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Ciné Droit Libre : Le film ‘’7 jours à Kigali…’, grand prix du festival

mardi 10 juin 2014.

 

La clôture de la 10e édition du festival de films sur les droits humains et la liberté d’expression, Ciné Droit Libre est intervenue le 7 juin dernier à l’Institut français de Ouagadougou. C’est à travers notamment une distinction de prix à des films qui ont été projetés, que les portes du festival, placé cette année sous le thème "I have a dream" se sont refermées.

Projections de films, conférences-débats, panels, concours, ce sont entre autres les activités qui ont dominé les sept jours de cette 10e édition de Ciné Droit Libre. La soirée de clôture qui a connu la prestation du prince au pied nu par ailleurs Kundé d’or 2014, Alif Naba , a dévoilé les vainqueurs du concours des prix spéciaux .

Le verdict du jury a donné comme prix spécial Diakonia, le documentaire "Avant l’audience" de Aimé Kouka Zongo et Issouf Koussé, qui met à nu les conditions de détention des prisonniers à la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou. "Les enfants sorciers de Kinshasa", film documentaire relatant la vie des shégués, des enfants de la capitale de la RDC qui accusés de sorcellerie sont expulsés, brutalisés et vont élire domicile dans la rue, a reçu deux distinctions. Celle du prix spécial du public et celle de la mention spéciale du jury.

Enfin le grand prix Sergio Vierro De Mello a lui été attribué au film " 7 jours à Kigali, la semaine où le Rwanda a basculé ». Un film de Mehdi Bah et Jeremy Frey, qui revient sur le drame survenu au Rwanda en donnant la parole à ceux qui ont vécu les premiers jours du génocide.

Paris gagné pour les organisateurs

Pour ces 10 ans de Ciné Droit Libre, les organisateurs ont mis les petits plats dans les grands pour marquer l’évènement. Cela commencera par la présence de l’ex-Président du Ghana, Jerry John Rawlings. Présent à la soirée d’ouverture, il a animé également une conférence de presse le lendemain, pour partager l’expérience démocratique du Ghana. L’historienne malienne Aminata Dramane Traoré était, elle, présente pour la projection du film documentaire "365 jours au Mali" à l’Université de Ouagadougou ; elle a aussi animé une conférence publique et dédicace à l’institut français sur son œuvre ‘’La gloire des imposteurs’’. L’ancien journaliste de France 24, RFI, TV5, aujourd’hui patron de la nouvelle chaîne de télévision Ubiznews, Amobé Mévégué a lui aussi effectué le déplacement à Ouaga. Il a par ailleurs, fait bénéficier de son expérience à des hommes de médias, à des instituts tel l’IPERMIC.
Le rappeur sénégalais Awadi, le groupe de rap "Keurgui" du mouvement " Y’en a marre", les humoristes ivoiriens Adama Dahico, Marechal Zongo ont eux, en compagnie des artistes burkinabè tels Smockey, Sams’k, Sana Bobo, assuré les soirées de spectacle au village du festival qui drainait grand monde chaque soir.

La mobilisation était également de taille pour les activités à l’université de Ouagadougou, notamment pour la finale du concours "10 MN pour convaincre" et également le débat démocratique intervenu le lendemain sous le thème "Alternance en 2015 pour quoi faire".

Que ce soit l’Université de Ouagadougou, l’institut français, les cités universitaires de Ouagadougou ou encore le village du festival, les festivaliers présents à ces différents lieux, ont surtout bénéficié de la projection de films inédits, des films parfois censurés, que le festival offre l’occasion à son public de voir. Le rêve est donc devenu réalité affirme Abdoulaye Diallo, Président du comité d’organisation. Dix ans après, le festival s’agrandit et continue à se faire un nom et une place au Burkina et hors des frontières. D’autres innovations non des moindres, seraient déjà à la loupe pour la prochaine édition.

Amélie GUE

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