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Armée nationale : Pour un accroissement des effectifs militaires féminins

vendredi 16 mai 2014.

 

Le ministère de la défense nationale et des anciens combattants a procédé ce 15 mai 2014 au lancement de la phase III du projet d’accroissement des effectifs féminins dans les forces armées nationales. C’est la ministre de la promotion de la femme et du genre, Nestorine Sangaré/Compaoré qui a présidé la cérémonie officielle dudit lancement à la salle de conférence du ministère de la défense.

Ce projet d’accroissement des effectifs féminins dans les forces armées nationales du Burkina, né d’une volonté politique forte a déjà connu deux phases qui se sont déroulées de 2006 à 2012. Ce, grâce à l’appui financier des partenaires techniques et financiers Genre, notamment la coopération suisse, du royaume des Pays-Bas et du royaume du Danemark, ainsi que le budget national. L’exécution des deux premières phases a mobilisé 1,190 milliards de francs CFA. Et, il a permis au ministère de la défense nationale et des anciens combattants d’enregistrer d’importants acquis.

La phase III qui vient d’être lancée vise essentiellement l’amélioration des conditions de travail des femmes militaires dans les casernes, le renforcement des capacités des principaux acteurs de la promotion du genre dans les forces armées nationales et la sensibilisation des populations civiles et militaires sur le genre dans les forces armées nationales. Financée à hauteur de 369 298 245f CFA, elle comprend :

- la construction d’un local pour 8 personnes avec douches et toilettes dans certaines structures militaires situées à Ouagadougou, Bobo, Kaya, Fada, Ouahigouya afin de permettre aux femmes d’assurer les servitudes de garde dans les meilleures conditions ;
- la formation des principaux acteurs du ministère de la défense sur les thématiques : « genre et droit humain, leadership personnel, santé sexuelle de la reproduction
- une campagne de communication.

Des acquis des phases I et II

Les deux premières phases ont permis l’instauration d’un recrutement annuel permanent de femmes au profit de toutes les structures des FAN et dans toutes les catégories (officiers, sous-officiers, militaires de rang). Cette période a connu le recrutement de 504 femmes au profit des armées et l’ouverture du Prytanée militaire du Kadiogo aux jeunes filles. Ainsi, de nos jours, l’armée burkinabè compte dans ses rangs, 800 femmes, à en croire le chef d’Etat-major général des armées, le Général de brigade Honoré Nabéré Traoré. C’est d’ailleurs lui qui a représenté le ministre de la défense à cette cérémonie de lancement.

Les précédentes phases ont également permis la construction dans les grandes structures des armées, de bâtiments essentiellement constitués de logements et de toilettes, afin de faciliter l’accueil décent des femmes. Aussi, ont-elles permis la révision de certains textes militaires pour prendre en compte le genre ; et d’assurer la formation d’encadreurs féminins au profit des écoles et centres de formation.

Relever le défi du plein épanouissement des femmes militaires

Pour s’assurer de la viabilité du projet, le ministère de la défense a réalisé deux études. Les résultats de ces études ont révélé l’importance des infrastructures encore à réaliser ; l’insuffisance de la sensibilisation des principaux acteurs du ministère sur le genre ; l’insuffisance de la sensibilisation des populations militaires et civiles sur la promotion du genre dans les forces armées nationales. C’est pourquoi, la phase III devrait s’attaquer à ces préoccupations. Et de ce fait, « le ministère de la défense s’engage à poursuivre et renforcer ce projet », confie le CEMGA. Mieux, « nous envisageons la nomination d’un conseiller genre au sein de notre ministère afin de renforcer les capacités du département dans la prise en compte des projets et programmes majeurs », a-t-il précisé. Ce dont s’est réjouie la ministre de la promotion de la femme et du genre, Nestorine Sangaré/Compaoré. Elle semble véritablement satisfaite de la mise en œuvre du plan d’actions Genre du ministre de la défense, jusque-là très masculinisé. « Aussi bien dans sa conception initiale que dans sa méthodologie de mise en œuvre, la question a été bien pensée et maîtrisée par les forces armées nationales et le dynamisme des acteurs de sa mise en œuvre force notre admiration », avoue-t-elle.

Si le projet d’accroissement des effectifs féminins militaires dans les forces armées nationales a franchi une étape importante, avec le recrutement permanent des femmes, il reste tout de même à relever le défi de leur intégration et de leur plein épanouissement. Mais, « le Burkina est déjà sur la bonne voie à travers la conduite de ce projet pour une plus grande ouverture des métiers militaires aux femmes », a lancé Bo Jensen, l’ambassadeur du Royaume du Danemark. Il en est le chef de file des Partenaires techniques et financiers Genre au Burkina. « Le projet a reçu des financements pour la mise en œuvre de ses phases I et II. Il était donc important de contribuer dans la mesure du possible à renforcer les acquis et les résultats positifs engrangés », a-t-il déclaré pour justifier l’accompagnement de son pays.

Moussa Diallo

Lefaso.net



Vos commentaires

  • Le 16 mai 2014 à 08:01, par OYE En réponse à : Armée nationale : Pour un accroissement des effectifs militaires féminins

    Pour information, la mise en valeur de la FEMME EN VALEUR en Haute Volta et au Faso a commencé (Acte I)vers les années 1975 par la première femme à sauter en parachute (à titre privé), madame Marie Rose Sawadogo, épouse du regretté commandant Sawadogo Amadou, commandant la CIA qui a effectué ses sauts avec la CIA (Compagnie d’Intervention Aéroportée), ancêtre de notre unité parachutiste. (Acte II) Sous la Révolution, le capitaine Thomas Sankara fait recruter une dizaine de jeunes filles pour le BIA (Bataillon d’Intervention Aéroportée). Après la formation para, elles sont affectées selon leurs demandes dans différents services de l’armée, essentiellement dans l’administration. Seules 2 ou 3 sont restées para.

    • Le 16 mai 2014 à 12:17, par YIRMOAGA En réponse à : Armée nationale : Pour un accroissement des effectifs militaires féminins

      Pour memoire elle a sauté le jour où Moumouni a été......c’était en 1973.Elle a failli chuter sur le grillage de la sainte Marie côté EST de l’aérodrome. Donc pas en 1975

    • Le 16 mai 2014 à 15:13, par Alexio En réponse à : Armée nationale : Pour un accroissement des effectifs militaires féminins

      La premiere femme parachutiste de la Haute volta etait Woba Rosalie une Gourmatche a Bobo-Dioulasso. Une collegienne du College Ouezzin Coulibaly batiser Lycee ndans les Annees 60. Elle fut entrainer par notre heros nationale oublie, en L ocurrence,le Capitain Ouedraogo Moumouni, qui par l ironie quitta notre monde par un accident de parachutage douteux. A lepoque, Gerard Kango etait Premier ministre.

      • Le 17 mai 2014 à 07:37, par YIRMOAGA En réponse à : Armée nationale : Pour un accroissement des effectifs militaires féminins

        OUI GKO était PM et c’est devant parents et dans sa ville ? Que pouvait fair GKO face au colonisateur et les OFF de l’époque ? Après que ses deux collègues ont atteris sans Moumouni,OUAHIGOUYA était en larmes.Pour mémoire, l’avion a continué sur OUAGA et les pilotes(Français) ont quité OUAGA pour.....enfin, le scénario est connu de la hiérarchie militaire sous influence de la FRCE ? les deux collègues du défunt ont continué leur carrière militaire ? il ya un qui a été ratrapé par son passsé et a été brulé vif sous la RDP pour.......et l’autre admis à la retraite ne jouit pa de..... ou du moins ironise en disant qu’il a tué mais il n’est pas voleur de mil rouge, faisant alusion au colonel JOANY, paix à son âme.Bref, MOUMOUNI était un soldat qui dérangeait le politique et la coloniale.

      • Le 17 mai 2014 à 20:04, par Genuine key witness En réponse à : Armée nationale : Pour un accroissement des effectifs militaires féminins

        Le commandant Moumini Ouedraogo a été le militaire le plus charismatique que notre armée ait connu. Il fut le para commando exceptionnel de l’Afrique au Sud du Sahara. Formé par l’armée Israélienne, on l’a vu combattre aux côtés des marines au Vietnam. Il a été assassiné en 1972 de façon lâche et surtout inhumaine par les autorités politiques à qui il coupait le sommeil. Bob Dinard était camouflé dans le cockpit de l’appareil chargé du parachutage des troupes. C’est lui qui l’aurait assassiné par balle. Le Commandant fut alors propulsé hors de l’appareil alors qu’il était déjà mort. L’intérieur de l’appareil a été nettoyé juste après l’immobilisation de l’appareil au sol. On a donc fait disparaître les traces de sang pour étayer la thèse d’une défection lié au parachute du commandant.

  • Le 16 mai 2014 à 11:38, par Alexis Lalas En réponse à : Armée nationale : Pour un accroissement des effectifs militaires féminins

    Le CEMGA est Général de Division et non Général de Brigade