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Coups de feu mortels à la présidence du Faso : N’avons-nous pas prêté le flanc ?

dimanche 8 septembre 2013.

 

Il ne manquait plus que ça dans l’atmosphère sociopolitique délétère de ces derniers temps  : la témérité suicidaire d’un soldat mutin, braqueur et aventurier qui visiblement voulait faire un grand coup à la résidence présidentielle et dans la caserne y contigüe.

TUINA Romuald puisque c’est de lui qu’il s’agit, a-t-il voulu voler des armes, saboter la poudrière du camp Naaba Kom et pire attenter à la vie du président Blaise Compaoré ? ? Mort dans les échanges de tirs du 31 août, l’intéressé ne peut plus aider à répondre à ces interrogations.

Mais le moins qu’on puisse dire, c’est que pour un braqueur recherché, un mutin reformé de l’armée, c’est plus qu’une audace de revenir à Ouagadougou, de surcroît aller rôder aux environs du palais présidentiel et indûment revêtu de l’uniforme militaire.

Cette attitude de cet ancien soldat reconnu pour sa bravoure et ses capacités sportives était plus que suspecte et l’analyse qui consiste à dire qu’il voulait attenter à la vie du président du Faso, n’est pas aussi farfelue que certains voudraient le laisser croire.

En effet, sûr de ses connaissances militaires et de la topographie des lieux, l’aventurier a voulu, il faut le redire, faire une action d’éclat. Etait-il seul, a-t-il bénéficié de complicités et à quel niveau, pour oser aller défier la forteresse de Kosyam ? ?

Ces questions restent pour l’instant sans réponse mais non sans une vibrante interpellation des démocrates burkinabè. N’avons-nous pas prêté le flanc et encouragé l’aventure suicidaire de Tuina Romuald ? ? Ne dit-on pas que qui invoque les fantômes, les fantômes viendront à lui ? ? N’est-ce pas que ces derniers temps on a entendu et lu ici et là, des appels à peine voilés pour que l’armée intervienne une nouvelle fois dans le jeu politique ? ?

Si selon toute vraisemblance, la grande muette pour l’instant reste de marbre face aux appels des pieds et des mains de certains contempteurs du pouvoir en place, il n’est pas à exclure que des individualités notamment parmi ceux qui ont été renvoyés des rangs de l’armée ou ayant un quelconque passif avec les autorités actuelles ne soient tentés par le diable, pas forcément républicain. Au contraire.

Ces coups de feu mortels aux environs du palais présidentiel à Ouaga 2000 sont une occasion d’en appeler une nouvelle fois à la responsabilité des acteurs politiques mais aussi des syndicats et des mouvements de défense des droits de l’Homme.

Sachez revendiquer. Ne prêtez pas le flanc aux pêcheurs en eaux troubles. Il n’y a pas de conflits liés aux divergences politiques ou sociales qui ne puissent pas se servir des mécanismes de régulation républicaine, pour se résorber. Avec une bonne dose d’ouverture d’esprit, des compromis constructifs sont toujours possibles.

Sur l’opérationnalisation du Sénat, le Comité de suivi de la mise en œuvre des réformes politique vient d’en donner une nouvelle fois la preuve. Il est parvenu à un nouveau compromis consensuel sur cette question controversée. Il faut s’en réjouir et espérer que la République continue de grandir et la démocratie de s’enraciner.

Il faut néanmoins croire que certains comme feu Romuald TUINA pour des raisons plus personnelles que politiques ne veulent pas de cela. Tous les démocrates devraient alors se donner la main pour conjurer leur dessein putschistes scabreux.

Et pour cause ? ! Ce pays en a vu de vertes et de pas mûres traumatisantes dans les Etats d’exception. Va-t-on dans la construction d’une république digne du nom, avancer ou plutôt reculer au rythme de un pas en avant, deux pas en arrière ? ? Non. Il faut progresser en s’arc- boutant sur les acquis, en corrigeant les insuffisances et en s’inspirant des expériences des autres démocraties.

C’est l’unique alternative pour que le Burkina de demain soit meilleure, tout au moins sur le plan des libertés démocratiques à celui d’aujourd’hui. Pour ce grand objectif, un sursaut des cœurs sera toujours nécessaire et indispensable pour que des TUINA Romuald, en fantômes indésirables ne viennent pas rôder ni au palais présidentiel ni ailleurs dans les allées d’aucune institution de la république.

Dans cette perspective, il faut vite tourner la page de ces coups de feu mortels à Kosyam et souhaiter que la paix s’installe dans les cœurs et les esprits afin que le Burkina continue d’être l’exemple de stabilité qu’il a été depuis 25 ans. Pour ce faire, ce ne sont pas les fantômes des Etats d’exception qu’il faut invoquer, mais bien les colombes de la paix avec en tête cette maxime que l’on prête à Félix Houphouët-Boigny ? : ?« La paix, ce n’est pas un mot, c’est un comportement  ».

Le comportement de feu TUINA Romuald avant et durant cette nuit du 31 août où il a trouvé la mort, n’en prenait pas la direction. Bien au contraire.

L’hebdo du Burkina

Par : L’Hebdomadaire du Burkina



Vos commentaires

  • Le 9 septembre 2013 à 07:31, par Antiaristote En réponse à : Coups de feu mortels à la présidence du Faso : N’avons-nous pas prêté le flanc ?

    L’auteur de cet opuscule dit :

    "Ces coups de feu mortels aux environs du palais présidentiel à Ouaga 2000 sont une occasion d’en appeler une nouvelle fois à la responsabilité des acteurs politiques mais aussi des syndicats et des mouvements de défense des droits de l’Homme.

    Sachez revendiquer. Ne prêtez pas le flanc aux pêcheurs en eaux troubles. Il n’y a pas de conflits liés aux divergences politiques ou sociales qui ne puissent pas se servir des mécanismes de régulation républicaine, pour se résorber. Avec une bonne dose d’ouverture d’esprit, des compromis constructifs sont toujours possibles."

    Il devrait d’abord lui-même apprendre à construire une réflexion et une analyse logiques et cohérentes, avant de vouloir s’ériger en donneur de leçons. Il aurait dû prendre le raccourci de dire que l’acte de ce Tuina est un complot "des acteurs politiques mais aussi des syndicats et des mouvements de défense des droits de l’Homme".

  • Le 9 septembre 2013 à 07:47, par Basga Guelema ld GGrand ILBOUDO En réponse à : Coups de feu mortels à la présidence du Faso : N’avons-nous pas prêté le flanc ?

    Blaise il faut donner le bon exemple en Afrique en laissant l’article 37 tranquille et accepter l’alternance en 2015 pour que le BURKINA baigne dans la paix. la plus part des présidents qui ont duré au pouvoir n’en entrainé que des véléhités au moment de leur mandda ou à la fin de leur manda. et pour éviter ces problèmes,il est temps de chercher des solutions dès maintenant car il ne faut pas laisser le fantôme rentré dans la maison avant de fermer la porte. que la paix reigne au BURKINA. PAR BASGA GUELEMA LD GRAND ILBOUDO

  • Le 9 septembre 2013 à 08:06, par KENZO En réponse à : Coups de feu mortels à la présidence du Faso : N’avons-nous pas prêté le flanc ?

    Il ne manquait que la bénédiction de journalistes pourris comme vous pour parfaire ce macabre coup monté de toute pièce à kosyam.C’est la même procédure pour se débarrasser des "indésirables" dans ce système tout le monde le sait ;mais le peuple découvrira le pot aux roses un jour et les journalistes véreux en auront pour leur compte . Arrêtez de vous comporter comme Alex BAMBA.

  • Le 9 septembre 2013 à 10:46, par self En réponse à : Coups de feu mortels à la présidence du Faso : N’avons-nous pas prêté le flanc ?

    Arreter de proférer des rumeurs, la rumeur est meurtrière, le Peuple Burkinabè est un peuple qui oeuvre pour la Paix, nous ne voulons pas d’analyse qui a pour seule but de nourrir la haine . nous voulons un Burkina Prospère dans lequel nos enfants grandiront.

    • Le 9 septembre 2013 à 11:25, par saprodus En réponse à : Coups de feu mortels à la présidence du Faso : N’avons-nous pas prêté le flanc ?

      vous avez fait une belle analyse, il faut que l’on cesse nos analyses qui ont pour caractère de déstabiliser ce beau pays, si nous ne contribuons pas a garder la Paix sociale nous allons tous le regretter

    • Le 9 septembre 2013 à 12:21 En réponse à : Coups de feu mortels à la présidence du Faso : N’avons-nous pas prêté le flanc ?

      Monsieur le journaliste que savez vous de l’action de Tuina pour l’analyser ?faites attention. Les cultures se transmettent par imitation. Savdz vous ce que signifie diffusionnisme ?n’ayez pas peur de Tuina. Ayez plutot peur de ceux qui ne saventpas que lessociétés sont dynamiques et qui manquent de s’adapter à l’élan mondial de gou ernancd. Vos anslyses sont trop paternalistes.j’espère que ous êtes intègre !

  • Le 9 septembre 2013 à 11:22, par le proto En réponse à : Coups de feu mortels à la présidence du Faso : N’avons-nous pas prêté le flanc ?

    Monsieur le journaliste excusez moi, mais sans aucun risque de me tromper, la Paix est un mot ,seulement pas un VAIN mot. En ce qui concerne R.T , il y a eu plus de peur que de mal mais pour sûr et certain il a atteint son objectif. Il ne pouvait pas faire plus que ce qui a été fait car le poste qu’il a attaqué est trop loin du domicile du Président. Même s’ils étaient plus nombreux ils n’auraient jamais pu s’en approcher, renseignez vous s.v.p. Kossyam est difficilement prenable de l’extérieur. Par contre sa mort est extra Kossyam et il ne pouvait pas échappé puisqu’ayant été reconnu lors de l’attaque son signalement a tout de suite été donné à tous les camps de ouaga, kamboissé et bobo donc abattu par par une des patrouilles qui le traquait. Dormez donc tranqilles Kossyam ne tombera jamais aussi facillement, à moins que ce ne soit de l’intérieur, chose aussi qui n’arrivera plus jamais.

  • Le 9 septembre 2013 à 11:29, par le clairvoyant En réponse à : Coups de feu mortels à la présidence du Faso : N’avons-nous pas prêté le flanc ?

    Un écrit de ce type ne mérite même pas qu’on dise un seul mot le concernant.
    Heureusement que le ridicule ne tue pas.
    EHH !!!! journalisme du ventre,quand tu prends certain !

  • Le 9 septembre 2013 à 11:32, par le clairvoyant En réponse à : Coups de feu mortels à la présidence du Faso : N’avons-nous pas prêté le flanc ?

    Un écrit de ce type ne mérite même pas qu’on dise un seul mot le concernant.
    Heureusement que le ridicule ne tue pas.
    EHH !!!! journalisme du ventre,quand tu prends certain !

  • Le 9 septembre 2013 à 16:37, par YAMEOGO En réponse à : Coups de feu mortels à la présidence du Faso : N’avons-nous pas prêté le flanc ?

    Comment peut on faire appel à l’armée pour une intervention dans la politique actuelle ? Depuis 1966, l’armée a occupé l’arene politique par tous les moyens possibles. Regardez simplement la presence des militaires dans le gouvernement et meme à l’assemblée. Je reste convaincu que nous avons toujours un regime militaire. Abusivement, on parle de democratie au Faso.

  • Le 9 septembre 2013 à 16:42, par Neblaneda En réponse à : Coups de feu mortels à la présidence du Faso : N’avons-nous pas prêté le flanc ?

    Triste de constater chaque jour la réalité de la faillite du système scolaire au Burkina actuel : de prétendus journalistes d’une naïveté étonnante et d’un niveau déplorable. Que savez-vous de ce qui s’est passé cette nuit-là ? Savez-vous que la paix est un des bénéfices de la justice sociale ? Qui a mis en péril la paix au Burkina ?

  • Le 9 septembre 2013 à 17:21, par Pagnangdè En réponse à : Coups de feu mortels à la présidence du Faso : N’avons-nous pas prêté le flanc ?

    Es-tu sûr de toi que Tuina est allé de lui-même au camp du RSP pour attenter à la vie du Président ?
    Quelqu’un a-t-il auditionné Tuina au paravent pour s’enquérir de ses intentions ?
    Où Tuina a-t-il été abattu exactement ?

    Tuina en voulait-il particulièrement à un des ses anciens chefs ?
    Tuina était en prison dans quel pays et quand est-ce qu’il a été libére et après jugement dans quel tribunal ?

    Mr de l’hebdo, le pardon ou la compréhension vient de la connaissance das faits.

  • Le 9 septembre 2013 à 17:26, par S M En réponse à : Coups de feu mortels à la présidence du Faso : N’avons-nous pas prêté le flanc ?

    Oui corriger les erreurs, la rectification ce mot ne nous est pas nouveau depuis 1987 nous vivons ça. toutes les corrections doivent être faites en 26 ans de règne .mon œil de rectification.