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Journée de protestation du 18 janvier 2014 : « Les démissionnaires du CDP sont les bienvenus » selon Zéphirin Diabré.

jeudi 16 janvier 2014.

 

A deux jours de la journée nationale de protestation, le Chef de file de l’opposition politique (CFOP) a animé un point de presse ce jeudi 16 janvier 2014, pour situer l’opinion publique sur l’état du dispositif organisationnel et appeler au strict respect des consignes dégagées pour une journée du 18 janvier paisible et mémorable en termes d’acquis démocratiques.

L’opposition politique burkinabè marque une fois de plus sa détermination à dire « non à la révision de l’article 37 » de la Constitution du 11 juin 1991 et « à la mise en place du Sénat ». La troisième manifestation populaire dans le cadre de cette dynamique est annoncée pour ce 18 janvier. Et pour ce nouveau rendez-vous avec ce que l’autre appelle « la majorité silencieuse », c’est un Zéphirin Diabré et affiliés « prêts » qui entendent faire de cette journée du 18 janvier, « un succès éclatant ». Déjà, la mobilisation des fonds nécessaires – environ sept millions - après des partis d’opposition est « pratiquement bouclée », et le dispositif sécuritaire – policiers et cordon sécuritaire du CFOP - bien au point.

En attendant le jour J, le Chef de file de l’opposition dit lancer « un appel solennel à tous les démocrates et patriotes de notre pays », à sortir et à prendre part à la marche-meeting. Pour lui, « nos compatriotes doivent se départir de la peur ». Et de rassurer, « personne ne touchera le cheveu d’un manifestant ».

Interrogé sur la participation des « ex-chefs » du parti au pouvoir, Zéphirin Diabré dira que ceux-ci n’ont pas encore contacté officiellement le CFOP pour confirmer leur présence parmi les marcheurs du 18 janvier. Et de préciser qu’ils seraient bien intégrés, s’ils venaient à cette marche-meeting qui se veut « pacifique ».

Le respect de la discipline au centre des préoccupations du CFOP

Pour qu’il en soit ainsi – pacifique-, le CFOP entend prendre les devants en affichant son intransigeance quant au respect strict des consignes arrêtées par le comité d’organisation de ladite journée de protestation. A en croire Zéphirin Diabré, s’il y a un point qui tient à cœur aux organisateurs, « c’est la question de la discipline ». « Les consignes du comité d’organisation doivent être respectées à la lettre, avant la marche, pendant la marche et après la marche », a-t-il martelé.

La jeunesse – appelée à sortir très nombreuse – a été particulièrement invitée à ne pas se tromper, d’adversaire qu’est « le gouvernement de Blaise Compaoré », en provoquant les forces de l’ordre, des bagarres, ou en posant des actes de casses et de dégradations d’immeubles.

L’observation de la discipline à de telles occasions passe aussi par le contrôle préalable du contenu des slogans et autres messages. Pour ce faire, le CFOP a confectionné des pancartes, disponibles pour tous ceux qui veulent être porteurs de messages forts. Toutefois, les messages doivent avoir été autorisés, précise-t-on au CFOP.

Le point de presse du jour a également été l’occasion pour le Chef de file de l’opposition de lancer « un avertissement solennel et ferme à ceux qui seraient tentés d’infiltrer le cortège pour semer la pagaille ou se livrer à des casses » ; avec la précision que tout contrevenant aux consignes « sera maîtrisé par le service de sécurité à ses dépens ».

Cette journée de protestation, le CFOP la veut véritablement nationale. Et à en croire le président du comité national d’organisation de ladite journée, Djejouma Sanon, les régions du Nord, du Centre-nord, des Hauts-bassins, du Sahel, de l’Est, de la Boucle du Mouhoun, se sont aussi manifestées sous l’impulsion des « collectifs locaux de l’opposition politique ». Mais, précise-t-il, les activités peuvent différer d’une localité à une autre.

Fulbert Paré
Lefaso.net



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