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Vulgarisation de méthodes modernes de contraception : A quelle fin ?

lundi 30 septembre 2013.

 

Aujourd’hui, les méthodes modernes de contraception sont de plus en plus vulgarisées au détriment de celles naturelles. Aussi, leur usage divise-t-il les populations et les professionnels de la santé. Cependant, les méthodes naturelles qui sont gratuites donc accessibles à tout le monde sont méconnues. Quels sont les modes d’action des différentes méthodes modernes de contraception (planning familial) ? Pourquoi leur vulgarisation est-elle contestée par certaines personnes ?

De nos jours, beaucoup de professionnels de la santé et de couples s’accordent sur l’efficacité des méthodes modernes de contraception. Les couples adoptent ces méthodes pour espacer les naissances et éviter les grossesses non désirées. Autrement dit, à travers ces méthodes on veut lutter contre les avortements clandestins et les conséquences y relatives. Mais, sur quoi se fonde l’efficacité de ces méthodes pour baisser les niveaux de fécondité, empêcher les grossesses non désirées et réduire l’incidence des grossesses et des avortements à risque élevé ?

Les méthodes hormonales et leur mode d’action.

Les méthodes hormonales comprennent les contraceptifs oraux et injectables, les implants, la pilule du lendemain...

Pour ce qui concerne les méthodes hormonales, elles sont essentiellement anti-nidatoires (mini-pilules, implants sous-dermiques, injectables, pilule du lendemain…). En effet, faiblement dosées en oestro-progestatifs, et ne pouvant pas totalement maîtriser l’activité ovarienne, leur action se porte surtout sur la nidation qu’elle rend impossible.

En d’autres termes, leur efficacité ne repose que sur leur capacité de rendre l’endomètre impropre à la nidation. Prenons la pilule du lendemain (utilisée en « contraception d’urgence ») composée seulement d’une forte dose de progestatifs ou d’oestrogènes ou encore d’anti-progestérones, elle rend la nidation impossible et provoque ainsi un avortement ultra-précoce. C’est pour cela qu’elle est prise en situation post-coïtale.

Les méthodes non hormonales et leur mode d’action.

Les méthodes non hormonales sont composées de la stérilisation masculine et féminine et d’un ensemble de dispositifs intra-utérins, sous forme de stérilets et de barrières sensées empêchées les spermatozoïdes de remonter la filière génitale féminine (préservatif, spermicides, …).

Pour ce qui concerne les méthodes non hormonales, la stérilisation touche à la question du respect du principe de l’intégrité corporelle.

Le stérilet est connu pour sa capacité à tenir la muqueuse utérine dans un état inflammatoire permanent et à rendre par divers moyens (contractions, production d’anticorps ou modification chimique, atrophie de l’utérus…) l’implantation de l’embryon impossible. Ainsi donc, même si l’ensemble des mécanismes d’action du stérilet est fort complexe et mal élucidé, il reste avant tout un moyen abortif.

Au vu de ce qui précède, nous pouvons dire que la grande majorité des méthodes dites modernes sont abortives car leur efficacité repose surtout sur leur effet anti-nidatoire. Ce sont donc des méthodes contragestives (contre-la-gestation) et non contraceptives (contre-la-conception). Elles n’empêchent pas la conception de l’embryon, seulement elles l’empêchent de se fixer au niveau de l’utérus. Ainsi, ce sont de mécanismes abortifs ultra-précoces.

Patindé Amandine Konditamdé

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