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Lutte contre les pires formes de travail des enfants : Sensibiliser d’abord pour faire prendre conscience aux acteurs des dangers

jeudi 17 octobre 2013.

 

Le site aurifère du village de Bouda situé dans la banlieue de Yako a reçu la semaine dernière une mission de la direction régionale du travail et de la sécurité sociale du Nord entrant dans le cadre des activités de contrôles conjoints entre les inspecteurs du travail et les forces de l’ordre et de sécurité dans les sites d’orpaillages. Les acteurs ont été sensibilisés à la lutte contre les pires formes de travail des enfants.

Le phénomène du travail des enfants est une réalité dans notre pays car selon une enquête de l’Institut National de la Statistique et de la Démographie datant de 2006 il est établi que plus de 1,6 millions enfants de 5 à 17 ans sont économiquement actifs et certains sont astreints aux pires formes de travail.

Pour juguler un temps soit peu cette triste évidence le ministère de la fonction publique, du travail et de la sécurité sociale avec l’appui financier de l’UNICEF a entrepris d’organiser des contrôles sur les sites d’orpaillage pour lutter contre la présence des enfants dans ce secteur dangereux.

Dans la région du Nord neuf sites ont été identifiés pour la sensibilisation des acteurs sur les méfaits du travail des enfants surtout les pires formes dans ses mines artisanales. Du Loroum en passant par le Yatenga et le Passoré les équipes conjointes composées d’agents de la police nationale et de la direction régionale nord du travail et de la sécurité sociale ont pu toucher du doit les durs réalités de l’asservissement des enfants dans les sites d’orpaillage.

Bouda village située à quelques encablures de la ville de Yako en bordure de la RN2 a été la dernière étape de cette sortie de sensibilisation. Dans ce site d’orpaillage ou se côtoient femmes, hommes et surtout des enfants mineurs, tous ses acteurs ont prêté une attention particulière aux différents messages relatifs au travail des enfants sur les lieux.

En effet ils ont été informé que la loi interdit les pires formes de travail des enfants et mieux elle les sanctionne. La sensibilisation a mis l’accent sur l’extirpation des enfants des sites du fait qu’ils sont exposés à la drogue, à la prostitution entre autres maux.

Les populations et les exploitants au cours des échanges ont laissé percevoir pour certains leur ignorance vis à vis des textes, et certains parents disent avoir pris conscience, et se sont engagés pour peu que des solutions idoines soient proposées pour leurs enfants déscolarisés qui vendent leurs force de travail en risquant leurs vies sur les sites.

C’est pourquoi le directeur régional du travail et de la sécurité sociale Mahama Taoko au terme de la randonnée propose pour un début de solution, la mise en place d’un cadre de concertations pluridisciplinaires au niveau régional afin de s’attaquer au phénomène du reste alarmant dans la région du Nord.

Philibert NIKIEMA

Yako, (AIB)