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Ecoles des cadres Moyens en Travail Social de Gaoua : Les élèves observent une grève de 48 heures

lundi 3 février 2014.

 

Des élèves de l’Ecoles des cadres Moyens en Travail Social de Gaoua ont le 31 janvier et le 1er février une grève de 48 heures pour exiger de leur administration de meilleures conditions d’études. Ci-joint une déclaration du bureau des élèves de ladite école.

« Camarades des 48e et 49e promotions

Depuis un certain temps, l’Ecole des cadres Moyens en Travail Social (ECMTS) de Gaoua rencontre diverses difficultés handicapant son bon fonctionnement. Ces difficultés remontent à environ deux (02) ans et se situent à plusieurs niveaux :
En effet, au niveau académique, les responsables de l’Institut national de formation en Travail Social (INFTS) ont adopté de nouvelles politiques d’austérités et anti sociales à l’égard des élèves de l’Ecole des cadres Moyens en Travail Social (ECMTS) de Gaoua. Cette politique depuis lors combattue par les élèves consiste à restreindre les zones de stage pratique à quinze(15) localités sur toute l’étendue du territoire national évoquant comme motif une insuffisance budgétaire. Elle contredit l’ancienne mesure qui permettait aux élèves de se rendre dans les localités de leurs choix en dépit du nombre d’élèves encore plus élevés à cette période par rapport aux recrutements de ces deux (02) dernières années. Jadis, cette mesure favorisait le bon déroulement de leur stage car, ils restaient auprès de leurs proches parents chez qui ils bénéficiaient de divers soutiens. Elle vient également en opposition à la politique du Ministère en charge de l’Action Sociale qui consiste à déconcentrer ses services jusqu’au niveau départemental en référence à son slogan de lancement de l’initiative de Yako : « une commune/département, un service social »

Nonobstant la modicité des pécules mensuels des élèves, aucune mesure d’accompagnement ne leur est accordée par l’administration rendant ainsi difficile leur séjour dans leurs lieux de stage en ce sens qu’ils feront individuellement face à la gestion de plusieurs loyers (deux pour certains et trois pour d’autres), à l’alimentation, aux frais de déplacement (à l’intérieur de la ville concernée), aux soins de santé, aux frais de production de leur rapport, etc.

Il convient de souligner à ce niveau que les élèves de l’Ecole des Cadres Supérieurs en Travail Social basée à Ouagadougou ne sont pas concernés par cette mesure alors que les deux écoles sont régies par les mêmes textes.

Toutefois, nous trouvons non convainquant les arguments d’ordre économique avancés par notre administration pour exclure plusieurs localités pouvant intéresser nos camarades dans leurs choix. Pour preuve, sur l’axe Ouagadougou-Fada, il y a Zorgho et Koupéla tous deux(2) chefs-lieux de province, mais qui ne figurent pas sur la liste des localités qu’elle a retenu. Sur l’axe Gaoua- Ouagadougou, il y a la ville de Boromo qui ne fait également pas partie.

A moins d’une semaine de la date prévue pour le départ en stage des élèves de la deuxième année, la situation est toujours confuse puisqu’ils ne savent pas où et quand ils iront effectivement en stage. Cet état de fait compromet davantage le succès de ce stage combien important pour les futurs Travailleurs Sociaux parce que les camarades finiront leurs maigres ressources avant que l’Administration ne leur affirme sa position.

En outre, les sorties d’études en Information, Education et communication (IEC)/ Communication pour le Changement de Comportement (CCC) n’ont toujours pas été effectuées. Pourtant, elles devraient suivre immédiatement les cours théoriques pour permettre aux élèves (les élèves Adjoints et Educateurs Sociaux) de mettre en pratique les connaissances acquises. En effet, sur le terrain de stage, nous devrons mettre en pratique ces connaissances reçues en la matière et les notes en dépendront. Malgré l’importance de ces sorties pour nous futurs Travailleurs Sociaux, aucune date n’est prévue à cet effet.

Au niveau financier, notre administration a une fois de plus appliqué la règle de prorata temporiste sur les pécules de certains élèves nouvellement admis, alors que ceux-ci étaient effectivement présents le 1er jour de la rentrée scolaire à l’ECMTS. Elle avance l’argument selon lequel les élèves devraient s’inscrire sur des listes établies à cet effet avant la date du 12 novembre 2013 pour prétendre à l’intégralité de leur pécule. Pourtant, aucune note indiquant cela n’a été ni affichée, ni signifiée à l’ensemble des élèves. Pire, nos camarades admis à l’école sur les listes d’attente n’ont toujours pas perçu leur premier pécule après deux mois de cours effectifs. Cette situation rend difficile leur conditions de vie et d’étude.

Au niveau social, la mesure délimitant les zones de stage empêche certains élèves marié(e)s de rejoindre leurs conjoints et /ou leurs enfants ou aux célibataires, leurs parents ou tuteurs. Par conséquent, elle entraine de nombreuses charges supplémentaires notamment alimentaires, sanitaire, financière, etc.

Notons que sur l’ensemble de ces questions, les médiations du Gouvernorat du Sud-Ouest et d’une mission ministérielle de l’Action Sociale n’ont pas permis la résolution des problèmes.

C’est au regard de cette situation confuse et du manque de volonté de nos responsables de résoudre nos préoccupations que nous observons ce sit-in de 48 heures à compter du vendredi 31 janvier 2014 et susceptible d’être prolongé pour réclamer :
-  La résolution rapide de la question de la délimitation des zones de stage ;
-  Le remboursement rapide du reliquat des pécules coupés ;
-  Du paiement sans délai des pécules de nos camarades admis sur les listes d’attentes ;
-  De Monsieur le Directeur Général de l’INFTS une rencontre avec l’ensemble des élèves ;
-  La programmation des sorties d’étude en IEC/CCC au profit des élèves concernés.
-  La réalisation du cours d’éthique et de déontologie par un enseignant compétent au profit des élèves éducateurs sociaux et attachés d’éducation spécialisée de la première Année ;
-  L’arrêt de la terrorisation des élèves et des manœuvres d’incitation à la haine et à la violence par des lettres d’explication ;
- L’arrêt du harcèlement de l’administration à des fins de règlement de compte contre l’ex-délégué général des élèves, le camarade BADO Moise

Vu l’importance des points inscrits, la mobilisation et la cohésion de tous les camarades s’avèrent plus que nécessaire ».

Fait à Gaoua le, 30 janvier 2014

Pour le Bureau des Elèves

Le Délégué général

Yédihama SABDANO

Elève Educateur Social



Vos commentaires

  • Le 2 février 2014 à 22:43, par Le T.S. En réponse à : Ecoles des cadres Moyens en Travail Social de Gaoua : Les élèves observent une grève de 48 heures

    (Seul la lutte libère...) disait le camarade thom sank, donc soyez solidère pour que ces dictateur qui croient tous permis ne puissemt pas conuinué a brimer les honnettes citoyens. Vive le travail social et malheur a ceux qui baillonent leur peuple.

  • Le 2 février 2014 à 22:57, par L’elève En réponse à : Ecoles des cadres Moyens en Travail Social de Gaoua : Les élèves observent une grève de 48 heures

    une revendication très legitime.avec ces mesures austères c’est vraiment difficile pour un elève de bien assimiler une formation mème s’il est devoué.camarade ,la lutte continue.restons unis ça va payer

  • Le 3 février 2014 à 00:41, par TRP En réponse à : Ecoles des cadres Moyens en Travail Social de Gaoua : Les élèves observent une grève de 48 heures

    Comme nous nous n’avons droit de grêve dans notre caserne on va profiter de votre mouvement d’humeur demander à notre directeur général de songer à nous. L’Ecole Nationale d’Administration et de Magistrature doit être la dernière des grandes écoles à avoir une connection internet. Cependant ses élèves sont soumis à la production d’un mémoire de fin de cycle.

    A la clotûre l’année academique 2012-2013, l’une des doléances des élèves etait ralative à cette question de connection WIFI. En présence du PM promesse a été fait de doter l’Ecole. Il a fallu la vaille du retour du PM pour les ceremonies de rentrée 2013-2014 des grandes pour venir emettre à la hate un semblant de connection WIFI. La connection est là mais comment fonctionnent elle ? Combien sont les elèves qui en ont accès ?

  • Le 3 février 2014 à 08:12, par fils digne du faso En réponse à : Ecoles des cadres Moyens en Travail Social de Gaoua : Les élèves observent une grève de 48 heures

    COMMENT DANS UNE ECOLE DE FORMATION DE L’ETAT DES INDIVIDUS VEULENT SE COMPORTER COMME DANS LEUR SOCIÉTÉ PRIVÉE SOUS PRÉTEXTE QU’ILS DES DIRECTEURS OU DES CADRES. JE COMPREND CAR LE POISSON POURRI PAR LA TÊTE ça REFLÈTE LE COMPORTEMENT ET LE LAXISME DES PREMIERS RESPONSABLE.UN ELEVE QUI QUITTE à DORI POUR GAOUA LOIN DE SES PARENTS IL DOIT PAYER LE LOYER SE NOURRIR ET DEPUIS DEUX MOIS IL NA PAS SON PECULE POUR UN MINISTERE QUI A UNE VOCATION SOCIALE.

    • Le 3 février 2014 à 23:27, par N.T MICHEL KRG.O En réponse à : Ecoles des cadres Moyens en Travail Social de Gaoua : Les élèves observent une grève de 48 heures

      mon frère le droit de grève n’est pas une question d’école mais de droit. comme vous eux aussi n’ont pas droit de grève. raison pour laquelle si tu relie bien tu verra qu’on parle de siting et non de grève.sous réserve de vérifier ajouter, je pense que vous pouvez, vous aussi comme eux d’ailleurs, observer , si vous estimer que vous avez des raisons valables, un mot d’ordre pas pour grever mais pour un siting

  • Le 4 février 2014 à 00:28, par LE TRAVAILLEEUR SOCIAL REVOLTE CONTRE SON MINISTRE ALAIN ZOUBGA En réponse à : Ecoles des cadres Moyens en Travail Social de Gaoua : Les élèves observent une grève de 48 heures

    salut les futurs collègues .du terrain, on apprend ce qui se passe/les conditions dans lesquelles vous bosser dans la résidence privée de victoire à gaoua-surement que vous comprenez de quoi je parle ; et vous savez bel et bien que vous avez notre soutien, le soutien du terrain. beaucoup de ces pbl que vous souliez dans votre écrit ont commencer avec nous mais comme un seul homme nous nous somme lever et dire "non" "non" et "non" et sa payer parce l’adm a reculé dans beaucoup de ses positions. ce qui veut dire que la lutte paye.ah ! c’est comme cela dèh ? celui qui dort, c’est pour lui qui s’en va. cette histoire de règle de trois n’est vraiment pas légale. vous pouvez prendre contact avec les financiers pour info.je vous rappelle ici le sort que l’administration nous avait réservé en son temps et ne connaissant pas les choses , sa passer ; nous étions rentré un 03 février ; le 1er étant un dimanche et jour férié et qui fait de la journée de lundi 02 automatiquement chômée. mais malgré tout cela, ils nous ont coupé pécule de 2jrs.alors que nos camarades de l’ENEP étaient rentrer le 16 du même mois de février mais ont reçue tout leur pécule.nous somme dans quel monde où les mêmes textes ne s’appliquent pas aux mêmes personnes.c’est vraiment l’autre Burkina, parti d’ailleurs fabriquer par notre ministre avec le soutien de sa famille, parce qu’en dehors de ces gens là plus de membres. quant au choix des lieux de stage, je remarque que ce n’est effectivement pas fonder parce qu’on ne peut pas avancer des problèmes de contraintes budgétaires pour ne pas permettre a des élèves de faire leur stage par exemple koupela et les autoriser a choisir fada ; sa c’est maladresse argumentaire.pour la sortie iec/ccc, ce n’est pas acceptable parce que c’est vraiment une matière de base, une matière incontournable qui va vous permettre de pouvoir transmettre convenablement votre savoir et de bien communiquer avec les clients des services.c’est donc dire pour ne pas être trop long que votre lutte est noble.elle est même très noble parce que c’est l’une des preuves que vous vous soucier de la bonne tenue de votre formation et du bon déroulement votre stage pour surement devenir des travailleurs sociaux respectés et compétents sur le terrain de demain.nan an lara,...........ra. amicalement, un ainé compatissant