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Burkina-Espagne : « Je sauterai les barbelées de Melilla, coûte que coûte ! »

mercredi 21 mai 2014.

 

Le 18 mai dernier Alberto Rojas, un confrère espagnol du journal « El Mundo.es » publiait un article dans son journal depuis Ouagadougou, où il est envoyé spécial en mission. Ce portrait en question est celui d’Issouf Sanfo, footballeur professionnel de son état et qui nourrit parallèlement un rêve des plus fous : entrer en Europe coûte que coûte. Dans le cadre du partenariat avec des organes de presses espagnols, nous proposons l’intégralité de son papier retranscrit en français. Lisez !

Une tornade de sable et des éclairs en l’air envahissent les rues de Ouagadougou, au cœur du sahel. Un jeune homme robuste apparait, venant vers moi derrière une de ces masses de poussière orangée. A 23 ans, Issouf Sanfo est un footballeur professionnel. Défenseur central à l’Union Sportive de Ouagadougou (USO) et qui a déjà été convoqué à la sélection nationale du Burkina Faso.

Rien qu’en lui serrant la main, on sent en lui cette force et cette énergie qui, sans doute convainquent plus d’un, quant à son endurance.

Une fois le garçon installé à la réception de l’hôtel, de mon téléphone portable je lui montre des images illustratives que j’avais sur la traversée des émigrés vers la « terre promise ». Au bout de quelques secondes, il m’interpelle :

- Comment s’appelle cet endroit ?
- Le mont Gurugu, ça se trouve au Maroc ; à quelques mètres de la frontière avec l’Europe, lui dis-je.
- Et qu’est-ce que mes frères font à cet endroit ?
- Ils attendent de pouvoir sauter les barrières et entrer en Espagne. Beaucoup attendent pendant des années avant de s’y lancer.
- Je ne comprends pas… pourquoi ne peuvent-ils pas sauter ces barrières tout de suite ? Réplique Issouf

Sauter la barrière n’est pas aussi simple Issouf : ce sont trois murs de sept mètres de hauteur chacun, munis de barbelées tranchants au sommet ; si tu tombes dans les mains de la gendarmerie marocaine, elle pourrait te passer à tabac ; avant de te reconduire à la frontière sénégalaise. En plus, La guardia civil (ndlr : l’appellation de gendarmerie en Espagne) ferait tout le possible pour t’empêcher de sauter ces barrières lui dis-je.

- Si d’autres ont pu sauter ces barrières, moi aussi je vais le faire. Coûte que coûte !
- Issouf, sais-tu que beaucoup laissent leur vie dans cette longue traversée ?

Hélas, il n’est pas difficile ici de tomber sur des jeunes qui rêvent d’une vie meilleure en Europe. Des milliers de jeunes, ici comme dans toutes les capitales des anciennes colonies françaises, partagent ce même rêve de l’occident ; alors que les portes sont fermées.

« Je veux être un grand footballeur et ici le niveau est très bas. Mais de toute façon même si je n’arrive pas à jouer dans un grand club au moins je vais vivre dans des conditions dignes… ici ce n’est pas possible » ajoute Issouf l’air songeur.

Ainsi donc, Issouf songe déjà au grand voyage des jeunes africains : traverser l’océan de sable vers la méditerranée, sous un soleil brulant et un vent en lance-flammes. « Il y a deux manières de le faire : de forme légale ou illégale. De la première manière, tu paies l’équivalent de 6.000 euros à une mafia qui te facilite un faux contrat en Espagne avec une société fictive. Avec ce contrat tu obtiens le visa mais c’est à toi-même de payer ton billet d’avion… ». Atteste le footballeur.

« Mais cette méthode que tu appelles « légale » est toute aussi illégale, Issouf, lui dis-je ».
« Toi tu peux venir dans mon pays quand tu veux sans problèmes ; avec un passeport et un visa. Moi par contre je ne peux faire pareil si je veux aller dans ton pays (…). Pour nous cette option d’avoir tous les papiers en règle n’existe pas » ; me rétorque-t-il.

Issouf a choisi la deuxième option qu’il appelle « illégale » parce qu’il n’a pas suffisamment d’argent. Il admet qu’il pourrait payer 1.500 euros –des efforts économiques de plusieurs années- à une mafia désormais héritière de la tradition esclavagiste africaine. Il traverserait le désert en camion et des fois, serait amené à boire même son urine pour survivre. Il serait victime d’escroquerie à plusieurs reprises et peut-être même serait amené à vendre son passeport pour se faire un peu d’argent…

« Payer la mafia est la seule manière d’arriver à destination si tu ne connais pas la route et sans moyens », ajoute Issouf. C’est donc inutile de lui expliquer les dangers auxquels il pourrait s’exposer pour si peu car l’Europe n’est pas un paradis. « Moi j’ai vu sur internet comment les gens vivent en Europe, là ! » sans commentaire.

Issouf a une fiancée à Ouagadougou mais ça ne l’importe pas trop de se séparer d’elle : « Je ne crois pas qu’elle se déciderait à faire le voyage avec moi car je ne prétends pas y rester définitivement ; je reviendrais après avoir réuni suffisamment d’argent pour monter une affaire ici… ».

Comme footballeur professionnel, Issouf Sanfo touche 45.000Fcfa, à peine 70 euros et 15 000Fcfa de prime (23 euros) à chaque victoire de son équipe. « Ici, la vie est dure ! Cela fait cinq mois que nous ne recevons aucun centime car ils disent qu’il n’y a pas d’argent ; c’est vraiment désespérant (…) je n’irais pas voler en Espagne. J’aime le football et j’y ai donné toute ma vie ! »

Une retranscription de Roland ZONGO SANOU
Correspondant en Espagne/Lefaso.net
Extrait : El Mundo.es /Alberto Rojas



Vos commentaires

  • Le 20 mai 2014 à 16:13, par On se débrouille En réponse à : Burkina-Espagne : « Je sauterai les barbelées de Melilla, coûte que coûte ! »

    Issouf SANFO, ne pars pas s’il te plait ! Tu n’es pas au parfait des nouvelles du Burkina ! Il y a un ministre qui est sorti dire qu’il y a l’argent au Burkina maintenant ; raison pour laquelle ils veulent mettre en place le Sénat. Restez, nous lutterons ensemble pour avoir une augmentation, vu qu’il y a l’argent maintenant au <>

    • Le 21 mai 2014 à 05:10, par toksida En réponse à : Burkina-Espagne : « Je sauterai les barbelées de Melilla, coûte que coûte ! »

      Je suis contre le titre de l’article car je le trouve tendancieux. Je crois que c’est une mauvaise publicité pour notre pays qui est faite en Espagne avec l’aide béate d’un journaliste burkinabè. Avec un titre pareil, vous pouvez être sûr qu’en Espagne, ils croiront que TOUS les Burkinabè sont prêts à se tuer pour venir chez eux. Alors qu’on se rend compte que c’est des propos d’un pauvre joueur ignorant qui a même été provoqué par le journaliste espagnol. Pourquoi n’est-il pas aller interviewer dans les pays où y’a plein de jeunes qui prennent d’assaut ces barrières ? Tout ça pour vilipender encore notre pays.

      • Le 21 mai 2014 à 13:49, par karissa ! En réponse à : Burkina-Espagne : « Je sauterai les barbelées de Melilla, coûte que coûte ! »

        Toksida, peut-etre que vous dites la vérité comme votre pseudo..mais là, vous etes à coté de la plaque. le rôle d’un journaliste c’est d’informer en vue de sensibiliser ses lecteurs... vous n’avez rien compris dans l’article des deux journalistes que je tiens à féliciter. croyez-vous qu’au burkina c’est seulement issouf qui veut tenter l’aventure europeenne ? karissa !

      • Le 23 mai 2014 à 06:20, par SAMBIGA En réponse à : Burkina-Espagne : « Je sauterai les barbelées de Melilla, coûte que coûte ! »

        Bien vu mon frere. Et comme chez nous il n’y a de
        terrorisme il faut salir notre dignite dans notre pauvrete
        que eux-meme en sont les.principaix.auteurs. pauvre
        de nous pourtant il seulement que le gouvervenement
        songe
        une bonne
        Retribution des rzvenues et il n’y aura pas de sot metier.
        et que tout le monde serait fiere d’exercer in quelconque metier et
        avec tout son coeur. Il ne faut pas concentrer l’argent
        au main de quelque individus c’est la consequence
        les immigrations clandestines les revoltes et les defoa’ces
        de l’autorite. Et les immigres pour eviter de voir les.autres vivre
        tandis que eux ,ils vivotent preferent voir ailleur.

  • Le 20 mai 2014 à 16:43, par voltaire En réponse à : Burkina-Espagne : « Je sauterai les barbelées de Melilla, coûte que coûte ! »

    A travers cet extrait du journal el mundo,nous constatons une fois de plus le desespoir de la jeunesse burkinabe.A quand la fin de ce calvaire ?

  • Le 20 mai 2014 à 16:49, par sadou En réponse à : Burkina-Espagne : « Je sauterai les barbelées de Melilla, coûte que coûte ! »

    oh ! pauvre Afrique,tout cela c’est à cause de nos dirigeant des voleurs au cube,leurs fortunes est estimés à des millions d’euro alors que certains n’arrives pas avoir un repas par jour que dieu nous aide. A QUAND L’AFRIQUE
     ?

  • Le 20 mai 2014 à 17:48, par titan En réponse à : Burkina-Espagne : « Je sauterai les barbelées de Melilla, coûte que coûte ! »

    Parent ! je ne te connais pas, mais à ton âge je doute fort que tu puisses encore rêver de réussir au foot !
    Reste au Faso, ensemble on va bouter les dirigeants corrompus hors des affaires pour qu’enfin ton avenir ne soit plus sombre à tel point que tu tente des aventures périlleuses à Ceuta ou Melilla.
    Reste au Faso brother !

  • Le 20 mai 2014 à 17:50, par pipo En réponse à : Burkina-Espagne : « Je sauterai les barbelées de Melilla, coûte que coûte ! »

    « Mais cette méthode que tu appelles « légale » est toute aussi illégale, Issouf, lui dis-je ». « Toi tu peux venir dans mon pays quand tu veux sans problèmes ; avec un passeport et un visa. Moi par contre je ne peux faire pareil si je veux aller dans ton pays (…).

  • Le 20 mai 2014 à 17:54 En réponse à : Burkina-Espagne : « Je sauterai les barbelées de Melilla, coûte que coûte ! »

    Je ne sais pas s’il faut encourager ce pauvre désespéré footballeur dit professionnel avec ses maigres 45 000F mais je lui souhaite du courage car dans le pays de la comparose compradore,rien n’est facile.Pour vivre heureux parmi cette mafia,il faut se compromettre jusqu’à perdre son âme pour faire partie de ces 2 ou 5% suceurs de sang de la population.Blaise Compaoré doit dégager et il dégagera pour ne plus lire ce genre d’article qui inspire la pitié et en même temps la honte d’être Burkinabè.

  • Le 20 mai 2014 à 17:55, par titan En réponse à : Burkina-Espagne : « Je sauterai les barbelées de Melilla, coûte que coûte ! »

    Parent ! je ne te connais pas, mais à ton âge je doute fort que tu puisses encore rêver de réussir au foot !
    Reste au Faso, ensemble on va bouter les dirigeants corrompus hors des affaires pour qu’enfin ton avenir ne soit plus sombre à tel point que tu tente des aventures périlleuses à Ceuta ou Melilla.
    Reste au Faso brother !

  • Le 20 mai 2014 à 18:00, par xoxo En réponse à : Burkina-Espagne : « Je sauterai les barbelées de Melilla, coûte que coûte ! »

    Mdr. S’il savaient à quel point c’est plus dur en Europe qu’au burkina : dormir dehors, manger grâce aux poubelles, ne pas pouvoir se doucher comme on veut, souffrir de solitude, connaître le mépris des autres. ...la liste est longue. C’est difficile de dire à quelqu’un de ne pas aller en Europe qd on n’a rien de mieux à lui proposer au faso. Aussi, certains réussissent. J’aimerais juste que les frères footballeurs comm Issouf prennent exemple sur dagano, pit, alain traore.ces derniers n’ont pas eu besoin d’aller clandestinement en Europe pr jouer au foot. Si tu es bon, tu iras en Europe avec de la chance bien sûr. Ne prenez pas le risque de perdre le peu que vous avez. Il est temps d’apprécier le peu qu’on a auprès de ceux que nous aimons. Au-delà d’Issouf, j’aimerais dire ma vérité. Quand tout le monde pense à fuir le faso, qui va bien rester pour le construire ? Qd même, soyons sérieux. Qui va éradiquer la misère que vous fuyez pour la très probable misère européenne ? Soyons malin et restons pr construire notre pays. On peut réussir partout et echouer partout. Ceux qui sont cons au faso seront encore plus cons en Espagne ou en France. Il n’y a pas de potion magique pr réussir ou échouer. Il ya juste des hommes qui avec leurs idées, leur chance, leur abnégation y arrivent. Je connais plein de gens qui sont assis du matin au soir et qui rêve d’Europe. D’autres courent partout et s’en sortent un peu. Les glandeurs détestent ceux là et les traitent de tous les noms. Que chacun se bouge comme kl peut pr y arriver. On y arrive tjrs. Ça c’est la loi de la vie. L’Europe se cherche en ce moment et même les européens n’y trouvent pas leurs places légitimes. Allez y. Vous reviendrez nous trouver devant dougou

    • Le 20 mai 2014 à 20:47, par cool En réponse à : Burkina-Espagne : « Je sauterai les barbelées de Melilla, coûte que coûte ! »

      Vous avez tout dis xoxo ya rien a ajouter mon frere. En passant je dis grand merci a monsieur Alberto et aussi au correspondant de fasonet. C’est du propre

    • Le 21 mai 2014 à 08:59, par fraternellement En réponse à : Burkina-Espagne : « Je sauterai les barbelées de Melilla, coûte que coûte ! »

      bonne analyse mon frère...Parfois nous minimisons ce qu’il faut de courage et de force d’âme pour tenter cette aventure...pour laisser derriere soi ces lieux si familiers, l’amour d’un père, d’une mère...cette solidarité et cette chaleur qui nous sont si propres au Burkina. En Europe,(et meme pour ceux qui y vont légalement)... on n’affronte pas que le dépaysement et la solitude. on vit presque aussi quotidiennement l’ascèse, le choc culturel, le manque de reconnaissance...et parfois meme la haine et la violence. si tant de jeunes gens revent encore aujourd’hui de l’occident, c’est bien de la faute à tous ces gens (comme nous) qui vehiculent presque toujours le message mensonger de l’European Way of LIFE...à travers les réseaux sociaux et la télé...J’en connais comme moi qui ont mangé du bassi pendant deux mois en europe... pour pouvoir ramener des portables en cadeaux à des amis...A mon age et malgré mon diplome, je lave des plats pour vivre...ce que mes camarades restés au pays ne s’imagineront un jour faire.Mais quand j’ai du temps sur Facebook je balance une tof du métro ou à la FNAC...(c’est pour moi les seuls moments de joie, ne m’en voulez pas)...en revanche,comment les aventuriers que l’on blame à tort ; pourront comprendre qu’ici on souffre plus qu’au pays ?...je n’en veux à personne...sinon qu’à moi...d’avoir laissé toute cette chance que j’avais de travailler déjà au Burkina pour compromettre cet avenir par la honte de retourner bredouille...Tout compte fait, je rentrerai au Burkina ces vacances.je crois enfin que l’on doit pleinement s’assumer et ne pas uniquement rejeter les fautes à nos dirigeants...(du reste on les mérite)...je ne les cautionne pas, ils sont peut-etre plus responsables de ce drame que nous...alors cher jeune tout le monde n’a pas les memes chances dit_on...si donc tu es capable de supporter que l’on te toise au bout de chaque ruelle, de vivre deux fois la misère que tu vis au Burkina,de braver de la mort durant ta traversée, d’accepter les humiliations juste à cause de la couleur de ta peau...alors fais ton choix...seulement tu n’en voudras qu’à toi meme si ça ne marche pas...bonne chance dans ta décision...il semble toutefois que certains y reussissent également mais à quel prix ? et combien sont-ils ? sois sage et décides selon tes capacités maintenant que tu connais la réalité.

      • Le 21 mai 2014 à 10:05 En réponse à : Burkina-Espagne : « Je sauterai les barbelées de Melilla, coûte que coûte ! »

        LAISSER LE GAS FAIRE CE QU’IL PENSE ETRE JUSTE POUR LUI,
        ET S’IL EST DEJA BLOQUE DANS LE DESERT MAGRHEB VOUS VOUS
        QU’IL FASSE QUOI METENANT.
        IL FAUDRA AUSSI QUE VOUS ARRETEZ DE CROIRE QUE C’EST UNE
        PROBABLE DEPART DE BLAISE COMPAORE QUI VA VOUS PERMETTRE
        D’AVOIR DES SITUATIONS MEILLEURS, RENSEIGNEZ VOUS CHEZ
        VOS VOISINS DE LA COTE D’IVOIRE.
        BONNE CHANGE A LUI TOUT SIMPLEMENT.

        • Le 21 mai 2014 à 20:28 En réponse à : Burkina-Espagne : « Je sauterai les barbelées de Melilla, coûte que coûte ! »

          Pas d’ amalgame. Meme si apres le depart de Blaise on va se retrouver en enfer, ce sera mieux. Les textes sont faits pour etre respectes. Personne ne t’ a dit que les autres ont le developpement cle en mains. Arrete de nous remplir le ventre avce ton blaisisme plat et evente. La constitution, ca te dit quelque chose/ C’est ca qu’ on dit aux uns et aux autres de respecter. Point barrrrrrrre.
          Constitutionnellement Votre

    • Le 21 mai 2014 à 12:39, par Maitre En réponse à : Burkina-Espagne : « Je sauterai les barbelées de Melilla, coûte que coûte ! »

      Soyons sérieux, frangin ! tu sais bien que chacun de nous partira un de ces quatre, laisser cet ex colonie française, à la nouvelle colonie anti constitutionnalistes de cdpistes ou chiensdepistes.

    • Le 21 mai 2014 à 13:54, par VRAI En réponse à : Burkina-Espagne : « Je sauterai les barbelées de Melilla, coûte que coûte ! »

      vous avez vraiment tout dit, xoxo rien a ajouter sauf que je félicite les deux journalistes qui ont collaboré pour nous laisser lire ce reportage poignant. bon courage à vous, MM. Alberto et Roland. et bonne suite dans votre collaboration. des articles comme-ça, il faut en faire une plus large diffusion pour que nos enfants ne continuent pas à se tuer loin de chez eux.

  • Le 20 mai 2014 à 18:16 En réponse à : Burkina-Espagne : « Je sauterai les barbelées de Melilla, coûte que coûte ! »

    J’ espere que vous avez publie cet article en espagne et au Burkina avec l’autorisation de Issouf lui- meme. Sinon, Tantie Be devra proteger aussi les plus faibles car il y a trop de mauvaises maniere de faire du journalisme. Journalistes, vous avez recu un acquis comme on le fait dans toute bonne recherche respectueuse des participants ? N’ abusez pas de l’ ignorance des gens. Si ce n’est pas la cas, Issouf, vous pouvez poursuivre les deux journaux en justice. Avec un bon avocat comme Farama, vous pouvez vous faire du fric sans vous larder la peau a vouloir sauter des barbeles de 7 m de haut. Contacterz un bon avocat tout de suite et vous verrez. Grattez, pardon, taper, y a l’ argent dedans.

  • Le 20 mai 2014 à 18:27, par TIENFOLA En réponse à : Burkina-Espagne : « Je sauterai les barbelées de Melilla, coûte que coûte ! »

    jeune frère, reste au faso ou suit les voies normales pour aller en Europe car l’émigration clandestine tue et humilie. dans ton pays il y’a la paix et l’amour du prochaine. l’Europe miroite le bonheur mais la réalité est tout autre.

  • Le 20 mai 2014 à 18:59 En réponse à : Burkina-Espagne : « Je sauterai les barbelées de Melilla, coûte que coûte ! »

    je ne sais pas quoi ecrire !

  • Le 20 mai 2014 à 19:26, par Fasobiiga En réponse à : Burkina-Espagne : « Je sauterai les barbelées de Melilla, coûte que coûte ! »

    Bon chance à toi mon frère et que le Seigneur Soit ton Bouclier. Surtout n’oublie pas de revenir investir au Faso !!!

  • Le 20 mai 2014 à 19:29, par Koanda En réponse à : Burkina-Espagne : « Je sauterai les barbelées de Melilla, coûte que coûte ! »

    Le résultat de parents écervelés qui savent se reproduire mais manquent de neurones pour penser à l’avenir de leurs rejetons. Quand va-t-on apprendre à nos "prix nobels" qu’avoir un enfant, ça implique des responsabilités. On va tout simplement pas copuler et dire aux gosses "débrouille toi". Résultat : délinquance, prostitution, appauvrissement. Lamentable

    • Le 21 mai 2014 à 07:03, par Tchrouuu En réponse à : Burkina-Espagne : « Je sauterai les barbelées de Melilla, coûte que coûte ! »

      Donc, toi, tu veux dire que ton père a procréé intelligemment ou quoi.
      Tu as simplement eu de la chance de naître à quelques autre part et dans de meilleures conditions.
      On peut être un seul rejeton et finir dans le fossé. Tu empruntes les thèses racistes occidentales qui soutiennent que l’africain ne sait que fabriquer les enfants.
      D’ailleurs, je ne pense pas que tu sois un Kouanda. Et je n’en doute point.

      • Le 21 mai 2014 à 10:45, par Aminata En réponse à : Burkina-Espagne : « Je sauterai les barbelées de Melilla, coûte que coûte ! »

        Votre raisonnement de prix nobel est d’un niveau de lucidité incroyable. La chance, cette chose que l’on évoque pour réfuser de s’assumer.
        Bravo

      • Le 21 mai 2014 à 10:57, par Johnson En réponse à : Burkina-Espagne : « Je sauterai les barbelées de Melilla, coûte que coûte ! »

        @ Tchurrr. Laissez-moi vous expliquer en TERMES SIMPLES. Prenez le taux de natalité selon toutes les statistiques et le taux de croissance de la richesse du Burkina. Vous verrez que la population croit plus vite que l’économie, ce qui crée plus de pauvreté. Et c’est cette même pauvreté et ce désespoir est à l’origine des raisonnements de ce jeune homme. Mais en vous suivant, on doit continuer à procréer sans réfléchir et compter sur la providence de mère nature pour voir les choses tombien du ciel. En attendant, je vous laisse aller voir le lien entre natalité, épargne, productivité, pauvreté, développement du capital humain. Encore faudrait-il que vous soyez en mesure de bien comprendre

      • Le 21 mai 2014 à 13:36 En réponse à : Burkina-Espagne : « Je sauterai les barbelées de Melilla, coûte que coûte ! »

        Ôn ne peut plus faire de reproches aux Africains sans être traité de raciste ? Si vous êtes contents de vos tares, gardez les pour vous. Mais sachez que tous les Africians n’en sont pas contents. Quand paranoïa et suspicion nous tiennent !

    • Le 21 mai 2014 à 09:10, par sana En réponse à : Burkina-Espagne : « Je sauterai les barbelées de Melilla, coûte que coûte ! »

      Merci. vous avez tout dit. c’est vraiment l’irresponsabilité des géniteurs. Si on fait un enfant c’est pour lui donner le meilleur pas le pire. un exemple, sur l’av Charles de Gaulle il y une jeune fille avec un handicap physique qui mendie. Entre temps je la vois en grossesse. Elle a accouché elle est revenue avec son bébé au dos et continue de mendier. Quel est le sort de cet bébé ?

  • Le 20 mai 2014 à 19:51, par siakab En réponse à : Burkina-Espagne : « Je sauterai les barbelées de Melilla, coûte que coûte ! »

    Malheureusement c’est ce que vivent beaucoup de jeunes au Burkina faso. Du courage a issouf et a tous ceux qui souffrent la dure réalité de ce pays.

  • Le 21 mai 2014 à 00:29, par Nick En réponse à : Burkina-Espagne : « Je sauterai les barbelées de Melilla, coûte que coûte ! »

    Slt mes freres si vs n etes Jamais aller en aventure arrete de rencontre du n emporte quoi sur le net . Nous les burkinabé nous avons peur de prendre le risque pr l aventure et quand une personne réussie dans l aventure ont court pr dire que c est notre frère . En Afrique le l Burkina est un pays pauvre et les pays riche en Afrique c est eux qui sont bcp en Europe , nous au faso on connaît que la côté d ivoire non se temps es fini vous savez combien d ivoirien , malien sénégalais Cameronais ect.... Sont en Europe trop mais le burkinabé ne sort jamais , combien d immigrés africain s occupe de famille donc si vaux parents vous ont trouve des postes ne venez pas rencontre du n importe koi

  • Le 21 mai 2014 à 08:44, par horizon En réponse à : Burkina-Espagne : « Je sauterai les barbelées de Melilla, coûte que coûte ! »

    Mon fils, reste au pays. Serrons ensemble les dents notre nuit touche à sa fin et bientôt le jour va se lever. Si tu forces, ta photo est déjà fichée et tu ne franchiras peut être même pas la première rivière car ce qui est en toi comme un objectif constitue pour eux un affront et ils ont plus de moyens que toi, tu leur as fourni déjà de précieux renseignements sur ta personne. Il vont te cueillir quand ils veulent et faire de toi ce qu’ils veulent. Alors reste et bonne chance.

  • Le 21 mai 2014 à 10:05, par sai En réponse à : Burkina-Espagne : « Je sauterai les barbelées de Melilla, coûte que coûte ! »

    bonjour a tous les internautes.A lire vraiment ce message je suis un peu sidere.je m’explique bien :pourquoi l’auteur de la traduition n’es point donner son propre experience vue que lui-meme vit en espagne ?il aurait pu avoir la sagesse d’expliquer a tous nos compatriotes que l’europe vit dans une crise sans precedente de son histoire....le cas de l’ESPAGNE est plus choquant avec 6 millions de chomeurs.Dans l’espace de la zone euro il y a 25 millions de chomeurs.....
    En espagne certaines personnes sont obliger de fouiller dans des poubelles pour manger et d’autres dorment dans la rue.je pense qu’on peut bien reussir en afrique.UN conseil a mr SANFO reste au burkina tu peux bien reussir ....seul le travail libere...ne te laisses pas borner par les belles images,au delà de ca il y a aussi la mauvaise image de l’europe et ça ne passe, pas dans nos ecrans.salut

  • Le 21 mai 2014 à 10:11 En réponse à : Burkina-Espagne : « Je sauterai les barbelées de Melilla, coûte que coûte ! »

    Je crois que ce Issouf n’a jamais tenté quoique ce soit clandestinement il n’a aucune idée du calvaire qui l’attend. Il faut apprendre des erreurs des autres...j’ai vu un documentaire marocain sur tous ces clandestins qui, dans le nord du Maroc, attendaient de pouvoir "traverser" et j’étais trop fière parce qu’il n’y avait pas de Burkinabé parmi eux. Economiser pendant des années, se faire escroquer, demander à sa famille de vous envoyer le peu qu’ils ont, fouiller les poubelles pour se nourrir, mendier, se faire insulter, traquer par la police, enterrer ceux qui sont morts en tentant de "traverser".....et quand on a réussi à traverser se faire arrêter en Espagne et renvoyer au Maroc..Et quand on a enfin réussi à entrer en Europe, se retrouver à raser les mûrs, à travailler au noir, à dormir entasser les uns sur les autres dans un petit local, être confronté à la solitude.....la liste est si longue...bref quand on a réussi à épargner des millions pour vivre un tel calvaire avec une issue plus qu’incertaine, mon frère prends tes millions et investit ici et maintenant. A bon entendeur salut !

    • Le 21 mai 2014 à 14:03 En réponse à : Burkina-Espagne : « Je sauterai les barbelées de Melilla, coûte que coûte ! »

      si moi j’ ai deux millions dans ce pays, imbouge.

      Bo Yoo, Bo tinn

      LeGrandPere des Mosse

    • Le 21 mai 2014 à 14:25, par Donmozoun En réponse à : Burkina-Espagne : « Je sauterai les barbelées de Melilla, coûte que coûte ! »

      S’il veut qu’il ne se limite pas à sauter les barrières. sait-il combien de burkinabè moins que lui se battent ici pour s’en sortir ? la force et le courage qu’il a, s-il les utilise avec son intelligence, il s’en sortira ici. connais-tu le taux de chômage en Espagne ? la place de l’Espagne en Europe ? ignorance quand tu nous tiens.S’il arrêtait de jouer les stars locales, avec sa tête bien sur les épaules, kil n’en serait pas là à faire de tels projets. s’il peut mobiliser un 1500 Euros, ca veut dire qu’il a un capital pour monter un business. Suis sûr que si je lui donne une idée, il trouvera su’il est trop star pour se lancer dans une telle affaire. alors que, en deux ans il pourrait faire doubler son capital et commencer à reinvestir.

  • Le 21 mai 2014 à 22:45, par vtff En réponse à : Burkina-Espagne : « Je sauterai les barbelées de Melilla, coûte que coûte ! »

    tous là a le critiquer, a critiquer les dirigeants... mon frere bonne chance dans ton projet et si ca ne marche pas, que cette détermination te serve dans toute autre ambition de réussite. courage sanfo