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BEPC 2014 : des examinateurs notent un manque de matériel

mercredi 4 juin 2014.

 

Le coup d’envoi des examens de fin d’année 2014 a été donné ce mardi 03 juin avec le début des épreuves du BEPC, de BEP et de CAP. Ils sont au total 184 391 à y prendre part. Si certains responsables de jury des centres de Ouagadougou affirment avoir rencontré de petites difficultés, mais dans l’ensemble, disent-ils, la composition se déroule bien. Quant aux candidats eux-mêmes, beaucoup laissent entendre que les sujets de la matinée sont assez abordables.

Il est 10h 07 mn. Dans la cour de du Lycée Municipal sis à Tampouy règne un silence de cimetière. Dans la salle du jury 74, les membres, sous la présidence de Frédéric Compaoré, font les derniers réglages. Les élèves sont en composition. Comme lors des sessions précédentes, les candidats au BEPC ont commencé par l’épreuve de la dictée suivie de l’étude de textes et de l’examen de langue.

Et comme lors des autres sessions, des difficultés émaillent le déroulement de la composition. Celles soulevées par la plupart des présidents de jury sont d’ordre organisationnel, notamment liées au manque de matériel. « Jusqu’à présent nous n’avons pas exemple de cachet de jury alors généralement ça venait avec la cantine, et notamment la distribution des cahiers de compositions a connu beaucoup de retard cette année. Il y’a des difficultés comme celles-là qui font que parfois ce n’est facile de gérer », a indiqué Frédéric Compaoré, président du jury 74. Des défaillances que l’on rencontre également au jury 82 présidé par la sœur Elise Nikiéma.

Autre lieu, autre réalité. Au lycée Wend Lamita, Moctar Koanda est le président du jury n° 10 de BEP. Il évoque un retard accusé dans la réception du matériel : « on a reçu le matériel un peu en retard, vers 18h - 19h ». Les 227 candidats présents sur les 240 inscrits dans ce centre ont débuté par une épreuve de « droit (droit commercial et droit du travail) en ce qui concerne l’ancienne version et pour ce qui est de la nouvelle version par la matière gestion des relations commerciales ».

En retard soit, mais au moins tout y est. Ce qui n’est pas le cas dans d’autres centres.

A ces difficultés s’ajoute l’absence « de cahiers, d’enveloppes, même la craie ce matin. On est obligé de puiser dans les établissements pour fonctionner » ; affirme la Sœur Nikiéma, présidente du jury n° 82. Avant de relever l’absence d’un vice-président dans son équipe jusqu’à dix heures : « c’est autour de 10h qu’il est arrivé. On a travaillé à cinq depuis hier jusqu’à présent ».

Les problèmes qui concernent directement les candidats sont liés à l’identification. Il s’agit principalement « de candidats qui ne disposent pas de fiches de table, de certains dont les pièces d’identités ne correspondent exactement à ce qu’il y a sur les fiches de table, ou encore de photos qui ne correspondent ». Selon M. Compaoré, président du jury n° 74 ces incidents peuvent être « expliqués tout simplement par le traitement au niveau de la direction régionale. Ou chez certains ils peuvent retrouver de photos qui n’ont pas de propriétaire. Quelquefois cela peut arriver et la fiche elle-même peut carrément disparaître sur le trajet ». Son jury compte 349 candidats.

Malgré ces difficultés que les responsables définissent comme n’étant pas cruciales et qu’ils essaient de corriger, les compositions se déroulent bien dans l’ensemble et certains candidats, au sortir de la première épreuve, donnent une bonne impression. Awa Ouedraogo, élève du lycée privé arc-en-ciel espère ainsi obtenir la note de 18/20 en français. Ce que l’on peut retenir, c’est que le mot abordable sonne dans les bouches des candidats. Même si ce n’est que le début. Nous ne pouvons que leur souhaiter, et comme le dit la Sœur Nikiéma, de composer avec beaucoup d’espoir.

Jacques Théodore Balima et Martiale Zongo (Stagiaire)

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