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Les agents des finances en grève de 48 heures : Le protocole d’accord du 22 juin 2011 au centre de la revendication

mercredi 14 mai 2014.

 

Les agents des finances tiennent les 13 et 14 mai 2014, une grève sur toute l’étendue du territoire national. A la base de ce mécontentement, le non respect des engagements pris par le gouvernement dans le protocole d’accord signé le 22 juin 2011, selon les délégués du SYNAFI (Syndicat national des agents des finances). A Ouagadougou, c’est à la bourse du travail que les travailleurs des finances se sont retrouvés pour leur débrayage.

Selon les déclarations du secrétaire général du SYNAFI (Syndicat national des agents des finances), Mohamed Savadogo et de celles du délégué chargé à la communication, aucun des différents points prévus dans le protocole d’accord signé le 22 juin 2011, pour l’amélioration des conditions de vie et de travail des agents n’a été respecté. C’est l’explication majeure qui a été, par eux, donnée, pour justifier cette grève de 48 heures des agents de la section finance du ministère de l’économie et des finances(MEF), entamée ce mercredi 13 mai 2014.

Du contenu de l’accord, l’on note entre autres points : l’examen dans le cadre des négociations gouvernements-syndicats d’Octobre 2011 ; l’extension de l’indemnité de responsabilité financière ; l’augmentation du montant à compter de janvier 2005, conformément au tableau joint à la plate-plate-forme revendicative ; l’extension de l’indemnité de logement pour compter de 2008.

Ces mesures, qui visaient à réduire les écarts criards entre les agents des finances et ceux des autres régies (le trésor, les impôts, et la douane) du ministère, n’ont pas trouvé satisfaction, comme promis par le gouvernement à l’époque, selon les responsables du SYNAFI.

« Le respect du protocole d’accord du 22 juin 2011 et rien d’autre »

A travers la présente grève, le SYNAFI ne vise, selon son délégué à la communication, que le respect du protocole d’accord du 22 juin 2011 et rien d’autre.
Mais, « Au contraire, on veut nous imposer maintenant des décisions pour lesquelles on n’a pas été impliqué, ni vraiment consulté. Nous souhaitons que le gouvernement respecte sa parole donnée en 2011.C’est-à-dire l’application pure et simple du protocole d’accord du 22 juin 2011 », soutient Oumtamu Souleymane, tout comme le SG Mohamed Savadogo.

Autre motif de contestation contenu dans ledit accord, la présence des agents de sécurité mis à la disposition de ministère. Suite à des violentes répressions policières subies en 2011 au sein du ministère, par des agents grévistes, selon le délégué principal du SYNAFI, le climat social des travailleurs du MEF, se serait altéré.
« Le climat même au niveau du ministère s’est fortement détérioré .Avant quand vous voyez le MEF, les gens se sentaient très bien, maintenant tout est morose. Certains disent même avoir peur d’y entrer, car maintenant il y a trop de protocole et des policiers partout. Ils nous disent que c’est des mesures de securité, mais nous voyons plutôt que c’est de l’embrigadement, pour bloquer la liberté d’expression », a-t-il expliqué.

Une grève de prévention

Sur les rencontres tenues avec des instances gouvernementales, dont le ministère de la fonction publique, lundi 12 mai 2014, dans le cadre de la résolution de la crise, le SYNAFI estime que, c’était juste une rencontre de trop : « C’est le ministre de la fonction publique qui devait normalement nous rencontrer hier. Quand nous sommes partis, on s’est retrouvé devant le SG du ministère. Or, nous savons tous que les SG sont fort limités dans la prise des décisions », dixit Mohamed Savadogo.

Le SG du SYNAFI a révélé, qu’après ces 48 heures de grève, d’autres actions sont en vue. « Nous allons d’abord évaluer cette grève et nous concerter. Si une issue favorable n’est pas trouvée, nous allons engager le bras de fer. Nous allons passer à une grève illimitée », a-t-il indiqué en présence de ses collaborateurs.

Arba Nadembega

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