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Université de Ouagadougou : les TIC, l’autre grand défi à relever avec l’appui des partenaires

vendredi 6 juin 2014.

 

Dans l’optique d’améliorer la qualité de l’enseignement supérieur et les conditions d’accès, l’UEMOA, en partenariat avec l’UNESCO (agence d’exécution du programme), appuie 35 universités de ses pays membres dans la mise en place des réformes de leurs systèmes d’enseignement par un projet d’appui au TIC. Dans ce contexte, une réunion du Comité de Pilotage International s’est ténue ce jeudi 5 juin 2014 à la présidence de l’Université de Ouagadougou avec la présence du Président de l’université, de représentants des deux organisations, et du Ministre de l’Enseignement Supérieur.

Ce projet, dénommé PADTICE (Projet d’Appui au Développement des TIC pour le renforcement des capacités de mise en œuvre de la réforme Licence-Master-Doctorat « LMD » dans les institutions d’enseignement supérieur de l’UEMOA), se donne pour principal objectif de participer au renforcement des capacités de mise en œuvre de la reforme LMD dans les établissements d’enseignement supérieur. Cette réforme, introduit à l’Université de Ouagadougou depuis 2009, est toujours en cours d’exécution et présente des défaillances.

L’une des exigences du système LMD est l’accès à internet, un aspect non moins inquiétant pour la grande majorité des étudiants de l’Université de Ouagadougou (UO). Et les « 200 ordinateurs que l’Université recevra par le biais de ce projet ne représenteront qu’un maillon, d’autant que ce projet n’est qu’à la phase de déploiement à l’Université de Ouagadougou. Pourtant, parmi les avantages du LDM définis par l’UO figurent la promotion d’un système comparable au niveau international, le développement de l’apprentissage des compétences, la préparation de l’étudiant à la vie active.

Néanmoins, ce projet veut s’inscrire dans la logique de l’expansion des nouvelles technologies de l’information et de la communication afin d’exploiter au mieux les avantages qu’elles offrent pour renforcer les capacités institutionnelles et humaines dans le domaine de la pédagogie universitaire, de l’assurance de la qualité, entre autres. Pour ce faire, est prévu le renforcement des infrastructures d’accès aux TIC à travers diverses mesures comme la mise à disposition de bibliothèque virtuelle, de salles équipées d’accès internet, un institut virtuel pour dispenser des cours en ligne.

Cette troisième réunion de la mise en place du projet, (après Dakar et Abidjan), devra permettre de faire le point sur les actions qui ont déjà été réalisées dont les travaux de préparation pour l’introduction de l’enseignement numérique dans les universités et la thématique de l’assurance de l’accès à la qualité ; de programmer la mise en œuvre (le déploiement des équipements et des infrastructures dans l’ensemble des universités partenaires) jusqu’à la fin de l’année.

Ce projet est en cours jusqu’en février 2015 et draine un budget de 12 millions de dollars soit 6 milliards de franc CFA.

Martiale Zongo (stagiaire)

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Vos commentaires

  • Le 6 juin 2014 à 08:29, par le sociologue En réponse à : Université de Ouagadougou : les TIC, l’autre grand défi à relever avec l’appui des partenaires

    Merci de l’initiative. les ordinateurs certes, bref les NTIC sont indispensables pour le LMD voir l’enseignement supérieur, mais songez plutot à sauver l’université de ouagadougou qui est à la croisée des chemins avec des années qui chevauchent,, des étudiants qui ne savent plus à quel saint se vouer.que serviront réellement les 200 ordinateurs ? qu’avez vous faits des conclusions sur les états généraux de l’enseignement supérieur au BF ? encore un autre projet de financement pour les mêmes individus ?J’ai honte de nos gouvernants en particuliers nos ministres des enseignements supérieurs. Pouvons nous parler de l’amélioration de la qualité de l’enseignement si les étudiants sont entrain de composez la session de l’année 2012-2013 ? que dira t-on des bacheliers de 2013 qui ne font que tourner en rond dans les domiciles sans avoir rien à faire, pourtant nous composerons le bac dans quelques jours. Que dira t-on de cette note récente qui fixe la rentrée pour les étudiants en année de licence LM en 2016 ?que feront-ils en 2015 ?
    encore que serviront ces 200 ordinateurs dans la mesure où l’université ne dispose pas d’un Wifi haut débit et des coupures intempestives ?les quelques Wifi existant à l’UO ne sont-ils pas d’ailleurs codés ?
    SOS : chers parents d’étudiants, chers PTF, chers étudiants, toute personne de bonne volonté, de grâce sauvons notre université car la formation universitaire voire l’éducation de façon générale est indispensable pour le développement d’un pays.

  • Le 6 juin 2014 à 09:47, par Tony En réponse à : Université de Ouagadougou : les TIC, l’autre grand défi à relever avec l’appui des partenaires

    L’accès à internet n’est pas la seule insuffisance de la mise en place du système LMD ici au Burkina. Le système LMD exige un enseignement de qualité, un encadrement plus rapproché des étudiants et une fluidité de la mobilité par la semestrialisation. Où en est on au Burkina ?
    - de la qualité de l’enseignement : aucune évolution notable n’est observée, beaucoup de professeurs continuent de dispenser des cours au contenue de plus de 20 ans d’âge. Aucune recherche pour l’améliorer. Il faut dire qu’à ce niveau, les enseignants ont raison. Aucun équipement n’est mis à leur disposition, pas d’ordinateur, pas de connection internet, pas de bureaux. A cela s’ajoute les effectifs en croissance exponentielle sana aucun changement au niveau des infrastructures. L’entrée dans le système n’ameriorera pas la qualité de l’enseignement sans la volonté politique de le faire.
    - de l’encadrement rapprochée des étudiants : la plupart des enseignants n’ont pas de bureau et sont obligés de recevoir les étudiants au grand dehors. Voilà près de 4 ans que les étudiants ont été chassés de la cité universitaire pour transformer les chambres en bureaux pour enseignants. Jusqu’à l’heure ou je vois parle, la réfection des bureaux n’est toujours pas finie. Dans les filières scientifiques, le manque de laboratoire par exemple rend ardu tout travail d’encadrement à la recherche. La également c’est la politique qui prend encore le pas sur le réalisme.
    - De la fluidité et la mobilité des étudiants et des enseignants : la situation est bien pire qu’avant. Nous nous retrouvons dans des années universitaires qui ne finissent pas. La licence se fait en 6 ans au lieu de 3 et la maîtrise en 8 ans. Il est vrai que la situation n’est pas la même dans toutes les UFR mais pour ce qui concerne les sciences, la situation est catastrophique.
    En conclusion, parler de LMD dans un pays ou le manque même de salles pour recevoir les cours est criard, ou les enseignants n’ont pas de bureaux ni une connexion internet est un luxe et l’échec ne m’étonnera pas dans un avenir très proche. Il est vrai que dans l’échec que les autorites ont préparé les enseignants seront les boucs émissaires. Il faut être honnête et reconnaître que le volonté politique n’a jamais exister pour le développement de l’enseignement supérieur. J’ai peut être tort mais j’ai personnellement toujours pensé que sans un enseignement supérieur de qualité l’émergence tant proclamé sera toujours un mirage.