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Violences faites aux femmes et aux filles : Signature de convention pour une lutte conséquente

mardi 3 juin 2014.

 

Le Ministère de la Promotion de la Femme et du Genre en partenariat avec le Système des Nations Unies, a procédé ce lundi 02 juin 2014 à Ouagadougou à la signature d’une convention pour la mise en œuvre du Programme conjoint de lutte contre les violences à l’égard des femmes et des filles. Présidée par Madame la Ministre le Dr Nestorine SANGARE, la cérémonie a réuni les partenaires techniques et financiers et les différents acteurs engagés dans la lutte.

« La violence figure parmi les principales causes de décès dans le monde pour les personnes âgées de 15 à 44 ans », ce sont là les données criardes du Rapport mondial sur la violence et la santé de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Les femmes et les filles sont celles qui payent le plus lourd tribut. Et pour remédier à la situation qui persiste au Burkina Faso, le Ministère de la Promotion de la Femme et du Genre de concert avec le Système des Nations Unies a signé une convention pour la mise en place d’un programme conjoint de lutte contre les violences à l’égard des femmes et des filles. Ledit programme s’étendra sur 6 régions du territoire national et prendra fin en 2015.

1 Million 958 000 dollars américains soit 881 100 000 de FCFA, c’est la somme offerte par le Système des Nations Unies pour une bonne efficience du programme 2011-2015 qui couvrira le Sahel, le Plateau-central, les Hauts-Bassins, le Centre, le Centre-Ouest et la Boucle du Mouhoun. Ces régions abritent une forte prévalence des types de violences selon une étude diagnostique réalisée en 2008. Les violences sont légions et la « seconde moitié du ciel » en est victime au plan physique, moral, sexuel, culturel, économique et politique. Cette situation s’explique par diverses raisons allant de la pauvreté au VIH/SIDA en passant par le handicap ou encore les troubles sociaux.

En effet, le Programme conjoint de lutte contre les violences à l’égard des femmes et des filles, est dans sa deuxième phase. Dans sa phase de pilote de 2008 à 2010, il ne couvrait que trois (03) régions : le Sahel réputé pour les mariages précoces, le Plateau-central pour l’exclusion sociale due à la sorcellerie et les Hauts-Bassins pour les violences sexuelles.

Les trois axes majeurs d’interventions du programme

Dans l’atteinte de ses résultats, le programme s’appesantira sur un plan tripartite. Tout d’abord il se donnera pour mission de renforcer les capacités des institutions et de tous les acteurs engagés dans la lutte à travers la formation, la dotation de matériel conséquent, la prise en charge psychologique, médicale et juridique des victimes. Ensuite, elle mettra l’accent sur la prévention des violences à travers l’adoption de lois et enfin la collecte, le traitement, l’analyse et la diffusion de données sur les violences que subissent les femmes et les filles.

Pour y arriver, le Département de Dr Nestorine SANGARE qui coordonne le programme, veut impliquer tous les acteurs de la chaine : leaders d’opinions, familles et élèves. D’ici là, un numéro vert est déjà en place pour signaler toute violence de quelque nature que ce soit sur les femmes et les filles.

Madame la Ministre a rappelé lors de la cérémonie de signature que des négociations étaient en cours avec le Gouvernement burkinabè pour une contribution à hauteur de 350 millions de francs CFA afin de soutenir le programme.

Marthe ZONGO et Herman Frédéric BASSOLE (Stagiaires)

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Vos commentaires

  • Le 3 juin 2014 à 08:10, par Le citoyen En réponse à : Violences faites aux femmes et aux filles : Signature de convention pour une lutte conséquente

    Merci pour l’article sur les violences faites aux femmes et aux filles, cependant une rectification pour les auteurs du sujet. A la place de dire "les violences à l’égard des femmes et les filles", écrivaient simplement "les violences à l’égard des femmes", car la filles est du genre féminin comme la femme. On comprend la problématique de l’écrit mais professionnellement soyez simple et pertinent. Consultez les livres sur le sujet pour comprendre les nuances afin de respecter la parité homme/femme.

  • Le 3 juin 2014 à 08:42, par Kamélé En réponse à : Violences faites aux femmes et aux filles : Signature de convention pour une lutte conséquente

    Au lieu d’un Programme conjoint de lutte contre les violences à l’égard des femmes et des filles, la stratégie la plus intelligente aurait été la conception Programme national de lutte contre les violences à l’égard de toute personne physique au Burkina Faso. Ce programme aura l’avantage de couvrir à la fois, les femmes, les filles, les hommes, les garçons, les nourrissons et bébé, les personnes âgées etc. De nos jours, il faut développer des approches holistiques. Que tous ceux et toutes celles qui sont victimes de violences (peu importe leur âge, sexe, lieu de résidence, statut matrimonial ou religieux) aient les services qu’il faut dans les endroits qu’il faut. Dans votre programme conjoint, si vous rencontrer un homme ou un garçon victime d’une forme grave de violence, allez vous refusez d’intervenir ? allez vous le référer ailleurs parce qu’il n’est pas une femme. Est-ce éthique ? Les sages nous enseignent qu’on ne se bat pas sous la pluie. il faut d’abord affronter la pluie et après faire la paix ou se battre (la plus étant déjà une équation). Ainsi, les personnes victimes de violences doivent être solidaires et non se discriminer selon le sexe. la contre l’exclusion des femme ne doit pas se mener en excluant les hommes. elle doit être une lutte d’inclusion de tous là où il faut. Malheureusement, même les institutions des nations unies n’ont rien compris. Ce ne sont donc pas nos dirigeants dirigés encore moins les victimes de violences pire les femmes/filles violentées qui peuvent comprendre mon message. Honte à nous tous

  • Le 3 juin 2014 à 09:37, par Kanzim En réponse à : Violences faites aux femmes et aux filles : Signature de convention pour une lutte conséquente

    Et voilà tracés les sillons pour la compilation d’études farfelues. Des études commanditées par des ministres et DG responsables de bureaux d’études, on en connaît et dans tous les gouvernements du CDP. Il suffit de monter un projet en faisant la part belle aux études, qu’on externalise en les confiant à son bureau d’études privé, et c’est tant pis pour les cadres du ministère formés à coup de millions, mais se tournant les pouces. D’externalisation, il en existe dans tous les domaines : des DAF et SG sont en même temps entrepreneurs du Bâtiment, des secrétaires ouvrent des kiosques pour les services traiteurs des ateliers dont des DEP commués en libraires fournissent tous les intrants papier, crayons, cartables…etc. Et les bailleurs de fonds semblent justement se faire complices de cette supercherie. Pour le cas des violences faites aux femmes, a-t-on besoin d’autre chose que d’appliquer les lois prévues en la matière, et de déployer les cadres des ministères techniques (droits humains, justice, MATS, promotion de la femme) en les dotant des ressources matérielles et financières idoines ? Que nous apprendront de nouveau et d’original "la collecte, le traitement, l’analyse et la diffusion de données sur les violences que subissent les femmes et les filles" qu’on ne sache déjà ? Les masses souffrent, et les institutions s’en engraissent, avec la complicité des bailleurs de fonds et soit disant PTF. Il est temps, à défaut de changer, que toute cette faune « gouvernelentalo-onusienne » fasse violence sur elle-même, pour laisser les citoyens affronter eux-mêmes et par leurs propres armes et intelligence, leurs problèmes mieux et plus connus par eux-mêmes, que par des prédateurs et saprophytes.

  • Le 3 juin 2014 à 10:33, par Manglé En réponse à : Violences faites aux femmes et aux filles : Signature de convention pour une lutte conséquente

    Je suis entièrement d’accord avec mes prédécesseurs. Leurs analyses sont très pertinentes et cela devrait amener notre ministre à réfléchir. Je vais ajouter une autre chose. Mme le Ministre, j’espère que cette fois-ci vous allez ouvrir vos portes à la coalition CEDEF qui ne cesse de se battre dans le cadre de la mise en œuvre de la CEDEF et de son suivi. Tout dernièrement à la rencontre (atelier de planification stratégique) à Kombissiri, tous ont reconnu que vous avez tendance à fermer vos portes à cette noble coalition au profit de certaines ONG et associations sans scrupule (qui ne voient que l’argent en lieu et place du travail). Si jamais vous ignorez cette coalition dans la mise en œuvre de ce programme, vous risquerez votre poste. Vous savez comment ? La société civile dans son ensemble sortira marcher contre vous, sinon viendra vous déloger du Ministère. En rappel, cette coalition est en pleine élaboration de son plan stratégique et se terminera d’ici à fin juin. De grâce, vous et vos conseillers, prenez cette coalition en compte parce qu’elle pourra vous faire avancer.
    J’espère que vous avez compris !!!!!!!!

  • Le 4 juin 2014 à 12:25, par Dez587 En réponse à : Violences faites aux femmes et aux filles : Signature de convention pour une lutte conséquente

    Les femmes violentent leurs maris ( sous toutes les formes : chantage, psychologiquement, matériellement,... ), mais ça, on trouve ça NORMAL.
    Les mossi disent : "Niin coud zoète gounga". autrement le "bourreau a toujours peur du gourdin".