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FIIJA 2013 : La Jeunesse, la Foi, la Paix et le Développement au centre des échanges

vendredi 30 août 2013.

 

Koudougou abrite depuis ce vendredi 30 août la première édition du Forum International Interreligieux Jeunesse pour l’Avenir (FIIJA). L’ouverture de la manifestation a été une occasion pour les différents orateurs, dont le représentant du ministre de l’Administration territoriale et de la Sécurité, Remy Kaboré, de saluer la pertinence de la rencontre qui réunit pendant trois jours des jeunes nigériens, maliens, ivoiriens et burkinabè de toutes les confessions religieuses.

Une « initiative louable », a indiqué le colonel Kaboré qui a exprimé toute la joie et la fierté de son patron, le ministre Jérôme Bougouma, celles du gouvernement et du pays tout entier d’accueillir cette première édition de FIIJA qui participe du souci de préserver la paix à travers un cadre d’échanges entre jeunes de différentes croyances. Surtout que l’objectif principal est de contribuer au dialogue interreligieux, facteur de tolérance, de paix et de développement en Afrique et dans le monde.

Le représentant des parrains, M. Zacharia Ouédraogo, imam de la mosquée du CERFI à Koudougou, a interpellé les jeunes réunis à Koudougou en les exhortant à privilégier dans leurs comportements les valeurs d’éthique, d’intégrité et de travail afin qu’ils soient de véritables bâtisseurs d’une Afrique et d’un monde de paix et progrès.

Contexte du Forum

Et Dr Djèneba Doumbia, directrice de la recherche de la paix à la Fondation Felix Houphouët Boigny, de rappeler le contexte de la tenue du présent forum :
« Les jeunes en général aspirent à un monde meilleur et davantage d’équité et de justice autour d’eux, dans leur famille, au sein de leur communauté, dans les pays voisins. Or, souvent, lorsqu’ils entendent ou lisent les infos du jour, c’est le découragement : chômage, guerre, injustices, violations des droits humains sont le lot quotidien de notre pauvre humanité. Dans le même temps, de nombreux jeunes, sous toutes les latitudes, pensent avant tout à s’amuser, boire l’alcool, voire se droguer, etc. Dans ce contexte, il est parfois difficile de trouver son équilibre ou une forme de sérénité. Et c’est là que la religion peut apporter une dimension importante aux jeunes, pour leur permettre de trouver leur voie ».

Initiative de la jeunesse nazaréenne et de la Fondation Félix Houphouët Boigny

Organisé sous l’initiative de la jeunesse nazarienne et la Fondation Félix Houphouet Boigny pour la recherche de la paix, le FIIJA 2013 est placé sous le thème : « La foi face aux aspirations profondes des jeunes ». Pour souligner son caractère interreligieux, les organisateurs l’ont placé sous le co-parrainage de quatre leaders : le Moogo Naaba Baongo (animiste) ; le Pasteur Samuel Yaméogo (évangélique) ; l’imam Tiégo Tiemtoré (musulman) et Monseigneur Joachim Ouédraogo (catholique).

Toujours dans ce sens, les représentants des différentes communautés religieuses se sont succédé à la tribune pour bénir le forum afin qu’il se déroule dans de bonnes conditions et atteigne les objectifs recherchés. Ce qui, évidemment n’était pas pour déplaire au président du comité d’organisation, Dr François Ramdé et le maire de Koudougou, Jérôme Zoma, qui ont exprimé les mêmes vœux.

Personnalités du monde de la culture et de la jeunesse au rendez-vous

De nombreuses personnalités du monde du monde de la culture ou de la jeunesse ont fait le déplacement de « la cité du cavalier rouge » pour assister à la manifestation ou donner des communications. L’on peut citer entre autres le ministre burkinabè de l’Action sociale et de la Solidarité nationale, Alain Zoubga, l’ancien archevêque de Bobo-Dioulasso, Monseigneur Anselme T. Sanon, le président du Conseil national de la jeunesse burkinabè, Boris Ouédraogo ou Jean de Dieu Dembélé du Mali, secrétaire chargé de la promotion de la culture de la paix et de la réconciliation dans les mouvements associatifs catholiques. Sont également attendus au FIIJA pour des communications : l’ancien Premier ministre Tertius Zongo ou l’ancien ambassadeur du Burkina au Canada, Juliette Bonkoungou.

Le ministère des droits humains, le grand absent

Mais, la grande absence de cette rencontre est à mettre sur le compte du ministère burkinabè des droits humains et de la promotion civique dont un représentant était attendu pour livrer une communication sur le thème : « Education de la jeunesse africaine à la non-violence et au civisme : rôles et responsabilités de l’Etat ». A la dernière minute, il s’est décommandé au grand regret des organisateurs.

L’ouverture du Forum a été immédiatement suivie par le premier panel qui a permis d’aborder d’échanger sur deux thèmes : « Quelles stratégies et mesures pour les jeunes afin de construire une société plus juste sans recourir à la facilité et à la violence » ; et « Engagements de la jeunesse pour une culture de justice, de paix, de réconciliation et du dialogue interreligieux : cas du Forum Citoyen des cadres chrétiens d’Afrique ».

Boris OUEDRAOGO, Président du Conseil National de la Jeunesse du Burkina, a donné la communication sur le premier thème, tandis que Jean de Dieu Dembélé s’est chargé du second. La modération du panel a été assurée par Docteur Cyriaque Paré, chercheur au Centre national de la recherche scientifique et technologique et fondateur du portail, Lefaso.net. Nous reviendrons plus en détails sur ce premier panel dans nos prochaines éditions.

Grégoire B. BAZIE
Lefaso.net