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Grogne au CDP Qui est ce Lankoandé D. Amphias ?

samedi 30 novembre 2013.

 

Après le tract anonyme qui a reçu le petit accueil que l’on sait, un franc tireur du haut de sa plate- forme d’illustre inconnu a décroché un autre pamphlet contre le secrétariat exécutif du parti majoritaire.

Ceux des observateurs qui s’attendaient à ce que les mécontents du CDP soient incarnés ou regroupés autour de grandes personnalités , qu’elles soient maires, députés, ministres , actuels ou anciens doivent rogner leurs freins. Monsieur Lankoandé D. Amphias a beau être un membre du bureau politique du CDP, il reste un tartempion dans le sérail politique national.

On ne l’a jamais vu briguer avec succès un poste électif nulle part. Coopté dans le bureau politique plus par respect de l’implantation géographique du parti, selon des sources proches du secrétariat administratif du parti présidentiel, il est plus connu pour son activisme dans les ONG que ses activités de mobilisation politique.

Toujours en déplacement entre sa province d’origine du Komandjari (Gayéri) et celle du Kadiogo où il réside généralement, on le voit mal du côté du secrétariat administratifdu CDP, dans le rôle de preux chevalier, militant zélé de la première heure comme il le revendique.

Interrogé sur le contenu pamphlétaire de son écrit, le secrétariat administratif du CDP reconnait avoir reçu une copie de l’écrit sous forme de lettre adressée au secrétaire exécutif national du parti et l’on se dit à moitié surpris de voir tout le contenu de la lettre balancé dans la presse.

En effet le contenu de l’écrit est moins épistolaire et revêt davantage les accents d’une déclaration destinée aux médias. Dès le départ, Monsieur Lankoandé D. Amphias et ses commanditaires avaient donc pour objectif plus la médiatisation de leur mécontentement que la recherche de solution aux dysfonctionnements qu’ils dénoncent dans la vie des instances dirigeantes du CDP. C’est là que la politique politicienne prend tous ses droits quand la recherche du coup d’éclat médiatique pour faire mal à l’adversaire est mis en avant plus que la discipline interne au parti qui voudrait que le linge sale ne se lave pas en public.

A ce propos, M. Lankoandé, selon nos sources proches du secrétariat administratif du parti majoritaire, ne convainc pas quand il soutient qu’ ?«  ?en l’absence de cadres approprié en interne, nous avons décidé de rompre le silence pour porter à l’attention de l’opinion interne et de celle extérieure au parti nos préoccupations qui sont celles d’une large majorité des militants ? » On y voit plutôt «  ?une opération de déstabilisation savamment orchestrée ? » et l’on n’exclu pas d’autres piques à paraître dans la presse d’ici là.

Il faut croire qu’à l’orée du renouvèlement des structures du parti, la lutte pour le contrôle de son appareil est plus que jamais engagée. Les déçus du dernier congrès n’entendent pas se laisser faire et il faut craindre de nouveaux départ du CDP.

De fait, les Obkiri Marc Yao, Moussa Boly, René Emile Kaboré, ceux qu’on a appelé les rénovateurs, n’écrivaient pas autre chose avant d’aller créer leur Convention nationale pour le progrès du Burkina (CNPB) qui a fait long feu lors des dernières élections couplées, législatives et municipales. Idem pour Sarah Séré/ Sérémé avec son parti pour la démocratie et la convergence (PDC) ?.

En signant pour des membres annonyme du bureau politique national, Lankoandé D. Amphias donne à penser qu’il n’est qu’un épouvantail. Combien sont-ils à l’agiter et qui sont-ils vraiment ? ? Se peut-il qu’il ne soit que le missi dominici d’un salif Diallo et/ou d’un Roch Marc Christian Kaboré qui brillent par leurs absences aux activités officielles du parti depuis le cinquième congrès ? ?

Pour sûr en accusant un clan ou un groupe d’une «  ?cynique volonté de caporaliser le parti, de le domestiquer afin de le mettre sous coupe réglée ? », en liant ce «  ?groupe ? » ou ce « clan ? » au ?«  ?même qui agite la FEDAP/BC, l’organise et la redéploie à chaque fois que de besoin ? », monsieur Lankoandé et ses suppôts s’en prennent indirectement à François Compaoré dont les atomes crochus avec les premiers responsables de cette structure fédérative, de même qu’avec l’actuel secrétaire exécutif national du parti majoritaire sont bien connus.

Là ressurgit l’échéance présidentielle de 2015. Si Blaise n’est pas candidat, qui pour lui succéder si ce n’est alors celui qui contrôle l’appareil administratif et institutionnel du CDP ? ? On comprend mieux les gorges chaudes actuelles autour de la gestion du parti présidentiel.

C’est pourquoi, il est fort à parier que monsieur Lankoandé est un pantin qui comme on le dit vulgairement achète une bagarre qui le dépasse tandis que ses commissionnaires continuent de se protéger dans un anonymat douillet.

Mais qui sait, peut-être qu’à son audition devant la commission contrôle et vérification du parti, comme cela se murmure du côté du secrétariat administratif du CDP, on en saura plus sur ses motivations tant il est vrai qu’aucune réunion même partiale et parcellaire du bureau politique du parti majoritaire ne lui a donné mandat pour vendre son parti à si vil prix dans la presse. On attend de voir ? !

L’hebdo du Burkina

Par : L’Hebdomadaire du Burkina



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