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SENAC 2013 : L’éducation aux devoirs, gage de la pacification des revendications sociales

samedi 23 novembre 2013.

 

C’est parti pour la 10e édition de la Semaine nationale de la citoyenneté (SENAC), sous le thème « Droits humains, citoyenneté et revendications sociales : quelle convergence pour une société de paix ? ». En effet, elle a été lancée ce vendredi 22 novembre 2013 dans la salle des Banquets à Ouaga 2000, par le président du Faso, Blaise Compaoré, qui en est le patron. La cérémonie a enregistré la présence du parrain de l’édition, Mgr Anselme Titiama Sanou. Etaient aussi présents, le Premier ministre, le président de l’Assemblée nationale, des présidents d’institutions, d’autres personnalités, et de nombreux participants.

Pour le président du Faso, qui dit voir en ces SENAC des espaces privilégiés d’éducation et de formation aux droits humains et à la citoyenneté responsable , le thème de la présente édition « nous interpelle sur la nécessité de concilier l’exercice de notre citoyenneté avec les exigences de stabilité de nos institutions, de paix et de tolérance dans notre pays ». Il offre, précise la ministre des Droits humains et de la promotion civique, Julie P. Somda/Nigna, matière à « réflexion pour qu’ensemble nous puissions toujours revendiquer, mais revendiquer dans la paix  ».

Partant du constat que beaucoup de gens connaissent aujourd’hui leurs droits et les exercent, Mme Nigna préconise la sensibilisation des populations sur leurs devoirs. Et l’explication en est « qu’à force d’exercer les droits, nous oublions quelque fois que nous avons des devoirs ; alors que droits et devoirs ne font que les deux faces d’une même médaille ».

En tout cas, Blaise Compaoré aura été suffisamment clair. En effet, précise-t-il, «  les revendications sociales accompagnées de violences mettant à rude épreuve la stabilité sociopolitique et entrainant la destruction de biens publics et privés, la perturbation des programmes d’enseignement, la paralysie des activités productives, et souvent des pertes en vies humaines, sont à proscrire car contraires à l’esprit citoyen et civique  ».

Et après avoir promis que le « Gouvernement continuera de s’investir en vue de l’élévation continue du niveau d’éveil des consciences des populations », le patron de la 10e SENAC a lancé une invite à l’ensemble des composantes de notre société, « notamment les jeunes à se mobiliser pour participer activement aux différentes manifestations  » prévues dans le cadre de l’édition. En effet, des activités de la Semaine, l’on retiendra :
-  un cross populaire pour le 23 novembre à Ouagadougou, en termes de sport de masse sous le sceau des droits humains et du civisme ;
-  quatre conférences publiques en français et en mooré, du 25 au 28 novembre à Ouagadougou ;
-  des conférences publiques dans les sept régions où le MDHPC est représenté ;
-  une rue marchande dénommée « village du bon citoyen », ouverte du 25 au 29 novembre, sur le site du FESPACO.

Cette rue marchande constitue l’innovation majeure de l’édition. Il s’agit d’un espace où, selon la ministre Nigna, « les différents acteurs de droits humains et de la promotion civique feront des expositions pour présenter au public leur travail au quotidien ».

L’occasion a fait des heureux

Les animateurs de cette rue marchande ne sont naturellement pas les seuls exemples en matière de promotion civique dans notre pays. C’est du moins, ce qui a été donné de constater au cours de la cérémonie marquant le point de départ des activités de la 10e SENAC. L’occasion a aussi été celle d’attribution de prix et de distinctions honorifiques.

En effet, à la faveur de deux jeux concours dont l’un sur les droits humains pour les élèves de niveau 4è des lycées et collèges, et l’autre sur le civisme et la propreté dans les écoles primaires, lancés en octobre dernier et dont les résultats ont été publiés à la cérémonie du jour, de nombreux élèves ont été primés.

Mais c’est à l’Union fraternelle des croyants de Dori qu’est revenu le « Prix étoile d’or de la tolérance 2013 ». Pour le représentant de l’Union, Stanislas Balo, ce prix témoigne de la reconnaissance d’un « travail accompli depuis 1969 à nos jours ». Cette année par exemple, l’Union fraternelle des croyants de Dori a organisé une caravane pour la paix avec les jeunes, caravane qui est allée à Niamey au Niger, a ensuite traversé le Burkina Faso pour Sikasso au Mali, et est revenue faire l’apothéose à Ouagadougou le 16 juillet dernier. C’est du moins, ce qu’a confié l’Abbé Balo.

Des distinctions honorifiques, il y en a eues aussi. En effet, l’occasion a été celle de l’élévation du PMK au grade « Officier de l’ordre national ». A sa suite, ce sont six autres personnes morales qui ont été distinguées.

A ces heureux récipiendaires, au lauréat du « Prix étoile d’or de la tolérance », à et à l’ensemble des « ambassadeurs des droits humains », le président du Faso a tenu à adresser ses félicitations pour dit-il, « le témoignage édifiant de leur manière de vivre en société ». Il a aussi émis le vœu que « leur exemple rayonne et soit une source d’inspiration pour l’ensemble de nos concitoyens ».
Pour un avenir meilleur, le parrain de cette 10e édition de la SENAC, Mgr Anselme Titiama Sanou, préconise l’éducation citoyenne de toutes les couches sociales sur les valeurs cardinales de notre société que sont le pardon, l’intégrité, le dialogue, et la recherche de la paix.

Fulbert Paré

Lefaso.net



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