Réfection de la maison des jeunes et de la culture de Diébougou en 2008 : Une forte odeur de corruption au CENALAC.Les faits de corruption dans le dossier de réfection de la maison des jeunes et de la culture de Diébougou sont têtus. Ils sont indéniables et d’une extrême gravité, en tout cas assez graves pour que la Directrice générale du Centre national de lecture et d’animation culturelle (CENALAC), soit relevée entre temps de ses fonctions. Après une saisine adressée au ministre de la culture et du tourisme en 2011 et des sorties de suivi en 2012 et 2013 sans satisfaction, le REN-LAC s’est résolu à publier les résultats de son enquête. Malversations flagrantes et impunité, tels sont les termes qui conviennent au dossier CENALAC. Sous l’égide du CENALAC, les appuis des partenaires techniques et financiers, devaient permettre de transformer les maisons des jeunes et de la culture des provinces bénéficiaires dont celle de Diébougou en CELPAC (Centre de lecture publique et d’animation culturelle). Selon la convention entre l’Etat burkinabè et les partenaires techniques et financiers, les travaux de réfection devaient être effectués par des entreprises recrutées au niveau local, le CENALAC se contentant de fixer les coûts à ne pas dépasser pour chaque réfection dans les localités. Mais dans les faits, ce ne fut pas le cas. Le CENALAC, après un changement au niveau de sa Direction générale, sans s’en référer aux partenaires a commis un seul et même entrepreneur pour effectuer tous les travaux de réfection dans toutes les localités, via une entreprise, qui demeure sans traces à ce jour. CENALAC : un cas typique de dysfonctionnement dans l’administration burkinabèLes travaux n’ont pas été correctement effectués à Diébougou et on ne pouvait que constater des dégradations sur les bâtiments après deux saisons de pluies. C’est pourquoi la municipalité n’a pas accepté réceptionner le bâtiment refait. Les travaux se sont déroulés sans contrôle et sans suivi. Le chaos total était par conséquent à prévoir. Aucune trace des brasseurs prévus dans la bibliothèque et des vitres, une salle de lecture inondée après la moindre pluie, alors même que depuis la construction de la maison des jeunes en 1958, l’eau n’était jamais entrée dans le bâtiment, une terrasse fissurée. Le terrain devait être relevé à cause de l’emplacement dans un creux, cela n’a pas été effectué et rien n’a été fait dans la cour pour permettre les activités d’animation culturelles. Les installations électriques mal faites ont failli détériorer les appareils de sonorisation et le poste téléviseur. Manifestement, après avoir payé à la Directrice générale ses « commissions », l’entrepreneur très proche de son époux ne pouvait que fournir de mauvais résultats. On lui demandait en fait, de faire des réalisations de huit millions avec seulement un million de FCFA ! Des coûts multipliés par deux ou trois,La cour n’a pas été aménagée comme prévu, les peintures ne sont pas celles qui ont été recommandées, alors que les prix sont multipliés par deux, voire par trois dans certains cas. Les fonds étaient gérés au niveau du CENALAC avec la DG comme ordonnatrice. Elle faisait débloquer l’argent pour telle ou telle activité, mais c’était son entrepreneur à elle qui effectuait tous les travaux. Le même entrepreneur fabriquait les cartes d’abonnement à la bibliothèque, s’occupait de la confection des meubles, etc. Des meubles de très mauvaise qualité qui se sont abimés en un an ! Et la livraison se faisait de nuit. Ainsi, certaines bibliothèques entraient en possession de leurs meubles à 23 heures et c’était le gardien qui signait l’accusé de réception ! Les coordonnateurs de zone n’ayant jamais été associés, ils étaient dans l’incapacité de valider ce qu’ils n’avaient jamais vu, alors que les répartitions des dotations devaient se faire par zone sous leur responsabilité. Ce qui n’a pas été le cas : tout partait du CENALAC. Devant l’insistance d’un des partenaires qui a suspendu les financements avant même la réalisation de la moitié du projet, la Directrice générale fautive a été évincée en Conseil des ministres. Mais le mal était déjà fait. Auparavant elle avait déposé en vrac des pièces supposées être les preuves de l’utilisation des fonds alloués par les partenaires dans lesquelles il était impossible de distinguer à quelle dépense était liée telle ou telle pièce. Cinquante millions de Francs dilapidés !A la fin du projet en 2011, l’évaluation s’est avérée impossible. Et Diébougou n’a pas été le seul cas. Il y a eu aussi Ziniaré et Yako, province dont est originaire la Directrice générale. Pour cette localité, elle a ponctionné dans les financements des autres régions pour faire monter le budget de réfection de la bibliothèque provinciale à 13 000 000 F CFA. Même les rémunérations des formateurs n’échappaient pas à la voracité de la Directrice générale.Les fausses factures fournies au partenaire portaient des entêtes d’entreprises qui n’existaient nulle part ! La somme disparue ainsi frauduleusement se chiffre entre 40 et 50 millions de FCFA. Voilà pourquoi il n’y a pas eu entre autres une vraie réhabilitation de la bibliothèque de Diébougou. Cet exemple de mal gouvernance est demeuré une épine aux pieds des autorités qui ont refusé de faire la lumière sur cette affaire afin que les responsables répondent de leurs actes devant les juridictions. En pareille circonstance le limogeage ne suffit pas, il faut des sanctions exemplaires et dissuasives. L’attitude des autorités face à la question est pour le moins inadmissible. L’affaire a d’abord fait l’objet d’investigation de l’inspection des services dudit ministère, mais le rapport d’enquête, transmis au ministre d’alors a été rangé dans les tiroirs. Décidément, le ministre qui avait fait venir sa nièce du MEBA pour la nommer DG ne voulait pas la punir. Après ses investigations, le REN-LAC a adressé une saisine au ministre de la culture. Des investigations ont encore été faites par l’inspection des services du ministère qui ont abouti aux mêmes résultats. Le rapport d’enquête a encore été transmis au ministre, mais à ce jour, aucune copie dudit rapport n’a été officiellement transmise au REN-LAC. Mais une fois de plus, ce rapport semble subir le même sort que le premier ! La conclusion qui pourrait s’en dégager c’est que la DG a bénéficié d’un soutien de taille. Elle semble encore bénéficier de l’impunité, puisque le nouveau ministre non plus n’a rien fait jusque-là. Le Secrétariat Exécutif 01BP 2056 Ouagadougou 01, rue Zomsoba, 17 572-Porte 23, Pissy Tél : (226) 50 43 32 83 Fax : (226) 50 43 32 82 Email : renlac@renlas.org-Site Web : www.renlac.org Numéro vert : 80 00 11 22 |
Vos commentaires
1. Le 19 mai 2014 à 16:39, par Burkinbi En réponse à : Réfection de la maison des jeunes et de la culture de Diébougou en 2008 : Une forte odeur de corruption au CENALAC.
Bonjour,
Merci pour votre combat quotidien contre ce fléau !!!
C’est malheureusement ça la compaorose, la maladie qui ronge l’administration Burkinabé.
Le poisson pourri par la tête !!!!
C’était qui le ministre de la culture en 2011 ? Ils sont tous pourris !!
Le changement est une nécessité SINON nous sommes morts !!!!
Nous allons réinstaurer les TPR et toutes celles/tous ceux qui sont coupables à quelque niveau que ce soit doivent répondre de leurs actes !
SANKARA tu Nous manque !!
Non au tripatouillage de la constitution !
Non au pouvoir à vie !
Non à toutes les formes d’injustices !!!
Nan lara, an sara !!!
La Patrie ou la mort, Nous vaincrons !!!!
2. Le 19 mai 2014 à 17:01, par GO En réponse à : Réfection de la maison des jeunes et de la culture de Diébougou en 2008 : Une forte odeur de corruption au CENALAC.
C’est ça le vrais défaut de ce pays qui fait qu’ils ne veulent pas quitter le pouvoir. Même ceux que vous aviez épingler il y a deux ans, le premier ministre lui même disait qu’ils ont reconnu et sont entrain de payer. Ou se trouve donc la sanction ? L’affaire Guiro est resté sans suite. Et au finisse, tout sera à refaire dans ce pays. Jamais ces monsieur n’iront en prison. Quel régime ?????
3. Le 19 mai 2014 à 18:20, par thomas En réponse à : Réfection de la maison des jeunes et de la culture de Diébougou en 2008 : Une forte odeur de corruption au CENALAC.
Félicitations au Renlac pour ses efforts dans la lutte contre la corruption. j’ai malheureusement l’impression que vous prechez dans le desert car il n’ya aucune volonté politique de lutter contre ce fleau. La pire des sanctions généralement infligée aux fautifs est l’affectation. Les rapports de l’ASCE et de la cour des comptes n’ont jamais faits l’objet de suite judiciaire. L’affaire Ousmane Guiro n’a jusque-la pas fait l’objet de jugement.
4. Le 19 mai 2014 à 18:24, par minimzanga En réponse à : Réfection de la maison des jeunes et de la culture de Diébougou en 2008 : Une forte odeur de corruption au CENALAC.
ce n’est pas étonnant de la part de ce régime COMPAORE. Plus elle détournera, plus elle sera récompensée par d’autres nominations. Vivement que cela s’arrête en 2015
5. Le 19 mai 2014 à 18:28, par ben En réponse à : Réfection de la maison des jeunes et de la culture de Diébougou en 2008 : Une forte odeur de corruption au CENALAC.
Le principe du système est simple. On ferme les yeux sur les crimes économiques et de sang de certaines personnes. Plutard ces gens sont obligés de chanter l’évangile selon Saint Blaise.
6. Le 19 mai 2014 à 18:50 En réponse à : Réfection de la maison des jeunes et de la culture de Diébougou en 2008 : Une forte odeur de corruption au CENALAC.
VOUS PASSEZ VOTRE TEMPS A NOUS DIVERTIRE SEULEMENT.
ORIENTEZ VOS ENQUETES SUR LES RECENTS MEETING DU CDP ET DU MPP
POUR QU’ON PUISSE SAVOIR D’OU VIENNE LES 100taine DE MILLIONS
UTILISES.
7. Le 19 mai 2014 à 19:40, par justine En réponse à : Réfection de la maison des jeunes et de la culture de Diébougou en 2008 : Une forte odeur de corruption au CENALAC.
Vraiment pitoyable qu’est ce que les gars ne feront pas pour des liasse de billets qu’il n’emporterons même pas dans la tombe et le comble tous cela sera imputer a une et une seule personne. Il parait pour vrai que le laxisme des autorités a fait de notre pays un dépotoir où gan-graine toute sorte de vice. Mais bien vrai que nos autorités ont un part de responsabilité cependant nous aussi nous sommes responsable. En effet les autorités ont fait preuve de laxisme car ils croyaient que nous, nous, nous burkinabé nous avons pris conscience que le pays nous appartient et que nous devons faire en sorte que le bien de la nation soit préserver. D’une seule voie je dirai a mes frères que nous devons nous ressaisir et être unis car on aura beau changer de leader tant que nous ne serons pas unis.....
8. Le 19 mai 2014 à 20:02, par wanzouri En réponse à : Réfection de la maison des jeunes et de la culture de Diébougou en 2008 : Une forte odeur de corruption au CENALAC.
C’est incroyable ce que je viens de lire.connaissant la directrice en question ’je suis abasourdi,car elle’et’son mari sont des accros de Jésus qu’ils vénèrent comme des’apotres.comme quoi,méfiez vous de’ceux là
Qui passent leur temps à l’église, car le’plus’souvent c’est des faux types qui veulent cacher leur delits
Le 22 mai 2014 à 16:38, par noaga En réponse à : Réfection de la maison des jeunes et de la culture de Diébougou en 2008 : Une forte odeur de corruption au CENALAC.
je ne connais pas la dame mais deja je vois dans le rapport une chose qui est fausse : cette dame n’a jamais été limogée. Son mandat est arrivé à terme.Vraiment chers messieurs du renlac ne publiez pas vos rapports avec des mensonges. Je suis au ministère et je le sais, tout le monde sait que cette dame n’a pas été limogée. De 2, pour avoir moi meme un oncle qui a été accusé sans réelle enquete menée avec un tissu de mensonges, je vous le dis, les rapports du RENLAC ne sont pas très catholiques...avec très souvent des règlements de compte en dessous. Si ce rapport est faux, comme vous dites qu’elle est souvent à l’Eglise, Dieu lui rendra justice plus vite que vous ne le pensez, comme ca a été le cas pour mon oncle...si c’est vrai aussi la vérité eclatera. Mais je le dis et le répète les rapports du Renlac sont très souvent à prendre avec des pincettes...
9. Le 19 mai 2014 à 20:48, par amed En réponse à : Réfection de la maison des jeunes et de la culture de Diébougou en 2008 : Une forte odeur de corruption au CENALAC.
bravo au REN-LAC pour son travail de fourmis. chacun sait là ou se trouve desormais la balle.
10. Le 19 mai 2014 à 23:39, par Raso En réponse à : Réfection de la maison des jeunes et de la culture de Diébougou en 2008 : Une forte odeur de corruption au CENALAC.
C’est ça le Faso émergeant du bâtisseur...
11. Le 20 mai 2014 à 01:45, par Bertille T En réponse à : Réfection de la maison des jeunes et de la culture de Diébougou en 2008 : Une forte odeur de corruption au CENALAC.
Pour une province à genoux, merci pour le cadeau . Où est-on avec le stade omnisport ? La Province n’a qu’à déposer plainte contre les intéressés , nous allons aller de l’avant avec le dossier.
12. Le 20 mai 2014 à 05:49, par anne En réponse à : Réfection de la maison des jeunes et de la culture de Diébougou en 2008 : Une forte odeur de corruption au CENALAC.
Cette directrice était très connue pour prendre l’argent qui venait entre autre de l’OIF pour les CELPAC voire de l’ambassade de France qui finançait l’organisation de stages de formation par les coordonateurs. Il aura fallu que l’OIF et l’ambassade cessent leur partenariat et mettent en panne tous les coordonateurs qui n’avaient plus rien pour fonctionner, que ces coordonateurs menacent de revenir dans l’enseignement, pour que cette directrice soit virée.... c’est une corruption sur une seule personne, pas organisée du tout en bande, mais qui la protège ?
13. Le 20 mai 2014 à 09:14 En réponse à : Réfection de la maison des jeunes et de la culture de Diébougou en 2008 : Une forte odeur de corruption au CENALAC.
Merci au RENLAC de nous éclairer sur cette affaire. Nous savons maintenant la mauvaise foi du gvt de LAT.
Il faudrait que le RENLAC nous éclaire sur les 100 millions des taximen dont la gestion à été mafieuse entre Omarou KIEMA et sa bande. C’est d’ailleurs pourquoi ce dernier vadrouille entre le CDP et MPP puis finalement au CDP qui cautionne les fautes sans conséquences (impunité).
14. Le 20 mai 2014 à 15:28 En réponse à : Réfection de la maison des jeunes et de la culture de Diébougou en 2008 : Une forte odeur de corruption au CENALAC.
cessez juste de dire merci au RENLAC... cessez ce que vous faites de mal et dénoncez tous les travers et les malversations dont vous avez connaissance.. "...le pire....c’est le SILENCE DES GENS BIENS" ..NORBERT ZONGO
15. Le 20 mai 2014 à 23:34, par ologbana En réponse à : Réfection de la maison des jeunes et de la culture de Diébougou en 2008 : Une forte odeur de corruption au CENALAC.
Revisitez mes écrits (depuis 2006) contre la décennie de mauvaise gouvernance à la mairie (CDP) de la commune de Diébougou. Rappelez-vous qu’il n’y a pas eu de passation entre le député-maire actuel (UPC) et le maire Cdp à la suite des élection municipales de 2006. C’est ça la gouvernance du Cdp ! Mais tenez pour certain que les TPR reviendront !
16. Le 23 mai 2014 à 18:04 En réponse à : Réfection de la maison des jeunes et de la culture de Diébougou en 2008 : Une forte odeur de corruption au CENALAC.
Moi j’ai été formateur et j’ai toujours été payé. Aucun formateur ne vous dira qu’il n’a jamais été payé. Nous n’avons jamais eu de problème avec Mme TRAORE en aucun cas que ca soit. Vraiment toute cette histoire ca sent le règlement de compte...