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Journée de la femme à l’EEID : Ambiance festive sous le sceau de la responsabilisation de la gent féminine

mardi 18 mars 2014.

 

L’Eglise évangélique inter-dénomination (EEID) a célébré, en différé d’une semaine, la journée internationale de la femme, sous le thème du devoir domestique dans le foyer, ce dimanche 16 mars 2014 à Ouagadougou.

L’autre moitié du ciel a pris les commandes à l’Eglise évangélique inter-dénomination (EEID). Les hommes se sont effacés, ce 16 mars 2014, au profit des femmes qui ont assuré l’organisation et la direction du culte. Elles ont chanté et dansé à la gloire du Christ avant de faire place à Sita Franceline Traoré qui a dirigé la prière, en compagnie de Bibiane Sawadogo qui assurait l’interprétation du message en mooré. L’oratrice du jour a indiqué que le mariage vient de Dieu qui veut que la femme soit soumise à son mari. Arguant que le paradis existe, elle a fait comprendre que « l’éternel » veut que les hommes y accèdent aussi par la vie de couple. « Que chacun sache que le mariage est un sacerdoce, chacun se trouve en mission dans la famille. Si le foyer réussi, ça veut dire que c’est le plan B de Dieu qui a réussi dans toute sa spécificité », a-t-elle affirmé. Madame Traoré a dit qu’en dépit des difficultés, le couple ne devrait pas baisser les bras pour ne pas qu’il subisse « un naufrage ».

Pour la présidente des femmes de l’EEID, Fati Woba/ Thiombiano, le message a été clair : « Chaque personne doit faire son devoir, car les hommes sont considérés comme des élèves qui doivent agir en sorte que Dieu, le père rétribue leurs actions ». Cela dit, elle a avancé que l’homme doit aimer sa femme et les enfants, eux doivent faire montre de respect à l’égard des parents. Selon madame Woba, la célébration de la fête a débutée, la veille, avec une projection cinématographique et un enseignement portant sur la vie de couple. «  Les femmes ont suivi avec intérêt ces deux activités et je fonde espoir que cela va se ressentir dans leur vie quotidienne et nombre d’entre elles seront sauvées », a laissé entendre la présidente des femmes qui a remercié les enfants de l’Eglise qui lui ont offert un présent. Après avoir avoué qu’elle ne savait pas que les mômes lui préparaient une telle surprise, elle a souhaité que « le Tout puissant » les bénisse abondamment et les guide dans le droit chemin, avec une foi inébranlable en Christ. De nombreuses chorales et églises ont été invitées pour faire la fête. Parmi elles, le Ministère Fulani, l’Eglise mission Alpha de Sin-Yiri, l’Eglise Wend-puire, l’Eglise SIM, l’Eglise Nazaréen, l’Eglise Bethel, la Communauté évangélique de Yamtenga et le groupe Yana famille Kantagba. Une des représentantes de l’Eglise SIM, Jeanne Lompo a fait savoir que ce n’est pas la première fois qu’elle répond à une invitation de l’EEID : « Depuis 5 ans, nous répondons présentes, car nous voyons là la manifestation de l’unité du corps du christ et nous voulons que cette unité soit réelle ». A l’en croire, son assemblée contribue avec des prestations de sa chorale. Madame Lompo a relevé qu’elle a constaté une nette progression par rapport aux années précédentes. De son avis, il y a plus d’invités, beaucoup plus d’engagement de l’autre moitié du ciel. Elle a expliqué que la timidité a disparu chez les femmes, désormais libres et épanouies. Jeanne Lompo a fini par inviter ses coreligionnaires à persévérer dans l’œuvre de sensibilisation et de mobilisation. Un autre invité de l’Eglise Simedi, le pasteur Mamadou Silga, déclarant avoir vu l’amour de Dieu dans l’assemblée en liesse, a émis le vœu que la faveur de Dieu inonde la vie des femmes, que l’onction de joie, de courage et de paix les accompagne pour toujours.