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Silence ! On excise : quand une pratique culturelle nuisible dure et perdure

dimanche 27 octobre 2013.

 

Pour assouvir ma soif de retrouver les parents et amis, je me suis rendu au village en cette période de l’hivernage où tout paraît beau. Je n’ai pas eu le temps de poser ma besace de voyageur quand les premiers amis sont venus me souhaiter la bienvenue au bercail. Le groupe grossissait au fil des minutes et nous voilà partis pour des causeries tous azimuts.

Les questions fusaient de partout et les thématiques s’élargissaient. J’étais assailli par des questions sur la mise en place du sénat, sur les difficultés de la vie en ville et sur la rentrée des classes. Je me débattais comme un beau diable pour apporter ma prétendue petite lumière sur ces sujets. Nombreux étaient ceux qui m’écoutaient religieusement sans être convaincus puisqu’ ils avaient des difficultés à me suivre dans les méandres de mes pensées. A mon tour, je leur posais des questions sur le déroulement de la saison, sur les problèmes cruciaux du village comme par exemple les conséquences de la consommation de l’alcool frelaté et surtout sur leur conviction (affaiblie ou renforcée) de certaines pratiques culturelles.

Tout de suite, j’ai fait la remarque que plusieurs garçons de 5, 6 et 7 ans avaient des démarches incongrues (ils marchaient jambes écartées). Je me suis souvenu de la circoncision et la réponse obtenue en posant la question me donna raison. Oui, ces garçons venaient d’être circoncis. Quoi de plus normal et c’est donc un non-événement.

J’ai voulu en avoir le cœur net à propos des filles. J’ai observé leur démarche mais aucune anomalie n’est constatée ni constatable. J’ai posé quand même la question : « j’espère que vous n’excisez plus les filles ? ». Un concert de ?non ? me rassura et les commentaires du genre « toi aussi, on sait que c’est interdit par la loi », « celui ou celle qui s’y hasardera aura des soucis avec les policiers et gendarmes » ont fini par me convaincre définitivement que la sensibilisation contre ce phénomène avait porté fruit. En une minute, le sujet est évacué. Et pourtant !

Après avoir pu m’extirper pour me laver, je reviens trouver le groupe aminci. C’est cela aussi le village, certains viennent te saluer à ton arrivée et ne sont jamais prêts à repartir tant qu’ils ne verront pas le fond de ta valise. On les appelle « koom na sa m nife ? poanda » (les crapauds qui attendent le tarissement du marigot jusqu’à la lie avant de se décider à le quitter). Ceux-là, ce sont les vrais informateurs car ils vous expliqueront les détours, les pourtours, et les contours des conflits, des comportements et des attitudes des uns et des autres.

Avec eux et sur leur initiative, nous repartons pour une déconstruction du sujet de l’excision. Un d’eux m’interpella : « as-tu donc cru réellement que les gens ne pratiquaient plus l’excision dans le village ? ». Je réponds par l’affirmative. Il se moqua « oh, vous les citadins ! Vous faites rapidement confiance ». Tout le groupe se dressa pour expliquer :
Pour cette saison, il y a eu plusieurs centaines de filles excisées dans la province et des dizaines dans chaque village. Je ne m’en revenais pas. Comment cela était-il possible que malgré la forte sensibilisation et le discours sévère (avec des qualificatifs acerbes) contre cette pratique culturelle devenue, selon leur explication, presque religieuse, on n’arrivait pas à la bouter des esprits et des actes des individus ? Bien sûr que l’excision a été taxée, et elle l’est, de pratique avilissante, criminelle, nocive, liberticide portant atteinte à l’intégrité physique, morale, psychologique, sociale de la femme. Mais pourquoi avec toute l’intelligence qu’on a, tous les moyens (financiers, légaux, humains) disponibles et déployés, il est difficile de faire rentrer dans la cervelle des acteurs de cette pratique qu’elle est injuste et perfide ? Qu’est ce qui justifie l’échec dans ce combat ?

On le sait, la bataille pour le changement de comportement ne se gagne pas en une matinée. Mais, au-delà à ne récolter que des résultats maigres, il y a un problème sérieux de manque de stratégies.

Mon chagrin a encore été alourdi quand j’ai voulu savoir trois(3) choses avec mes interlocuteurs : qui sont les acteurs de la continuité de cette pratique ? Quelles sont les raisons de sa persistance et pourquoi la dénonciation n’est pas effective ?

A propos des acteurs, mes informateurs sont catégoriques : « ils sont nombreux à penser que ce ne sont que nous (les ?villageois ?) qui persistons dans cette pratique. Eh non, c’est tout le monde. Nous voyons des fonctionnaires qui amènent discrètement leurs enfants exciser ici. Comment vous-voulez que nous laissions les nôtres ? Si ces fonctionnaires (qui semblent les plus éclairés) la perpétuent sans gêne, c’est qu’ils pensent bien d’elle pour leurs enfants ». Dans ce développement, je suis resté sans voix et je ne pouvais même plus tenter de dire le contraire pour ne pas paraître ridicule. Les pédagogues disent que « ce qui ne vient pas du cœur ne va pas au cœur ». Autrement, il est difficile de convaincre quelqu’un de faire ou de ne pas faire quelque chose alors que soi-même on n’en donne pas l’exemple.

Pour ce qui concerne les raisons, elles sont diverses. A côté de l’argumentaire classique que l’excision freinerait les élans sexuels de la femme et la rendrait plus fidèle, un autre argument moderne de taille s’est ajouté. Pour mes interlocuteurs, plusieurs femmes non excisées seraient répudiées de leurs foyers et certaines les auraient réintégrés une fois qu’elles étaient revenues se faire exciser. Ils m’interpellèrent : « tu vois comment la vie est dure ? Si tu as plusieurs filles dont tu n’es pas sûr qu’elles auront des maris parce que tu les aurais laissées ainsi, ne serait-ce pas te condamner » ?

A les entendre, je m’embrouillais et je ne sais plus quoi retenir ou quoi y penser : ces allégations sont-elles vraies ou fausses ? Je n’ai plus le courage de porter un jugement car je suis sonné d’entendre cela et surtout de vérifier ces convictions auprès de plusieurs autres personnes du village.

Néanmoins, je décidai de savoir pourquoi ils ne dénoncent pas les faits auprès des autorités de répression. Là, je suis tombé effaré. « A bon ? Tu oses nous demander de nous dénoncer ? N’y pense pas. D’accord, dis-moi, qui va dénoncer qui puisque chacun dans sa famille peut avoir un fautif. Ensuite, dénoncer quelqu’un au village c’est déclarer une guerre à la communauté » s’exclama un d’eux. Un autre renchérit « Si en ville c’est le chacun pour soi. Ici, dénoncer quelqu’un c’est le détruire car si on l’arrête, son champ et ses animaux resteront sans soins et garde. ». L’autre finit de m’assommer : « donc, tu veux nous (nous qui sommes en train d’échanger avec) dire que tu peux nous faire arrêter et nous enfermer si tu constatais que nos filles étaient excisées ? Bon, si tu es devenu aussi ?blanc ? que ça, excuses-nous, on s’est trompé d’époque. On te croyais toujours proche de nous ».

Immédiatement, j’ai compris que c’était dans un cercle infernal que la lutte contre ce fléau se trouvait. Je me suis rappelé ce qu’était la solidarité mécanique d’Emile Durkheim. C’est elle qui régissait la vie au village. Elle est basée sur le partage des valeurs, du sacré et des traditions mêmes les plus mauvaises alors.

Après ces échanges, je me suis quand même interrogé sur nos façons modernes de communiquer avec nos terroirs. Je suis arrivé à la conclusion que le pacte de confiance est rompu entre nous citadins et nos parents et amis du village. C’est la danse de Doubelane (dans les contes de Leuk le lièvre et de Bouky l’hyène) : chacun danse derrière l’autre avec un gourdin caché au dos. Dès que l’occasion paraît favorable, il l’assomme.

Or, là où il n’y a plus de confiance, même le plus simple devient compliqué. D’ailleurs, un sage ivoiro-burkinabé disait « il n’y a pas deux(2) confiances : quand la première est trahie, la seconde devient de la méfiance ».

Dans tous les domaines (politique, social, économique, culturel), nous communiquons mal avec nos frères de campagnes. On pense qu’ils ne connaissent et ne comprennent rien, qu’il suffit de les flatter avec quelques billets de banque et de saupoudrer les manifestations avec du riz et de l’huile. Avec quelques démonstrations théâtrales et folkloriques on croit réussir une sensibilisation. Malheureusement, ceux qui vivent au village savent que dans les rapports d’activités, on y écrit et on y lit des millions. Ils savent qu’ils n’ont vu et reçu que des miettes.

Du coup, ils vous écoutent sagement et jouent la comédie avec vous pour un bout de temps. Dès que vous tournez le dos pour aller compter vos millions, ils retournent à leurs pratiques anciennes. C’est dans cette duperie qu’une partie de la chaire des jeunes filles tombe dans les champs sous le coup des lames assassines à l’image des herbes folles qui tombent sous les coups des dabas. Malgré la gravité des faits, personne n’est prête à les dénoncer. Une omerta s’installe dans les villages et une complicité notoire devient la meilleure règle de vie dans ces contrées. Tout est mis en œuvre pour dissimiler les faits (il est même impossible de voir les filles excisées déambuler dans les maisons comme les circoncis).

Il est grand temps de chercher à savoir bien communiquer avec les villages car les Moose disent : « toogs neere, la kelegr neere », pour signifier que « la bonne compréhension est la fille de la bonne explication ».

Dr Patrice KOURAOGO,
Sociologue, Attaché de recherche au CNRST-INSS,
kouraogopat@gmail.com
Tel 70694891



Vos commentaires

  • Le 28 octobre 2013 à 01:12, par Paul Bourgeois En réponse à : Silence ! On excise : quand une pratique culturelle nuisible dure et perdure

    Je comprends bien le décalage existant entre populations urbanisées et rurales, là où les traditions cimentent les relations au sein de la communauté. Un travail pour le changement ne produit ses effets que dans la durée longue, nécessaire pour obtenir une adhésion personnelle et communautaire. Là où le groupe prime sur l’individu, convaincre est très difficile. Et, pendant ce temps-là, les filles subissent l’excision et en sont marquées pour toute leur vie. Merci au sociologue d’avoir rappelé que la contrainte n’entraîne pas d’office le changement culturel.

  • Le 28 octobre 2013 à 01:44, par le neveu En réponse à : Silence ! On excise : quand une pratique culturelle nuisible dure et perdure

    est ce qu’on ne peut pas encadrer cette pratique médicalement comme la circoncision ?

    • Le 29 octobre 2013 à 12:36, par Zong En réponse à : Silence ! On excise : quand une pratique culturelle nuisible dure et perdure

      Très belle préoccupation ! Pourquoi ne pas beaucoup miser sur une modernisation de la pratique au vu de sa persistance au lieu de plaider sa pure interdiction comme les occidentaux alors que beaucoup de nos populations sont très attachées à leur culture au lieu de la civilisation occidentale qui est vue comme une perdition

  • Le 28 octobre 2013 à 06:33, par rabi-biiga En réponse à : Silence ! On excise : quand une pratique culturelle nuisible dure et perdure

    Quand je pense à ces milliers de petites filles innocentes qui vont encore subir cette pratique barbare et sans sens, j’ai la gorge serrée. Qui pourra les sauver ? c’est simplement une malédiction de naitre femme dans certaines contrées de l’Afrique ! Dommage !!

  • Le 28 octobre 2013 à 08:37, par paweogo En réponse à : Silence ! On excise : quand une pratique culturelle nuisible dure et perdure

    à propos de l’excision, je pense qu’il faut couper le mal à la racine. (honni soit qui mal y pense)

    • Le 28 octobre 2013 à 09:47, par JGP En réponse à : Silence ! On excise : quand une pratique culturelle nuisible dure et perdure

      Vous savez tres que toutes les lois et les textes reglementaires que l’on prend sans tenir compte des normes et valeurs culturelles et sociales des populations sont voues a n’etre pas respectes par les populations auxquelles ces lois et ces textes doivent s’appliquer. Ils creent eux memes leurs hors la loi. Que peuvent explications et campagnes de sensibilisation contre histoire et culture ? Neanmoins comme il y a bailleurs de fonds pour tout meme pour homosexuels, il y a de l’argent dedans et c’est bon a prendre. C’est peut etre fonds de commerce.

    • Le 28 octobre 2013 à 10:07 En réponse à : Silence ! On excise : quand une pratique culturelle nuisible dure et perdure

      Bonjour cher Paweogo, c’est quoi couper le mal à la racine ? Je m’excuse car je veux mieux comprendre. Cette histoire de l’excision me fait mal au coeur quand je pense que le premier magistrat de ce pays s’est engagé et la première dame se débat autant qu’elle peut et les gens font semblant de faire des déclarations et on se rend compte que la réalité est toute autre, cela fait très mal pour notre engagement depuis 1990 et bien avant avec certaines communautés religieuses ! Merci

      • Le 28 octobre 2013 à 20:53, par Bark biiga En réponse à : Silence ! On excise : quand une pratique culturelle nuisible dure et perdure

        Salu. L’excision est une chose horible inventée par l’homme ,pratiquée par la femme contre la femme au profit de l’homme. Donc l’excision est une affaire de femme. Comme elles ont gagné la victoire pour l’egalité entre les sexes. Là aussi il leur suffit dire non.

    • Le 28 octobre 2013 à 10:18, par BASOLIL En réponse à : Silence ! On excise : quand une pratique culturelle nuisible dure et perdure

      J’ai une question qui me trotte dans la tête depuis un certains temps : est ce parce que les conditions sanitaires et médicales de la pratique de l’excision sont mauvaises que la l’excision est a bannir, ou c’est l’excision en tant que pratique qui est à bannir ?????

      Pourquoi la circonsision est est -elle tolérée ??? Je n’en sais rien. Je me dis que c’est parce que cette pratique de la circonsision se fait dans des conditions sanitaires et médicales acceptables que cette pratique est tolérée.

      Je propose de bonnes conditions sanitaires et médicales pour l’excision ???? Et dans ce cas, qu’elle soit volontaire.

      • Le 28 octobre 2013 à 12:02, par Ro En réponse à : Silence ! On excise : quand une pratique culturelle nuisible dure et perdure

        Monsieur BASOLIL,
        votre proposition est discutable mais croyez-moi personne n’acceptera se faire du mal physiquement. Et si vous avez remarquez, la circoncision se fait à bas âge pour la plus part des garçons, donc je suppose que c’est le cas chez les filles (car je n’ai aucune idée sur l’excision). Dans cette logique du raisonnement, on aura jamais de volontaires......Merci pour votre pensée

      • Le 28 octobre 2013 à 12:29, par rabi-biiga En réponse à : Silence ! On excise : quand une pratique culturelle nuisible dure et perdure

        Il ne faut pas confondre circoncision et excision. Il n’y a pas d’excision bien faite. L’excision laisse toujours des séquelles sur la femme. L’homme et la femme n’ont pas le même rôle dans la reproduction de l’espèce. Permettez à la femme de jouer son rôle sans risquer sa vie. La nature a tout préparé. Il ne revient pas à l’homme, pour des raisons égoïstes de fidélité, de mettre la vie de la femme en danger. C’est simplement méchant et inutile.

      • Le 28 octobre 2013 à 12:52, par Difa En réponse à : Silence ! On excise : quand une pratique culturelle nuisible dure et perdure

        La pratique de l’excision est a bannir meme si on ameliore les conditions sanitaires et hygieniques. La circoncision est faite pour des questions hygieniques donc benefique pour le garcon. L’excision, elle est pratique pour diminuer la sensibilite donc le desir sexuel de la femme. Au non de quoi dont t’on decider de supprimer un organe de la femme pour qu’elle ne recente plus de desir sexuel ou pour attenuer son desir ? Cette pratique impose par les hommes est simplememt criminel et montre l’egoiste de l’homme envers la femme.

      • Le 28 octobre 2013 à 14:12, par sidnooma En réponse à : Silence ! On excise : quand une pratique culturelle nuisible dure et perdure

        Tu es un homme intègre Basolil, au BF on lutte contre l’excision avec la police et la gendarmerie, mais quant il s’agit de lutter contre l’homosexualité, il faut voter beaucoup de million pour donner à Marin Ilboudo pour qu’il les soutienne si non ils vont contaminer les hommes intègres, héiiii ...

  • Le 28 octobre 2013 à 11:29, par nonsens En réponse à : Silence ! On excise : quand une pratique culturelle nuisible dure et perdure

    interdiction d’utiliser la lame.
    qui finance ca. pourquoi ?
    reveille toi afrique sinon le reveil sera tres tres douleureux.....

  • Le 28 octobre 2013 à 11:32, par Kanzim En réponse à : Silence ! On excise : quand une pratique culturelle nuisible dure et perdure

    Merci Docteur, pour la pertinence de vos idées. A titre de contribution, je prendrai un autre angle pour tenter d’expliquer la persistance de l’excision : il s’agit de l’utilisation du phénomène à titre d’accumulation financière personnelle et égoïste : des gouvernements, des associations et PTF’s mobilisent des fonds pour soi disant lutter contre l’excision, mais un grand pourcentage du pactole va plutôt aux consultances, ateliers, fora et rencontres internationales de cartels de premières dames et de philanthropes socio-jouisseurs. Dans leurs luttes, l’indicateur de réussite semble plus être le nombre de ces rencontres et de tous les pauvres hères qui les ont suivies directement et par presses interposées, qu’une action véritable sur les parties prenantes directes et les forces publiques d’amont et d’aval. C’est exactement comme le cas de la poliomyélite : combien de milliards ont été engloutis, dont une bonne partie ayant servi à rejoindre une mère à domicile pour sauver son enfant ? Et pourtant nous savons tous au Burkina, comment les mères sont prêtes à mourir pour leurs enfants, les pères de ces derniers, bien qu’ aux commandes des leviers économiques, politiques et culturels n’étant pas loin de l’infanticide. L’excision ne nourrit pas que les exciseuses, mais au delà, elle engraisse des politiciens, des gouvernements et autres jacasseuses inutiles de la Cité.

    • Le 28 octobre 2013 à 13:46 En réponse à : Silence ! On excise : quand une pratique culturelle nuisible dure et perdure

      Ne dit on pas que les traditions sont comme les femmes ? faites pour être à la fois respectées et bousculées. Moi je crois qu’il faut de la patience dans ce combat l’excision sera forcément abandonnée chaque chose à son temps et il y a un temps pour tout, naturellement, ceux ou celles qui sont très attachés à ces pratiques disparaîtront ! du courage Dr ! le culturel est votre chose, c’est d’ailleurs pour ça qu’on vous appelle culturel.

  • Le 28 octobre 2013 à 13:40, par Pougtouin En réponse à : Silence ! On excise : quand une pratique culturelle nuisible dure et perdure

    Par ta nièce depuis Québec

    Vraiment comment combattre définitivement cette pratique néfaste pour les filles/femmes.

  • Le 28 octobre 2013 à 16:55, par MARDIA En réponse à : Silence ! On excise : quand une pratique culturelle nuisible dure et perdure

    il faudrait que vous mêmes vous donnez le nom de votre localité et ceux de vos interlocuteurs. c est par là que tout commence. la persistance du phénomène persiste et tout le monde le sait. après Mariam Lamizana la lutte a perdu de son efficacité. rien n est fait. on excite et rien ne se passe. tenez vous bien dans ma province on a excisé 6 filles au mois de mars. après investigations l actrice présumée s est retrouvée a Mangodara. même des moyens pour aller la chercher pas question. c est la gendarmerie qui une fois s est démêlée pour la ramener. le CNLPE les propose des miettes. c est décourageant . pourtant notre zone a une prévalence élevée. il arrive des fois que des filles se font exciser elles mêmes.si rien n est fait d ici là tous les acquis ne seront que des souvenirs

  • Le 28 octobre 2013 à 17:30, par la Città En réponse à : Silence ! On excise : quand une pratique culturelle nuisible dure et perdure

    "Oui, ces garçons venaient d’être circoncis. Quoi de plus normal et c’est donc un non-événement". Oui Dr dans ton système de valeur ou de représentation, c’est normal. Mais dans d’autres cultures, la circoncision est aussi perçue de travers comme nous considérons l’excision ici. Leçon : la réaction repose sur notre formatage culturel. les choses s’amélioreront avec le temps j’en suis persuadé. Mais pour cela et là où je suis d’accord avec toi, il faut "rétablir" le pont entre mileu urbain et milieu rural, pour réduire le fossé.

  • Le 28 octobre 2013 à 18:25, par beti En réponse à : Silence ! On excise : quand une pratique culturelle nuisible dure et perdure

    juste comme réponse kazim ; si 90% des sommes mobilisées allait aux exciseuses cette pratique était abandonnée d’ici 10 ans cessez de nous tourmenter par cette façon de vouloir changer les comportements.pas d’exciseuses pas d’excision mon frère. nous avons toujours copié les autres arretons

  • Le 28 octobre 2013 à 19:21, par Opale En réponse à : Silence ! On excise : quand une pratique culturelle nuisible dure et perdure

    Les différentes réactions sur la pertinence de la circoncision et de l’excision n’ont pas parler du rôle des organes en cause : le prépuce et le clitoris et même les lèvres. La circoncision est différente de l’excision car la suppression du prépuce ne nuit a aucun rôle de la verge, au contraire, il permet d’éviter de nombreuses maladies notamment les IST. Il n’y a pas plusieurs manières de pratiquer la circoncision, on coupe le prépuce et c’est tout. J’aurais aimé voir la réaction des HOMMES si certaines pratiques de la circoncision incluaient de couper le prépuce et le Gland (pour éviter que l’homme ressente plus de plaisir).
    Quant a l’excision, il en existe différentes formes. L’on coupe partiellement ou totalement le clitoris, l’on coupe le clitoris et les petites lèvres, les grandes lèvres, on coud quelques fois la vulve et j’en passe. La nuisance de l’excision, quelque soit le type, c’est la destruction du rôle de l’organe qu’est le clitoris : Ce petit muscle très vascularisé sert a faciliter l’accouchement en empêchant que le vulve se déchire vers le haut, et mieux c’est l’organe érectile de la femme.
    L’excision pratiquée dans le milieu hospitalier c’est kif Kif qu’au village : cette femme aurait des difficultés pour accoucher. Lutter contre la pratique de l’excision ce n’est pas être contre la tradition c’est sauver la jeune fille, nos femmes, nos mamans des déchirures du périnée, des césariennes, des rupture utérine, des keloides et de la frigidité auxquelles elles seront exposées.

  • Le 29 octobre 2013 à 12:09 En réponse à : Silence ! On excise : quand une pratique culturelle nuisible dure et perdure

    laissez les conceptions impérialistes. il suffit de moderniser l’excision et c’est fini. qu’on le fasse à l’hopital comme la circoncision et il n’aura plus de cekels. je vous assure que sur 100 femmes que vous allez interrogé, au moins 75 vous diront qu’elles préfèrent que leur filles soient excisées. donc les femmes mêmes connaisses sont utilité pour elle.

    • Le 29 octobre 2013 à 14:54, par Zong En réponse à : Silence ! On excise : quand une pratique culturelle nuisible dure et perdure

      Pertinente analyse mon frère ! Je te trouve plus pertinent que le Docteur. A défaut de pouvoir supprimer une pratique il faut trouver un palliatif. Donnez la liberté aux femmes comme (c’est le cas chez les hommes) de se faire exciser dans le respect des règles d’hygiène ou non si on pense et on crois à la pertinence de l’égalité entre tous les êtres humains.