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Education nationale : Lettre ouverte du SYNAPAGER au Premier ministre

jeudi 12 juin 2014.

 

Dans la lettre ouverte ci-après, le Syndicat national des personnels d’administration et de gestion de l’éducation et de la recherche (SYNAPAGER) interpelle le Premier ministre sur un certain nombre de préoccupations dont celle de l’indemnité spécifique.

Le Secrétaire général

A

Son excellence Monsieur le Premier ministre, Chef du gouvernement
- OUAGADOUGOU –


Objet :
lettre ouverte relative aux manœuvres du Gouvernement

Excellence Monsieur le Premier ministre,

La question de l’indemnité spécifique des Personnels d’Administration et de Gestion (PAG) de l’Education est celle pour laquelle le SYNAPAGER a établi le plus de dialogue avec les membres du gouvernement. Aussi bien dans les correspondances que lors des rencontres d’échanges, aucun membre du gouvernement n’a jamais démontré la non pertinence de notre revendication étant donné que nos arguments et les termes du protocole d’accord sont sans ambiguïté et ne sauraient laisser indifférent le plus insensible des humains.

En dépit des nombreuses correspondances (dont au moins trois vous ont été adressées sans recevoir la moindre réponse), des rencontres d’échanges avec les ministres concernés et des manifestations pacifiques, votre gouvernement demeure sur sa logique selon laquelle la force des arguments ne prévaut plus sur l’argument de la force dans notre pays.

En effet, l’opinion publique n’aurait jamais su véritablement non seulement jusqu’où allait le mépris que votre gouvernement manifeste à l’endroit des Personnels d’Administration et de Gestion (PAG) de l‘Education mais aussi l’intention souterraine qu’il nourrissait de ne pas accéder à notre requête légitime si le SYNAPAGER s’était limité à croire qu’il existait un gouvernement pour tous les burkinabé, et que la lutte ne valait pas la peine. C’est l’étape actuelle de notre lutte qui permet de découvrir que malgré la longue période de négociation et les deux sit-in pacifiques d’avertissement vous avez opté pour des manœuvres en vue de montrer votre désintérêt total à la question au lieu de la résoudre pour le bonheur des personnels de l’éducation et pour une fin d’année apaisée. C’est ainsi que monsieur le ministre des Enseignements secondaire et supérieur procède par cette pratique honteuse de recrutement de mercenaires pour assurer la paie des examens. A ces mercenaires il est payé au moins vingt-sept mille (27000)FCFA par jour pendant que les acteurs légitimes des examens ne s’en sortent qu’avec des indemnités de misère. En effet, les acteurs non-résidents (correcteurs et payeurs) n’ont que dix mille (10000) FCFA et lorsqu’ils sont présidents, ils n’obtiennent que trois mille cinq-cents (3500) FCFA (faites la comparaison). A ces pratiques s’ajoutent les intimidations et les menaces de toutes sortes dont font l’objet nos dignes militants qui ne réclament que leur pain pour l’honneur de l’existence.

L’utilisation des fonds publics à des fins des mercenariat compromettent la bonne gestion des finances publiques et aggravent les injustices déjà criardes entre les acteurs des examens et concours scolaires. En termes de mauvaise gouvernance financière soutenue par les autorités du MESS, cette situation vient s’ajouter à celle des fonds publics des établissements d’enseignement dont la question des 25% constitue une cagnotte au service de pratiques mafieuses et à des fins inavouées et dont les seuls bénéficiaires sont les mêmes autorités et leurs complices régionaux.

Ces pratiques liberticides ne sauraient perdurer car les examens ne sont que des activités ponctuelles de l’éducation et le SYNAPAGER est conforté dans sa position d’une poursuite de sa légitime et digne lutte pour laquelle ni mercenaires ni pratique anti syndicale ne pourront résister.

Le SYNAPAGER n’ignore pas votre logique de mépris généralisé des personnels de l’éducation, mépris traduit en termes clairs sous forme de boutade largement relayée par la presse selon laquelle même les enseignants réclament un statut particulier …, mais en ce qui concerne cette question de l’indemnité ce mépris est en passe de franchir les limites de l’exagération.

Dans tous les cas le BEN du SYNAPAGER attire votre attention sur ces pratiques mafieuses contre les libertés syndicales et vous tiendrait entièrement responsable des désagréments qui arriveraient à un éventuel mercenaire sur le terrain de notre lutte légitime.

Veuillez agréer Excellence Monsieur le Premier ministre, l’assurance de ma considération distinguée.

Pour le Bureau Exécutif National,
le Secrétaire Général

Apollinaire K A B O R E

Chevalier de l’Ordre du mérite Burkinabé



Vos commentaires

  • Le 11 juin 2014 à 11:22, par Nestor En réponse à : Education nationale : Lettre ouverte du SYNAPAGER au Premier ministre

    Le pays va mal, très mal même. Il faut que cela change. Il faut changer de système de gouvernance et les équipes et le système de gestion lui-même. C’est d’un changement radical dont notre pays a besoin. Il faut redonner confiance à nos paysans, à nos fonctionnaires. il faut donner espoir à la jeunesse burkinabé. Et ce changement, c’est maintenant. Non au référendum.

  • Le 11 juin 2014 à 13:32, par ous En réponse à : Education nationale : Lettre ouverte du SYNAPAGER au Premier ministre

    sg,combien de fois vs aviez adrsse des correspondances au pm sans repse.tout vient d moussa ouattara ki consdere les pag comm des agents facultatifs du mess.je comprend pourquoi mon frefre Tanga definit le sigle MESS:Ministere des Enseignants du Secondaire et du Superieur. Frefre tu as raison. Kel injustice dans ce pays ? On verra en 2015.

  • Le 11 juin 2014 à 13:36, par ous En réponse à : Education nationale : Lettre ouverte du SYNAPAGER au Premier ministre

    sg,combien de fois vs aviez adrsse des correspondances au pm sans repse.tout vient d moussa ouattara ki consdere les pag comm des agents facultatifs du mess.je comprend pourquoi mon frefre Tanga definit le sigle MESS:Ministere des Enseignants du Secondaire et du Superieur. Frefre tu as raison. Kel injustice dans ce pays ? On verra en 2015.

  • Le 11 juin 2014 à 15:32, par tanguy En réponse à : Education nationale : Lettre ouverte du SYNAPAGER au Premier ministre

    chers militants du SYNAPAGER,je tiens a louer votre sens de militantisme et de responsabilité dont vous avez fait preuve depuis le debut des examens.votre demarche actuelle me reconforte.le gouvernement meme irresponsable qu’il soit finira par se pencher sur la question.ne vous occuper pas de ces "MERCENAIRES" recrutés par MOUSSA OUATTARA, le plus IRRESPONSABLE du Gouvernement TIAO.On verra après ces examens si ca sera les intendants ou ces dits "MERCENAIRES" qui vont gérés les établissements d’enseignement secondaires.cette lettre ouverte au Premier Ministre nous edifiera par la suite.Camarades du courage,seule la lutte libère

  • Le 11 juin 2014 à 15:41, par dambol En réponse à : Education nationale : Lettre ouverte du SYNAPAGER au Premier ministre

    franchement cela est déplorable. Dommage encore pour les militants engagés de cette corporation. Beaucoup d’entre eux sont des lèche-botte prêts à faire toutes les courbettes possibles pour leurs intérêts égoïstes. Pendant que d’autres se battent pour le bien être de tous, les faux régisseurs et intendants régionaux démobilisent et cassent la lutte pourtant noble qui leur profite. PAG ce n’est pas facile.

  • Le 11 juin 2014 à 16:55, par tanguy En réponse à : Education nationale : Lettre ouverte du SYNAPAGER au Premier ministre

    vivement que le Premier Ministre prête une oreille attentive aux revendications légitimes du SYNAPAGER afin de rétablir l’équité et éviter éventuellement les désagréments déjà constatés lors de ces examens. Car le pire reste à venir surtout que la rentée scolaire est déjà la et aussi avec la SOLIDARITE SYNDICALE déjà manifeste avec le soutien de taille de la F.SYNTER et du SNESS les luttes à venir seront rudes sinon très rudes....

    • Le 11 juin 2014 à 22:36, par Moi En réponse à : Education nationale : Lettre ouverte du SYNAPAGER au Premier ministre

      Je loue le courage des membres du SYNAPAGER mais je trouve qu’ils devraient se faire associer par d’autres syndicats de l’enseignement pour un renfort. Cet échec était prémédité du fait qu’il était facile de trouver des payeurs autres que les intendants pour l’examen du BEPC ; ce qui a été fait. Le boycotte a été bien observé par les militants mais hélas.

  • Le 11 juin 2014 à 16:57, par tanguy En réponse à : Education nationale : Lettre ouverte du SYNAPAGER au Premier ministre

    vivement que le Premier Ministre prête une oreille attentive aux revendications légitimes du SYNAPAGER afin de rétablir l’équité et éviter éventuellement les désagréments déjà constatés lors de ces examens. Car le pire reste à venir surtout que la rentée scolaire est déjà la et aussi avec la SOLIDARITE SYNDICALE déjà manifeste avec le soutien de taille de la F.SYNTER et du SNESS les luttes à venir seront rudes sinon très rudes....

  • Le 11 juin 2014 à 23:16, par ZIZI LE ZINZIN En réponse à : Education nationale : Lettre ouverte du SYNAPAGER au Premier ministre

    vous voulez quoi encore ? vous n’avez pas eu l’ augmentation en mars comme tout le monde ? alors fermez là. vous n’êtes pas les seuls au burkina. ne faites pas chier le monde. on vous chassez même si vous insistez. à bon entendeur salut !!

  • Le 12 juin 2014 à 07:47, par Un parent d’éléve En réponse à : Education nationale : Lettre ouverte du SYNAPAGER au Premier ministre

    Ecoutez, on est fatigué de vous maintenant. Vous croyez que le gouvernement est si affaibli pour céder facilement à vos jérémiades. Détrompez vous rapidement et mettez vous au pas. Vous n’êtes pas les seuls corps à ne pas bénéficier de cette indemnité discriminatoire, mais les autres la consentent telle. Vous savez très bien que vous êtes facultatifs dans le système éducatif, et malgré tout vous prenez un grand risque de capoter en appelant vos militants à boycotter les examens. Après avoir cet échec, vous criez au recrutement de mercenaires, c’est parce que votre métier est qualification qu’on peut recruter n’importe qui de venir faire le travail ponctuel, ce qui renforce les preuves que vous ne devez pas bénéficier de cette indemnité.

    • Le 12 juin 2014 à 11:10, par kato En réponse à : Education nationale : Lettre ouverte du SYNAPAGER au Premier ministre

      pauvre de toi prétendu parent d’élève, il n y a pas de corps facultatif même le plus petit agent de la fonction publique a sa place ; C’est l’architectures du système éducatif qui a besoin de ce personnel ; Tout ce qui peut justifier l’indemnité spécifique au MESS pour un enseignant doit pouvoir justifier le versement de cette indemnité au PAGER ; Au MEF, le versement des sommes dites de fonds commun se répercutent chez tout le monde peut-être à des degrés divers.l’administration et la gestion de l’éducation sont des supports essentiels à la mise en œuvre des programmes d’enseignement et je pourrai vous démontrer en quoi la mobilisation de chaque enseignant dans le système éducatif nécessite un travail dans l’ombre du PAGER. Si ce corps était facultatif, les recrutement directs dans les concours de cette année ne connaitraient pas une telle augmentation.

      • Le 12 juin 2014 à 16:24, par Kou2014 En réponse à : Education nationale : Lettre ouverte du SYNAPAGER au Premier ministre

        C’est dommage que des gestionnaires du système ne soient capables de faire le plaidoyer nécessaire pour faire aboutir leurs "revendications" au point de vouloir faire du chantage. Le synapager a fait du chantage à travers notamment son SG qui s’est senti trop grand et qui fait des déclarations sans consulter sa base et maintenant vous parlez de mercenaires, ces mercenaires sont pourtant des militants potentiels.

  • Le 12 juin 2014 à 10:05, par burkimbila En réponse à : Education nationale : Lettre ouverte du SYNAPAGER au Premier ministre

    Vous avez oser franchir le rubicon en boycottant les examens. Et vous voulez encore qu’on nous écoute. Assumez vos actes ; c’est ça être Homme

  • Le 12 juin 2014 à 11:51, par AY En réponse à : Education nationale : Lettre ouverte du SYNAPAGER au Premier ministre

    c’est maintenant que vous publiez les indemnités allouées pendant les examens au BF ; comme vous avez vu que la prise en otage des examens par vos militants a échoué, vous voulez faire croire à une injustice. tampi pour vous et cllez la paix aux gens.

    • Le 12 juin 2014 à 18:10, par Max En réponse à : Education nationale : Lettre ouverte du SYNAPAGER au Premier ministre

      Une lutte noble ! Malheureusement en face, on ne parle que de rapport de force ! Or le rapport de force risque d’emporter ceux qui prétendent aimer le rapport de force ! Face à une opposition politique revigorée, ils ne savent plus à quel saint se vouer !

    • Le 13 juin 2014 à 00:08, par un militant En réponse à : Education nationale : Lettre ouverte du SYNAPAGER au Premier ministre

      Effectivement, les militants n’ont pas été consultés à temps. Ce n’est qu’à 72 heures du BEPC que l’alerte de boycotte a sonné son glas sans aucune consultation, encore moins demander l’avis des militants depuis la base. Tout acte qu’on pose nécessite une préparation. Si le syndicalisme se résume au boycotte et grève, je risque fort d’être non partant. Le syndicalisme est d’abord la protection des intérêts des militants et non un marteau qui doit quitter la haut pour les assommer.

    • Le 28 juin 2014 à 09:17, par prevoyance En réponse à : Education nationale : Lettre ouverte du SYNAPAGER au Premier ministre

      vous tous qui parlez mal du SYNAPAGER sont des gens qui ne savent même pas ce qu’un gestionnaire même si je le suis pas, j’ai de l’estime pour ce corps. dans tout les cas ce gouvernement verra ce qu’il a crée comme désordre. dans ce pays il y a des gens comme ces ministres qui ne dévraient jamais occuper des postes de ce genre. vous tous qui parler mal vous êtes des gens acquis à la cause de ces malfrats aux cols blancs. vivement que le régime change.

  • Le 12 juin 2014 à 15:12 En réponse à : Education nationale : Lettre ouverte du SYNAPAGER au Premier ministre

    apprenez a joindre au autre syndicat pour les luttes. voila que votre tour est arriver. personne ne veut vous ecouter parce que vous n’etes pas solidaires. gouter voir.