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La CONAREF outille les acteurs intervenant dans la gestion des réfugiés

vendredi 16 août 2013.

 

Environ 50 000 réfugiés maliens vivent au Burkina depuis le déclenchement de la crise au Nord Mali en janvier 2012. Afin de donner les rudiments juridiques nécessaires aux intervenants dans la gestion de ces réfugiés, la Commission nationale pour les réfugiés (CONAREF) a initié une série de formation. Le 13 août 2013, forces de l’ordre, agents de santé, d’éducation, de l’environnement, de la douane… de la région du Sahel ont été formés sur les droits et devoirs des réfugiés. Cette formation des formateurs a eu lieu à Dori, chef-lieu de la région du Sahel qui abrite l’essentiel de ces réfugiés.

«  La gestion des hommes est à la fois simple et compliquée (…). Quand la formation manque, il ne faut gérer que des problèmes  », soutient le gouverneur de la région du Sahel, Boureima Yiougo, qui a présidé la cérémonie d’ouverture de cette rencontre. Au cours de cette journée du 13 août2013, les acteurs intervenant dans la gestion des réfugiés ont pu approfondir leurs connaissances sur le sujet et renforcer leurs capacités opérationnelles sur le terrain. A travers des communications, partages d’expériences et autres échanges. Entre autres thématiques développées par les formateurs de la CONAREF au cours de cette session, on note :
- Les instruments juridiques de la reconnaissance et de la protection internationale des réfugiés ;
- La CONAREF et la mise en œuvre effective de la protection des réfugiés au Burkina Faso ;
- Les solutions durables dans la gestion des réfugiés ;
- Le rôle de la CONAREF dans la gestion de l’afflux massif de réfugiés maliens au Burkina.

Ces différentes communications ont permis aux participants d’acquérir des connaissances indispensables pour l’amélioration de leur prestation. De retour sur le terrain, il leur reviendra de partager ces expériences acquises avec leurs collaborateurs. Avec ces collaborateurs, ils devront apprendre ou rappeler aux réfugiés, mais aussi aux populations d’accueil, leurs droits et devoirs.

Mettre les acteurs au même niveau d’information

Avec la crise malienne, le Burkina a connu un afflux massif de réfugiés ces dernières années. Mais, les normes de gestion de ces réfugiés sont parfois méconnues. Pourtant, le Burkina Faso a souscrit à des engagements internationaux à travers différentes conventions auxquelles. De ce fait, «  il est indiqué que tous les acteurs intervenant dans la gestion des réfugiés puissent être au même niveau d’information pour une meilleure gestion des réfugiés  », a souligné Mamadou Sangaré, coordonnateur de la Commission nationale pour les réfugiés (CONAREF).

Cette session de formation avait donc pour objectif d’actualiser les connaissances et partager les expériences vécues, car «  les acteurs intervenant sur le terrain sont souvent confrontés à des cas inédits qui peuvent relever de la jurisprudence  », a rappelé le coordonnateur de la CONAREF.

Les réfugiés ont aussi des devoirs

Mais, il faudrait également noter que les réfugiés « comprennent qu’ils sont dans une situation exceptionnelle et que l’humanitaire veut qu’on protège leurs droits. Mais, on ne peut pas se contenter seulement des droits, ils ont aussi des devoirs. La loi 042 dit que le réfugié bénéfice des mêmes traitements que le national  », a insisté Mamadou Sangaré.

Cette formation devrait donc développer le réflexe de la réaction vis-à-vis des réfugiés chez les différents intervenants dans la gestion des réfugiés.

Cette session de formation fait suite à celle dispensée aux journalistes le 31 juillet 2013 à Ouagadougou. D’autres acteurs devraient bénéficier de renforcement de capacités sur les droits et devoirs des réfugiés les jours à venir.

Moussa Diallo

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