Retour au format normal
lefaso.net

Des experts réfléchissent sur les effets négatifs du changement climatique sur l’agriculture africaine

jeudi 12 décembre 2013.

 

Des experts en provenance de plusieurs pays africains ont débuté jeudi à Ouagadougou, un atelier sur « le changement climatique et les intrants agricoles africains pour une productivité améliorée » dont l’objectif est de réfléchir sur les impacts négatifs du réchauffement climatique, a-t-on constaté.

« Si rien n’est fait, le changement climatique pourrait contribuer à avoir des conséquences désastreuses sur l’agriculture africaine et les activités agro-sylvo-pastorales » a déclaré le représentant du ministère burkinabè en charge de l’Agriculture, Bouma Thio à l’ouverture des travaux.

Selon M. Thio, il existe une « forte » déforestation au Burkina comprise entre 110000 et 250 000 ha annuellement. Il ajoute que la production céréalière subie aussi une perte de 268 000 tonnes soit une valeur monétaire de 35 milliards de FFCA, provoquant parfois des cas d’insécurité alimentaire.

Pour le coordinateur de la commission de l’Union Africaine des questions agricoles, Ahmed Elmekass, le changement climatique et la désertification sont des facteurs susceptibles de réduire les gains en matière agricole.

« Tout effet négatif du changement climatique va produire un impact négatif sur l’état économique de nos populations et par conséquent sur l’indice de pauvreté » a-t-il indiqué.

En 2009, l’Union Africaine(UA) attirait déjà l’attention des pays africains sur les effets des changements climatiques.
Cette décision de l’UA incite les pays africains à considérer le phénomène du changement climatique, non pas seulement comme une question environnementale, mais aussi comme une question qui affecte les autres aspects de la vie, y compris la productivité agricole.

Le document qui sera discuté pendant cet atelier met l’accent entre autres sur l’utilisation « accrue » des variétés tolérantes à la sécheresse, la promotion de la diversification des céréales, la mise en œuvre de méthodes de gestion intégrée de la sécheresse et la mise en œuvre de politiques détaillées pour les changements climatiques et les intrants agricoles au Sahel et en Afrique de l’Est.

NDT/

Ouagadougou, le 12 déc.2013, (AIB)



Vos commentaires

  • Le 13 décembre 2013 à 21:25, par Tantie Claire de Titao En réponse à : Des experts réfléchissent sur les effets négatifs du changement climatique sur l’agriculture africaine

    Une des possibilités d’action à faible coût est basée sur le compostage adapté au Sahel ( méthode de Pierre Rabhi à Gorom Gorom), le paiilage, l’arrosage limité, le zai et la pépinière systématique d’arbres du Sahel, replantés en haies et en bosquets, en agro-foresterie. Sans compter les ouvrages anti-érosifs, diguettes et demi- lunes. on n’a pas besoin d’intrants chimiques pour doubler sinon tripler les récoltes dt restaurer la terre. Le nîm et d’autres plantes se chargent des nuisibles et une terre restaurée abrite moins de ravageurs... Cela se fait autour de Guié ( AZN), de Ouahigouya ( Burkina Vert) et dans le Loroum (association Pour un autre monde) et dans bien d’autres régions.
    Mais les gros financeurs ne s’y intéressent pas, il n’y a pas de commissions à gagner. Par contre les gens mangent mieux et gagnent un peu mieux leur vie en restaurant durablement les sols dégradés et en préservant l’environnement, sans polluer... À méditer sans doute