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Marche du 18 janvier 2014 : Discours du Balai Citoyen

lundi 20 janvier 2014.

 

Camarades, est-ce que les Cibals sont là ?

Camarades, est-ce que les Cibelles sont dans la place ?

Camarades, Cibals, Cibelles, mes frères, mes sœurs, chers aînés, chers parents,

Quand le peuple se met debout, l’impérialisme tremble !

Quand le peuple du Burkina Faso se met debout, Blaise Compaoré et ses « yes men » tremblent !

Quand le peuple mobilisé et déterminé s’est mis debout, le pouvoir de Blaise Compaoré s’est mis à genou !

Il s’est mis à genou quand nous sommes sortis très nombreux, les 29 juin et le 28 juillet 2013 pour dire NON au sénat

Aujourd’hui encore, ce matin même, il est à genou à Kosyam, parce que nous sommes là, très nombreux, mobilisés et déterminés à dire NON à la manipulation frauduleuse de notre Constitution, de notre article 37.

Peuple en lutte du Burkina Faso, Patriotes convaincus,

Camarades Cibals, camarades Cibelles

Jeunesse consciente

Thomas Sankara disait ici même, sur cette place historique, le 26 mars 1983 : « une jeunesse mobilisée et déterminée n’a pas peur, même d’une bombe atomique ».

Est-ce que vous avez peur ?
Est-ce que nous devons avoir peur ?
NON, le peuple n’a pas peur.

Alors, êtes-vous prêts à aller à Kosyam si Blaise Compaoré et ses « yesmen » persistent dans leur folle aventure ?

Etes-vous prêts à récupérer ce qui vous appartient si le voleur s’entête dans son brigandage ?

Alors, soyons prêts à balayer à Kosyam pour le bonheur de notre peuple.

Peuple du Burkina Faso, militantes et militantes des causes justes, défenseurs de l’intérêt général,

Faisons en sorte que ce jour 18 Janvier 2014 reste à jamais ancré dans l’histoire politique de notre patrie.

Camarades, seule la lutte paie et la lutte, au grand dam des festoyeurs saprophytes, commence effectivement à payer ici au Burkina Faso, en monnaie et même en gros billets. Certains n’ont-ils pas commencé à quitter le navire ivre du système Compaoré ?

En effet, depuis l’assassinat ignoble du capitaine Thomas Sankara et de ses compagnons, sous le prétexte fallacieux et je cite « de la bureaucratisation, de la militarisation et de l’affirmation d’un pouvoir personnel de celui-ci », aujourd’hui, tous les indices montrent clairement avec ce départ massif au sein du parti au pouvoir, que les évènements du 15 Octobre 1987 n’étaient qu’une duperie et l’aspiration d’une ambition personnelle démesurée savamment orchestrée par Blaise Compaoré pour liquider la révolution d’’ Aout 1983, et reproduire exactement le même schéma qu’il dénonçait jadis.

En effet, il est dit couramment que les reproches et les accusations sans fondement émises à l’endroit d’un individu, sont bien souvent le reflet de celui qui les émet.

Nous rappelons à Blaise ses propres déclarations au lendemain de sa prise du pouvoir le 15 octobre 1987 quand un journaliste lui posa cette question : « Quelle garantie pouvez-vous donner aujourd’hui à vos compatriotes pour les convaincre que vous n’avez pas éliminé Sankara juste par soif du pouvoir ? » Voici sa réponse : « Pas moi ! J’ai personnellement participé à deux coups d’Etat pour remettre aussitôt le pouvoir à un autre. Je n’ai jamais rêvé du pouvoir, et je ne m’y accrocherai pas… » 26 ans après, il est toujours au pouvoir et depuis 2005, il s’accroche au pouvoir après ses deux septennats constitutionnels légitimes.

L’Histoire a donc fini par donner raison au camarade Thomas Sankara. Aujourd’hui Blaise COMPAORE est le symbole vivant de la personnification d’un pouvoir autocrate, sanguinaire et dictatorial, fait de parjures, de mensonges et de trahisons. En effet, il a toujours été prompt à lâcher ces camarades et à trahir leur confiance, aujourd’hui, le lâcheur est enfin et à son tour, lâché.

C’est le lieu ici de féliciter notre peuple pour sa vigilance, son courage et ses aspirations à prendre en main son Destin. C’est aussi l’occasion d’inviter ce vaillant peuple à rester vigilant face aux manœuvres d’où qu’elles viennent, car l’objectif est bien clair : le Terminus du bus Compaoré, c’est bien 2015
C’est le lieu ici de se réjouir, du fait que ceux qui étaient hier aux côtés de Blaise Compaoré, ont aujourd’hui décidé de choisir le camp du peuple, plutôt que de servir un homme, et sa famille et son cercle d’amis.

Jeunesse vaillante et consciente, hommes et femmes épris de paix et de justice, patriotes convaincus, peuple intègre du Faso, citoyennes, citoyens ;

Une étape de la lutte vient d’être franchie et elle s’annonce plus âpre.

C’est pourquoi, le Balai citoyen par ma voix, vous invite à vous tenir prêt pour les combats à venir et à resserrer les liens et les rangs.

Le Balai citoyen, au vu de la mobilisation exceptionnelle de ce matin, invite Monsieur Blaise COMPAORE à rentrer quand même dans l’histoire, car si la porte de devant est déjà cadenassée, il reste encore la porte de derrière mais si ça traine, s’il persiste, on fermera même la fenêtre de derrière.

Nous l’invitons à annoncer, dans les jours à venir, son retrait immédiat de la course à la présidentielle de 2015. C’est la seule porte acceptable de sortie qui lui reste.

Le Balai citoyen est dans tous les cas prêt à continuer le combat, coûte que coûte, vaille que vaille pour que notre Constitution soit respectée.

Camarades Cibals,
Camarades Cibelles,

En avant pour la dignité et la liberté de notre peuple
En avant pour la justice
En avant pour une démocratie vraie
En avant pour une alternance démocratique et non violente

…………………..
Notre nombre est notre force,
Ensemble, on n’est jamais seul,
Pour la patrie, nous sommes prêts !

LA COORDINATION NATIONALE DU BALAI CITOYEN



Vos commentaires

  • Le 20 janvier 2014 à 01:08, par Burkinbi En réponse à : Marche du 18 janvier 2014 : Discours du Balai Citoyen

    Merci pour ce bon discours !
    Les tragédies des peuples, révèle les grands hommes mais ce sont les traitres qui sont à la base de ces tragédies. T.SANKARA
    La Patrie ou la mort, ensemble, Nous vaincrons !

  • Le 20 janvier 2014 à 02:14, par GUESSAD En réponse à : Marche du 18 janvier 2014 : Discours du Balai Citoyen

    j’espère bien aussi que Mr Zéphirin DIABRE demanderait aussi la dissolution de ce mouvement ?Lui qui demande la dissolution de la FEDAP/BC.N’importe quoi !!!!
    En démocratie,on doit accepter tout,même si on n’est pas d’accord Mr le président du CFOP !!!!
    Les gens comprendront très vite que vous n’êtes pas un démocrate.
    A bon entendeur ?
    Que Dieu aide et sauve le Burkina Faso !!!!

  • Le 20 janvier 2014 à 10:14 En réponse à : Marche du 18 janvier 2014 : Discours du Balai Citoyen

    Le patrie ou la mort nous vaincrons. !

  • Le 20 janvier 2014 à 10:40, par RV En réponse à : Marche du 18 janvier 2014 : Discours du Balai Citoyen

    Votre combat est juste mais vos paroles sont grossières. La démocratie, c’est aussi le respect des autres.

  • Le 20 janvier 2014 à 11:25, par RV En réponse à : Marche du 18 janvier 2014 : Discours du Balai Citoyen

    Votre combat est juste mais vos paroles sont grossières. La démocratie, c’est aussi le respect des autres.

  • Le 20 janvier 2014 à 11:35, par SOME En réponse à : Marche du 18 janvier 2014 : Discours du Balai Citoyen

    camarades Cibals et cibelles Tout simplement merci vous me redonnez confiance. La jeunesse burkinabe se reveille enfin et est determiné comme a l’époque elle s’est mobiliée pour etre trahie par Compaore et sa clique Maintenant la jeunesse reprend sa destinee en main. Votre beau discours donne tout l’espoir
    SOME

  • Le 20 janvier 2014 à 11:36, par jardin En réponse à : Marche du 18 janvier 2014 : Discours du Balai Citoyen

    moi je suis tout a fait d’accord avec vous
    ensble nous vaincrons

  • Le 20 janvier 2014 à 11:38, par jardin En réponse à : Marche du 18 janvier 2014 : Discours du Balai Citoyen

    moi je suis tout a fait d’accord avec vous
    ensble nous vaincrons

  • Le 20 janvier 2014 à 11:40 En réponse à : Marche du 18 janvier 2014 : Discours du Balai Citoyen

    camarades Cibals et cibelles Tout simplement merci vous me redonnez confiance. La jeunesse burkinabe se reveille enfin et est determiné comme a l’époque elle s’est mobiliée pour etre trahie par Compaore et sa clique Maintenant la jeunesse reprend sa destinee en main. Votre beau discours donne tout l’espoir
    SOME