Retour au format normal
lefaso.net

Affaire « d’affectations-sanctions » à la RTB : Le SYNATIC interpelle le DG Souleymane Ouédraogo

vendredi 16 mai 2014.

 

Le Syndicat autonome des travailleurs de l’information et de la culture (SYNATIC) a tenu une conférence de presse dans l’après-midi de ce mercredi 14 mai 2014 au Centre national de presse Norbert Zongo. L’objet était pour le syndicat, de faire part de sa déclaration pour dire non à cequ’il appelle d’affectations-sanctions au niveau de la RTB. D’autres préoccupations des travailleurs de l’information ont été abordées par son président Justin Coulibaly, Sidiki Dramé son adjoint, et certains agents de la RTB par ailleurs, membres du bureau du SYNATIC.

Le syndicat a d’abord rappelé des luttes qu’il a menées jusque-là. Des luttes qui ont toujours eu pour objectif de << défendre les intérêts matériels et moraux des travailleurs des médias et de la culture>>. S’il a réussi à faire adopter la convention collective dans les médias privés et les Statuts particuliers des médias d’Etat,il reconnait néanmoins les insuffisances qu’il y a quant à leur effectivité sur le terrain. A ces préoccupations, le SYNATIC relève d’autres liées à la carrière des travailleurs des médias, aux frais de production, à la question du remboursement des verres correcteurs…

Rappelant que les interpellations auprès des autorités du ministère et une demande d’audience auprès du premier ministre n’ont pas reçu de réponses favorables, << C’est alors que les sections SYNATIC de la RTB et des Editions Sidwaya ont organisé le sit-in historique du 16 juillet 2013. Il n’est un secret pour personne que cette manifestation publique des travailleurs des médias publics, une première depuis des décennies, a dérangé les autorités du ministère>> affirmeront les conférenciers du jour dans leur déclaration linéaire.

Les travailleurs de la RTB sont confrontés à de nombreux problèmes

Le SYNATIC affirme que suite à ce sit-in, des tracasseries ont commencé au niveau de certains de leurs militants. Il s’agit notamment de Hahadi Sandamba et Moussa Sanon de la RTB 2 Hauts bassins qui auraient été affectés de façon cavalière à Ouahigouya et Dédougou. << Nous avons discuté avec le DG à l’époque et nous lui avons dit que compte tenu du contexte, il faudra revenir sur ces affectations parce que cela ressemble à des affectations-sanctions>>, chose que le responsable de la RTB aurait nié.

Sont également concernés, Aboubakar Sanfo et Marie Laurentine Bayala à la Webdifusion de la RTB et JérômeTiendrebeogo du service des Sports de la RTB-Télé qui eux également, auraient subi des exactions de leurs directeurs respectifs.

Les travailleurs de la RTB sont confrontés à de nombreux problèmes ajoute le SYNATIC. Le DG aurait été interpellé sur des préoccupations que sont le rétablissement du payement des frais de production coupés depuis 2011, le remboursement des frais de verres correcteurs. Il s’agit également du groupe relais de la Radiodiffusion en panne, de celui de la télévision pas souvent fonctionnel par manque de carburant et d’une gestion calamiteuse au niveau des RTB 2.

Menace d’une journée nationale de protestation au niveau des médias publics

C’est une première étape, affirmera le président du SYNATIC, Justin Coulibaly.<< Nous avons invité le DG à résoudre l’ensemble des préoccupations qui sont posées, notamment les frais de production, la question des verres correcteurs, les émetteurs qui sont bloqués et la gestion calamiteuse au niveau de la RTB.

Sur la question de la liberté de ton à la RTB << Il y a eu un léger pas>>, affirmera M. Coulibaly. << Après le sit-in, la télévision a commencé à faire un peu d’équité, mais c’est revenu. Quand il s’agit d’une manifestation du CDP, ils font 5 à 10 minutes, quand il s’agit d’une manifestation de la société civile ou de l’opposition, ce n’est pas le cas>>

M. Coulibaly d’ajouter que le SYNATIC ne va pas descendre dans la boue, « si on remet sur le tapis les problèmes auxquels nous sommes confrontés, je pense qu’on peut mieux se comprendre que de rentrer dans des querelles qui n’intéressent pas les travailleurs dans leur ensemble » . Le bureau national du syndicat dit exiger donc du Directeur général de la RTB, l’annulation des affectations des journalistes Sandamba et Sanou, une meilleure prise en compte des préoccupations qui lui ont été soumises et le bureau interpelle également les autorités du ministère de la communication pour leur implication dans la mise en œuvre des conclusions du << comité de suivi des questions sociales des agents du ministère de la communication>> déposées depuis décembre 2013.

Si ces revendications ne sont pas satisfaites, le syndicat menace de procéder par une journée nationale de protestation au niveau des médias publics.

Amélie GUE

Lefaso.net



Vos réactions (60)