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Production d’électricité : Un retard « inexplicable » dans le projet d’extension de la Centrale électrique Bobo II

mercredi 26 février 2014.

 

Le ministre des Mines et de l’Energie, Salif Lamoussa Kaboré, s’est rendu le lundi 24 février 2014 à Bobo-Dioulasso, sur le chantier des travaux du projet d’extension de la centrale électrique Bobo II. Le constat semble amer, puisque le chantier accuse un grand retard.

Les coupures intempestives d’électricité continueront. Et pour cause, le projet d’extension de la centrale électrique Bobo II, dont la première tranche additionnelle de 20 MW devait normalement être opérationnelle en mars 2014, accuse un grand retard. Lancé en juillet 2013, le projet devait renforcer la production d’électricité pour faire face à la période de canicule. Financé par l’Etat avec le soutien de la Banque ouest-africaine de développement (BOAD) à 41, 4 milliards de F CFA, le taux d’exécution est de 47%. C’est, en effet, le constat qu’a fait le ministre des Mines et de l’Energie, Salif Lamoussa Kaboré, lors d’une visite du chantier. Un retard que les responsables de l’entreprise en charge du projet devront expliquer.

Un retard incompréhensible

Difficile pour eux de respecter le délai de quelques semaines qui leur reste au regard des difficultés que le responsable de l’entreprise en charge de la construction a du mal à expliquer. Des difficultés qu’il justifie, tantôt par l’acheminement des machines, tantôt par le plan de réalisation. « Nous sommes en retard, mais nous faisons le maximum pour avoir le matériel et les machines afin de poursuivre les réalisations  », explique Aaron Gal, le responsable représentant l’entreprise en charge de la construction. Une explication qui convainc mal voire pas du tout le ministre Lamoussa Kaboré qui tente d’en savoir davantage. « Vous n’avez pas répondu à ma question », relance le ministre.

« Vous avez pris des engagements et il faut les respecter » a argué Salif Lamoussa Kaboré. Face à cette situation « inexplicable », le ministre veut clairement situé les responsabilités. Il a exigé du directeur général de la SONABEL, Apollinaire Ki, une rencontre avec les responsables de l’entreprise dans les prochains jours. Pour lui, alors que l’Etat burkinabè a honoré ses engagements financiers, le peuple ne peut pas subir les conséquences d’un retard qui ne lui incombe pas. «  Aujourd’hui, qu’est-ce que nous allons dire au peuple ? Que vous êtes en retard ? Vous avez pris des engagements pour mars 2014 pour la centrale et voilà que vous êtes loin d’être prêt », a-t-il dit, visiblement remonté.

Plus de 130 milliards F CFA entre 2008 et 2014

Entre 2008 et 2014, plus de 130 milliards de FCFA repartis entre la centrale de Komsilga et celle de Bobo-Dioulasso ont été injectés dans le secteur de l’énergie en vue d’augmenter les productions d’électricité. Ce secteur qui est une priorité du gouvernement, selon le ministre Kaboré, bénéficie également du soutien des partenaires techniques et financiers du Burkina Faso, vise à satisfaire l’offre dans la fourniture de courant électrique. A titre d’exemple, a-t-il dit, la centrale de Bobo-Dioulasso recevra de nouvelles capacités de production de l’ordre de 48MW. «  Nous attendons le premier moteur pour le mois de juin 2014 avec un premier fonctionnement en septembre et la deuxième tranche de 24MW en fin d’année », assure le ministre. A l’entendre, ce projet de 41,4 milliards de F CFA a permis la création de 150 emplois. Salif Kaboré veut éviter à Bobo les problèmes de la centrale thermique de Komsilga. Au lieu du port d’Abidjan, c’est celui de Tema qui sera le principal fournisseur.

Bassératou KINDO

Pour le Faso.net



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