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Enrôlement biométrique à Bobo : La contribution du Réseau ouest-africain des enseignants pour l’intégration et la paix

samedi 10 mai 2014.

 

Le Réseau ouest-africain des enseignants pour l’intégration et la paix (ROA-E/IP) a convié des élèves et des étudiants, le jeudi 8 mai 2014 à Bobo-Dioulasso pour leur parler de l’importance de l’enrôlement biométrique en cours depuis le 30 avril dernier. A travers une conférence publique animée par Seydou Ouédraogo commissaire de la commission électorale nationale indépendante (CENI) des Hauts-Bassins, Mahamadi Sinka et Issoufou Traoré, respectivement coordonnateur et secrétaire général du Réseau.

Le commissaire à la Commission électorale nationale indépendante de la région des Hauts-Bassins, Seydou Ouédraogo n’est pas allé par le dos de cuillère pour relever certains écarts dans le code des élections au Burkina. A son avis, il faut relire le code afin de l’adapter au contexte social burkinabé. Seydou Ouédraogo s’est ainsi exprimé après une série de questions à la conférence sur la mobilisation et la sensibilisation des élèves et des étudiants pour l’enrôlement biométrique et sur certaines pratiques frauduleuses lors de l’organisation des élections. Un exposé suivi d’échanges « nourrissants » sur la problématique et l’enjeu de l’enrôlement biométrique. « La CENI a pour mission d’organiser les opérations électorales et référendaires. Pour y parvenir, il faut naturellement passer par l’enrôlement des électeurs », explique le commissaire. C’est donc en prélude aux élections présidentielles de 2015 que se déroule l’enrôlement biométrique au niveau national. Un autre enrôlement biométrique est également envisagé pour les Burkinabé vivant à l’étranger. L’enjeu est d’autant plus grand qu’il fallait d’abord commencer par les résidents au pays avant de se pencher vers l’extérieur. Il y a par exemple, indique Seydou Ouédraogo, 7 millions de Burkinabé en Côte d’Ivoire, 3 millions au Ghana, environ 1 million au Mali, etc…

En principe, explique M. Ouédraogo, ces opérations d’enrôlement qui devraient se faire annuellement sont prescrites par les dispositions du code électoral mais ces dispositions n’ont jamais été appliquées. Elles permettront d’enrôler toutes les personnes en âge de voter ou qui devront en avoir en novembre 2015.Aux élèves, Seydou Ouédraogo a expliqué l’enrôlement biométrique qui consiste à la prise de l’alphanumérique qui est l’enregistrement de l’identité biométrique et celle de l’empreinte digitale de telle sorte que l’individu ne puisse pas tromper le système.

Le Kadiogo et le Houet seront traités autrement

Les opérations en cours se déroulent dans les 45 provinces sauf le Kadiogo et le Houet, qui, à en croire le commissaire seront traités autrement à partir du 17 juin. Ce sont les deux plus grands centres du Burkina où le nombre de populations est assez relevé. En effet, cette conférence à l’endroit des scolaires et universitaires, est pour le Réseau ouest-africain des éducateurs pour l’intégration et la paix d’aider la CENI dans ses missions. « Cette tranche de la population burkinabé que nous enseignons tous les jours doivent, au-delà des leçons classiques, comprendre la politique », déclare le secrétaire du Réseau Issoufou Traoré. A travers un bref exposé, il est, lui aussi, revenu sur la nécessité d’inscrire sur la liste électorale qui est un devoir citoyen. Première du genre depuis le début de l’opération, Seydou Ouédraogo a félicité les organisations pour une telle initiative de sensibilisation et de mobilisation des élèves. L’idéal pour Mahamadi Sinka et ses collaborateurs serait de faire le tour des établissements pour toucher le maximum d’élèves mais cela n’est possible avec l’approche des examens. Et M. Sinka d’estimer que l’objectif est relativement atteint eu égard de l’écho que pourrait avoir cette conférence auprès d’autres scolaires et universitaires.

Bassératou KINDO

Pour LeFaso.net



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