- le refus de réceptionner et d’établir les casiers judiciaires, les certificats de nationalité burkinabé, les registres du commerce et du crédit mobilier, les certificats de non faillite et attestations d’inscription au registre du commerce et du crédit mobilier, les expéditions simples et exécutoires ainsi que les extraits des décisions de justices ;
- la non participation aux côtes et paraphes des registres ;
- le refus d’établir les avertissements à prévenu, à partie civile et à témoin ;
- le refus d’établir les convocations diverses ;
- le refus d’établir les permis de communiquer ;
- le refus d’établir le rôle d’audience ;
- le refus de participer aux interrogatoires au fond et aux confrontations, bref, ils ont déserté le Palais en dehors d’un seul greffier qui dit n’être pas encore titularisé. Les magistrats qui sont à leurs postes essaient d’exécuter les travaux qui ne nécessitent pas la présence des greffiers, donc peu de choses.

Golleau Isidore TRAORE

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