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Essais nucléaires : des acteurs s’outillent sur le Traité d’interdiction

mardi 17 décembre 2013.

 

Le Centre national de recherche scientifique et technologique (CNRST) organise, du 16 au 19 décembre 2013 à Ouagadougou, en collaboration avec l’Organisation du traité d’interdiction complète des essais nucléaires (OTICE), un atelier de renforcement des capacités des centres nationaux de données des pays africains. Le début des travaux a eu lieu ce lundi 16 décembre 2013 en présence du Ministère des Affaires étrangères et de la coopération régionale, Djibrill Bassolé, et de son collègue de la Recherche scientifique et de l’innovation, Isaïe Konaté.

Permettre aux analystes et gestionnaires des Centres nationaux de données d’Afrique de s’approprier le contenu et les implications du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires (TICE). Tel est l’objectif principal du séminaire qui se tient à Ouagadougou. Première du genre, la rencontre regroupe une quarantaine de participants venus de pays africains.

Le 27 septembre 1996, le Burkina Faso a signé, comme beaucoup d’autres pays, le Traité d’interdiction complète des essais nucléaires. Six ans plus tard, soit le 19 février 2002, ce traité a été ratifié. Sa mise en œuvre a nécessité la création de Centres nationaux de données (CND) dans les pays signataires. Ces centres reçoivent des informations sur le nucléaire à partir du Centre international de données (CID) qui est, lui-même, renseigné par le Système de surveillance internationale. Afin de mieux remplir sa mission, l’OTICE dispose de 337 stations de mesures disséminées à travers le monde à la fois sur terre et sur mer. Ces mesures relèvent de la conviction des principaux animateurs de l’OTICE qui est que « la crédibilité du TICE est basée sur sa capacité à détecter si un essai nucléaire a été réalisé à n’importe quel point de la planète ». Ces stations communiquent les informations au CID dont le siège à Vienne en Autriche. Ce dernier les traite et les envoie par la suite aux CND des pays signataires du traité.

C’est donc pour permettre aux CND de mieux exploiter ces informations qu’est initiée la réunion de Ouagadougou orientée vers le développement de capacités des CND africains à utiliser les données du SSI et les produits du CID avec emphase sur les observations des aérosols radioactifs et des gaz rares. « Il s’agit pour vous d’apprendre comment les technologies de l’OTICE sont utilisées dans la détection nucléaire et dans la prévention et la gestion des catastrophes naturelles et comment vous pouvez intégrer ces solutions dans nos pays en vue d’assurer la protection civile », a indiqué Isaïe Konaté.

Durant ces jours, les participants vont, par des exposés, se familiariser avec les dispositions du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires.

L’atelier se tient avec le soutien de l’Ambassade des Etats-Unis au Burkina Faso. l’OTICE qui co-organise l’atelier avec le CNRST est dirigée depuis octobre 2012 par Lassina Zerbo.

Jacques Théodore Balima

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