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Huileries de Bobo-Dioulasso : Les travailleurs redoutent des licenciements

lundi 7 octobre 2013.

 

Face à la mévente de leurs productions d’huiles, de tourteaux et d’aliments pour bétail, le Syndicat professionnel des industries de corps gras (SYNPICG) a tenu une conférence de presse, le jeudi 3 octobre 2013 à Bobo-Dioulasso. Des propositions ont été faites pour la sauvegarde de leurs emplois.

Dans les unités d’huileries de Bobo-Dioulasso, la préoccupation est grande, au regard du fort taux de produits invendus et stockés dans les magasins. La valeur de ces produits est estimée à environ 4 milliards de F CFA pour les produits finis et à environ 500 millions de F CFA pour les produits intermédiaires. Ils sont composés d’huile raffinée et brute, de tourteaux et d’aliments pour bétail. L’année dernière pourtant, tous ces produits avaient été écoulés à cette même période. Face à cette situation qui menace les emplois, le Syndicat professionnel des industries de corps gras (SYNPICG) ne cesse de multiplier les actions pour interpeller et chercher des solutions à la situation. C’est dans ce cadre qu’il a organisé une conférence de presse le jeudi 3 octobre 2013 à Bobo-Dioulasso pour exposer ses propositions face à la situation. « Nous les travailleurs avons estimé que nous ne pouvons pas rester les bras croisés, sinon on se retrouvera demain tous dans la rue, parce que 80 % de nos unités sont déjà fermées », a déploré Lamine Kouyaté, secrétaire général du SYNPICG. Comme première action, ils ont pris l’initiative d’inviter le gouverneur qui est venu faire le constat des importants stocks dans les magasins. Au cours de la conférence de presse, Lamine Kouyaté a expliqué que les patrons des usines ont baissé le prix de l’huile de coton courant août, septembre, octobre, de 15 000 à 13 000 F CFA, afin d’écouler les produits stockés. Et cela à perte même. Cependant, lorsque ces huiles se retrouvent dans les boutiques, les prix ne sont pas baissés. C’est pourquoi, ils ont souhaité que ces huiles soient placées dans les boutiques-témoins, ouvertes récemment par le gouvernement. Ils veulent également que les inspecteurs techniques fassent des contrôles contre les huiles qui entrent frauduleusement au Burkina Faso. Enfin, les populations ont été invitées à dénoncer les cas d’entrées frauduleuses constatés.

Wurotèda Ibrahima SANOU

Sidwaya



Vos commentaires

  • Le 8 octobre 2013 à 05:57, par verite no1 En réponse à : Huileries de Bobo-Dioulasso : Les travailleurs redoutent des licenciements

    Pour ecouler ces produits, il faut developper une action marketing tres puissante. D’abord il faut encourager les clients qui achetent plus de 2 bidons en rabaissant le prix de 500f par bidon ; proposer une livraison gratuite dans un rayon de 20km ; essayer des ventes a credit aux clients reguliers et credibles, sensibiliser la population sur la qualite du produit ; faire de la publicite a la tele ; enfin essayer de varier le contenu des bidons en allant de 1l, 2l 4l etc...Vous verez dans quelque mois l’activite va battre son plein.

  • Le 8 octobre 2013 à 08:08, par SAP En réponse à : Huileries de Bobo-Dioulasso : Les travailleurs redoutent des licenciements

    La situation des unités d’huileries est très inquiétante , dans la mesure où les travailleurs risques de se retrouver en chômage avec toutes les conséquences qu’on connait. Comme solution , je propose que l’état Burkinabé emmène tous les travailleurs , qu’ils soient du secteur public, du para public ou du privé à acheter au moins un 1 bidon d’huile de 5 l , ne serait ce qu’à crédit sur un minimum de 2 mois. Cela donnera un coup de pousse à ces unités et permettra à nos frères travailleurs de sauvegarder leurs emplois . Si nous sommes unis et solidaires on fera des merveilles au Burkina Faso. J’en appelle donc au patriotisme des Burkinabés !

  • Le 8 octobre 2013 à 08:34, par dramane En réponse à : Huileries de Bobo-Dioulasso : Les travailleurs redoutent des licenciements

    Ce problème que vivent les huileries du BF est écœurant. Il n’y a que chez nous qu’on voit ça. Nous voulons être plus royaliste que le roi lui même, en voulant appliquer vaille que vaille les principes du libéralisme à 100%. Même les USA d’OBAMA, quand ils se sont aperçus que les chinois allait détruire leur industrie ont quasiment doublé les taxes sur les produits chinois afin de protéger leur industrie. Il faut purement et simplement arrêter de délivrer des DPI pour importer de l’huile et prendre des mesures courageuses pour protéger les seules industries qui nous reste. "Chaque produit importé, est un boulot de perdu".

  • Le 8 octobre 2013 à 12:24, par Ecoeuré En réponse à : Huileries de Bobo-Dioulasso : Les travailleurs redoutent des licenciements

    D’accord avec Dramane. L’OMC permet même l’application de mesures de sauvegarde lorsque lorsqu’un pan entier de l’économie est menacé par les importations. Que prévoit le ministère du commerce et de l’industrie dans ce cas critique ?