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Pratique du commerce à fada n’gourma : Négligence ou manque d’expérience ?

mercredi 11 septembre 2013.

 

Le client n’est pas forcément roi à Fada N’Gourma comme le dit l’adage populaire. En effet, l’ « agressivité » des commerçants vis-à-vis des clients que l’on constate souvent dans les grands centres commerciaux, n’existe pas dans la cité de Yendabli. On peut traverser le grand marché de la ville, du Nord au Sud, sans qu’un commerçant ne daigne interpeller le passant pour lui proposer des articles. Cela peut paraître étonnant, mais c’est la réalité. En outre, pour faire des achats dans le marché de Fada, il faut toujours avoir de la monnaie ou des billets de banque en petites coupures en fonction des achats. Sinon cette fameuse phrase : « y a pas monnaie » est vite balancée.

Certaines femmes vont à l’extrême. Elles préfèrent laisser pourrir leurs condiments que de les brader quand la clientèle se fait rare. Et cette mentalité fait que Fada est connue comme l’une des villes les plus chères au Burkina. Du marché aux loyers en passant par les prestations de services, c’est le même constat. Tout est cher. A titre d’exemple, il y a des périodes où l’oignon (les plus petits d’ailleurs) s’achète à 50 F CFA l’unité, trois tomates à 200 F. Il n’est pratiquement pas possible de se louer une maison à moins de 15 000 F CFA, pour ne citer que cela.

Mais pourquoi la grande majorité des commerçants de cette ville, accorde-t-elle peu d’égard au client ? Selon certaines explications, tout Gourmantché se dit prince et se voit donc mal en train de se mettre au service d’autres personnes. Vrai ou faux, la vérification est difficile mais c’est tout de même ce qui est avancé pour justifier cette attitude. Si c’est le cas, pourquoi choisir de faire du commerce son métier si on sait que ce n’est pas là sa place ? En tous les cas, ce ne sont pas les activités qui manquent. On peut bien se tirer d’affaires en s’investissant dans des domaines tels que l’agriculture, l’élevage et bien d’autres.
De toute vraisemblance, les gens d’ailleurs ont compris qu’il y a un terrain vierge à occuper et à exploiter convenablement. C’est pourquoi, de plus en plus, des jeunes viennent de certaines localités comme Pouytenga et Koupèla pour exercer leurs activités commerciales. Ils sont pour le moment plus présents dans le commerce ambulant mais finiront certainement par se créer des magasins et se sédentariser. Et cela au grand bonheur des citoyens qui pour le moment, n’ont autre choix que de se plier à la volonté du commerçant, car c’est une situation quasi-générale. Vivement que la situation évolue dans le sens positif pour soulager un tant soit peu, le pauvre citoyen.

Daniel ZONGO

Sidwaya



Vos commentaires

  • Le 11 septembre 2013 à 23:52, par Yemdabri En réponse à : Pratique du commerce à fada n’gourma : Négligence ou manque d’expérience ?

    Pauvres et analphabètes Gourmatchė ! Être prince ne veut rien dire de nos jours. Mieux vaut chercher son nasongo, ça donne plus de libertė et de considėration sociale. Un prince mėdiant, ce zėro !

  • Le 12 septembre 2013 à 09:29, par Drissa En réponse à : Pratique du commerce à fada n’gourma : Négligence ou manque d’expérience ?

    Ce sont des arrièrés. On leur a toujours dit venir en stage à Ouahigouya

  • Le 12 septembre 2013 à 11:16, par FAITPAR En réponse à : Pratique du commerce à fada n’gourma : Négligence ou manque d’expérience ?

    M. Zongo vous avez vu juste. Je travaille à Fada et j’avoue que c’est pas du tout facile, c’est à peine si certains clients ne sont pas frappés par certains vendeurs. Vivement que la mentalité change pour le bien de la région.

  • Le 12 septembre 2013 à 11:19, par Le citoyen En réponse à : Pratique du commerce à fada n’gourma : Négligence ou manque d’expérience ?

    La remarques est certes pertinente, et je formule des voeux pour que cela change, c’est à dire que les revendeurs comprennent qu’il vaut mieux écouler rapidement ces marchandises à bas prix et relancer le circuit.
    Pour ce faire, la meilleure façon d’aider la population n’est pas comme indiqué ; mais de proposer des ateliers, des conférences publiques...., pour faire comprendre à la population les besoins du commerce.
    Du reste non seulement, le problème de la cherté n’est pas lié au prétention comme indiquer dans cet article (la fierté d’être prince), ni unique au gulmu.
    Exemple pour exemple, j’ai fais plusieurs ville et tenez vous bien dans une des villes que je ne citerais pas ; on m’a servi un petit déjeuner composé d’un quart de pain non beurré + une tasse de verre de lait à 600 Fcfa. Dans d’autres localités, même un achat de plus de 2000 Fcfa dans une boutique ne donne pas droit à un sachet. Voyez-vous, proposons plutôt des manières pour améliorer les activités dans nos régions au lieu d’en faire des spécifités.En un mot restons professionnel

  • Le 12 septembre 2013 à 11:20, par Gbabili En réponse à : Pratique du commerce à fada n’gourma : Négligence ou manque d’expérience ?

    Prince d’où ? une region qui n’a pas de personnalité ; les pratiques actuelles sont empruntées au Niger ; voilà pourquoi le maire Kocty est haoussa

  • Le 12 septembre 2013 à 11:22, par Le citoyen En réponse à : Pratique du commerce à fada n’gourma : Négligence ou manque d’expérience ?

    La remarques est certes pertinente, et je formule des voeux pour que cela change, c’est à dire que les revendeurs comprennent qu’il vaut mieux écouler rapidement ces marchandises à bas prix et relancer le circuit.
    Pour ce faire, la meilleure façon d’aider la population n’est pas comme indiqué ; mais de proposer des ateliers, des conférences publiques...., pour faire comprendre à la population les besoins du commerce.
    Du reste non seulement, le problème de la cherté n’est pas lié au prétention comme indiquer dans cet article (la fierté d’être prince), ni unique au gulmu.
    Exemple pour exemple, j’ai fais plusieurs ville et tenez vous bien dans une des villes que je ne citerais pas ; on m’a servi un petit déjeuner composé d’un quart de pain non beurré + une tasse de verre de lait à 600 Fcfa. Dans d’autres localités, même un achat de plus de 2000 Fcfa dans une boutique ne donne pas droit à un sachet. Voyez-vous, proposons plutôt des manières pour améliorer les activités dans nos régions au lieu d’en faire des spécifités.En un mot restons professionnel

  • Le 12 septembre 2013 à 11:31, par LIHANIMPO En réponse à : Pratique du commerce à fada n’gourma : Négligence ou manque d’expérience ?

    une triste réalité, je suis princesse gourmanché mais je déplore cette situation que je vit actuellemma à fada sur ce sujet.nous voulons réelement qu’ils ait plus de concurents sur le terrain mais je crain for que le gourmantchéma ne disparaissent, car ces petits mossi occuperont tout ce secteur du commerce étant doné que gourmantché de sa nature ne veut pas investir dans ce domaine, et pire nous n’avons pas de grandes visions même dans les autres secteurs.certe, nous avons toujours de grandes valeurs culturelles et coutumières, mais nous ne devons pas resté derniers sur les autres secteurs.je lance un cri de coeur à tout gourmanché où qu’il soit qui lira ces phrases de M. ZONGO de bien reflechir pour que nous trouvons des solutions idoines.

    • Le 13 septembre 2013 à 15:20, par Fantama En réponse à : Pratique du commerce à fada n’gourma : Négligence ou manque d’expérience ?

      Vivement que les choses et les mentalités changent dans la capitale de l’Est. la cherté de la vie dans cette ville est réelle, moi-même étant originaire de cette region. malgré le 11 décembre qui s’est fêtée la-bas, ya pas grand changement ! il faut que les fils et filles et le gouvernement réfléchissent sur les solutions à apporter à cette cherté de la vie à Fada. le paradoxe est que la region a l’un des plus grands cheptels du Burkina, mais la viande est rare et chere. la région est très bien arrosée mais les produits marachers et ceréaliers sont egalement chèrs. ce sont autant de paradoxe qui doit amener tout le monde à se pencher sur cette problematique !