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Promotion et protection des droits humains : Des jeunes militants s’outillent sur la contribution des médias sociaux

lundi 19 août 2013.

 

Les universités d’été des droits humains du CIFDHA (Centre d’information et de formation en matière des droits humains en Afrique) se tiennent à Ouagadougou du 19 au 25 aout 2013. Cette 4e session de formation réunit des jeunes militants membres d’organisation de défense et de protection des droits de l’homme. Organisée par le CIFDHA, elle a pour thème : « médias sociaux, droits humains et démocratie ».

L’ignorance est à la fois une violation et une cause de non-respect des droits humains. C’est la vision partagée et défendue par le Centre d’information et de formation en matière des droits humains en Afrique (CIFDHA). Convaincue qu’une «  jeunesse informée et acquise à la cause des droits humains est gage d’une société plus sûre et prospère  », le centre s’investit dans la formation et l’information des jeunes africains sur les questions des droits de l’homme. L’organisation de ces universités d’été s’inscrit donc dans ce cadre.

Organisées en partenariat avec le Centre de conseils et d’appui pour les jeunes en matière des droits de l’homme (CODAP), ces universités sont ouvertes à des jeunes militants d’Afrique centrale et occidentale d’expression française, et se donnent pour objectif de leur offrir, sur place en Afrique, une formation de qualité nécessaire au renforcement de leurs capacités.

Tirer profit des opportunités des médias sociaux

La 4e session des universités des droits humains du CIFDHA se penche cette année sur le thème : « médias sociaux, droits humains et démocratie ». Saluant la pertinence du thème, le président du Mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples (MBDHP), Chrisogone Zougmoré précise que « les TIC constituent un outil extrêmement important pour le travail de défenseurs des droits que nous menons. Au Burkina, nous n’avons pas encore atteint le niveau d’utilisation des autres pays, mais il y a bon espoir que les années à venir, ces réseaux puissent être utilisés massivement ». Il émet tout de même un regret : le fait que la grande majorité de la population n’ait pas accès à Internet au Burkina.

« Le développement des TIC offre aux citoyens de nouveaux espaces de liberté, de nouveaux outils d’actions et de participation citoyenne », soutient Ali Traoré, membre du CIFDHA, lors de la conférence inaugurale qui avait pour thème « médias sociaux en Afrique : quelles opportunités pour la promotion des droits humains et de la démocratie ». Une conférence co-animée par Gabriel Boseko Bombambo, expert international.

« Des modules pratiques et interactifs »

Professionnels membres d’ONG impliquées dans la défense et la promotion des droits humains, enseignants d’université et praticiens du droit sont les autres intervenants au cours de la formation. Une formation consacrée à l’animation de modules pratiques et interactifs sur la saisine des institutions africaines et universelles de protection des droits humains, sur la création et la gestion de médias sociaux, la protection de la vie privée et les questions de responsabilité, la sécurité informatique, le cyber-militantisme…

Une trentaine de jeunes âgés de 20 à 30 ans, membres d’organisations de défense et de promotion des droits humains prennent part à cette session de formation. Ils ont tous un niveau universitaire et une expérience d’au moins deux ans dans le domaine des droits de l’homme. Les réseaux sociaux permettent de documenter les violations de droits de l’homme, d’être en relation avec les autorités politiques, mais aussi avec d’autres organisations œuvrant dans le même cadre. Les participants devraient donc en être outillés sur les meilleurs usages.

Moussa Diallo

Lefaso.net



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