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Confrontés à la « mondialisation », Blaise Compaoré appelle les Burkinabè à « être eux-mêmes ».

jeudi 8 août 2013.

 

On prend conscience que l’on est devenu « vieux » quand les anniversaires - vingt ans, trente ans, cinquante ans - commémorent des événements que l’on a vécus. J’étais encore collégien quand l’Afrique a conquis son indépendance mais c’était, pour un jeune Français, un événement « exotique » majeur dont j’ai gardé le souvenir.

Ce matin du lundi 5 août 2013, je suivais à la télé les cérémonies du cinquantenaire de la création de la télévision burkinabè. Et la rétrospective de ce qui s’est passé en 1963 : « Monsieur Maurice » ; les groupes traditionnels et les jeunes filles aux seins nus ; le « costumes-cravate » des officiels plutôt que le « boubou » (on ne parlait pas encore de Faso Dan Fani) ; les « coopérants », en arrière-plan mais omniprésents…

Le 5 août n’est pas que le jour où la télé a débuté ses émissions en Haute-Volta (alors que c’était encore un produit rare dans les familles françaises), c’est l’anniversaire de l’indépendance du pays et, surtout, le… lendemain de la commémoration de la « Révolution » du 4 août 1983. Trente ans ! Mais, là encore, le souvenir demeure prégnant pour le journaliste que j’étais déjà depuis une quinzaine d’années. D’autant plus que, deux ans auparavant, le 10 mai 1981, les socialistes avaient conquis le pouvoir en France, une première sous la Vème République.

Indépendance, révolution, télévision. Ces événements se bousculaient, ce matin, à Ouaga. D’autant plus que ces derniers temps, l’ambiance est à la grogne politique (sénat et article 37) et sociale (vie chère). Même les « travailleurs des médias publics » ont protesté, le 16 juillet 2013, contre les « immixtions [du ministère de la communication] dans le traitement de l’information ». « La propagande, c’est à une autre époque. Mon département ne fait pas de la propagande. Ce n’est pas juste de nous faire ce procès », s’est insurgé Alain Edouard Traoré, ministre de la Communication, Porte-parole du gouvernement.

Luc Adolphe Tiao, premier ministre et parrain de la promotion 2012-2013 de l’Institut des sciences et techniques de l’information et de la communication (ISTIC), lui-même ancien journaliste, a appelé la nouvelle génération des journalistes burkinabè à « se mettre au service du développement de [leur] pays ». Tiao et Traoré étaient, ce matin, aux côtés du président du Faso, acteur majeur de la « Révolution » de 1983. Il y avait là, aussi*, Béatrice Damiba, présidente du Conseil supérieur de la Communication (CSC) et ministre de la… « Révolution ». Indépendance, révolution, télévision : la journée faisait le plein des commémorations même si le cinquantenaire de la Télévision nationale du Burkina (TNB) effaçait les autres événements.

Enfin, pas vraiment. Blaise Compaoré, qui n’est plus ce capitaine filiforme et réservé que j’ai connu à la fin de la décennie 1980, est désormais un homme politique aguerri apte à « jouer le jeu » et à improviser un discours significatif. Au cours de cette matinée où on l’a promené de salle technique en salle technique et où il s’est soumis de bonne grâce aux séances photos avec les cadres et le personnel de la TNB, il a délivré un message bien moins neutre qu’il n’y paraît sur la « mondialisation », la nécessité pour les Burkinabè « d’être eux-mêmes », les « révolutions arabes », la « laïcité ». Le propos, spontané, n’a pas retenu l’attention des commentateurs. Mais est d’autant plus significatif qu’il s’inscrit dans la ligne du papier que j’avais évoqué en son temps, signé du chef de l’Etat, et publié, en France, dans Le Journal du Dimanche.

C’était à la fin de la décennie 1990, Blaise Compaoré avait alors mis en garde contre une mondialisation, qui mal gérée, pourrait être le tombeau de ce qu’on appelait encore (mais de moins en moins) le « tiers-monde ». Ce matin, alors qu’il était installé sur le plateau du journal télévisé de la TNB, aux côtés du premier ministre du Faso, il s’est lancé dans une improvisation sur la commémoration du cinquantenaire de la télévision, le jour de l’anniversaire de l’indépendance du pays, « moment historique, le plus grand pour les peuples anciennement colonisés ». « Pour consolider cette indépendance, a-t-il ajouté, nous avons besoin d’être nous-mêmes ».

Et c’est alors qu’il a développé son discours sur la « mondialisation » qui formate les « politiques économiques, sociales et culturelles » mais aussi les « institutions » et qui, du même coup, amène les télévisions étrangères à « être des machines à extraversion ». Or, dit-il, il faut nous refuser « à penser et à produire à partir de ce que pensent et produisent les autres », c’est la « responsabilité historique » de la télévision du Burkina, la télévision étant un « instrument précieux » d’indépendance.

« L’indépendance aujourd’hui, a-t-il précisé, c’est très difficile pour les peuples et pour les pays ». La mondialisation, a-t-il souligné, nous oblige à « manger ce que nous ne produisons pas et à produire ce que nous ne mangeons pas ». Elle influe même sur notre évolution « politique » et peut « détruire progressivement notre indépendance ». Il a pris, ainsi, l’exemple de la Tunisie et de l’Egypte dont « il n’est pas exclu que les peuples de ces pays, majoritairement musulmans », ne voulaient pas dans leur « révolution » instituer un « Etat laïc », mais, a-t-il précisé, la « mondialisation fait que des forces, même extérieures, avec des méthodes de subversion » a orienté leur choix. C’est pourquoi il a invité les journalistes à être « libres, indépendants mais surtout responsables » afin que le message et l’image qu’ils transmettent aux populations permettent à celles-ci « de s’approprier les politiques publiques qui sont de nature à consolider nos sociétés » tout en permettant « d’inscrire le Burkina Faso dans la nouvelle société » mondialisée.

Blaise en a dit plus, à ce moment-là, que lors de son entretien formel avec les journalistes de la RTB, à 21 heures, ce lundi 5 août 2013. Essayons de décrypter. Le message essentiel est celui de « l’indépendance ». Normal en ce jour du 5 août ! Cette « indépendance » s’inscrit dans un cadre contraignant qui s’impose à tous : la « mondialisation ». Blaise, qui n’oublie pas d’où il vient (normal au lendemain de l’anniversaire du « 4 août », même s’il n’est pas officiellement célébré au Burkina Faso), sait que la « mondialisation », nouveau nom de l’impérialisme, est l’expression d’un rapport de forces. Mais il sait aussi, comme le disait Margaret Tchatcher, que « la souveraineté n’est pas un but en soi. Il n’est pas bon d’être indépendant et isolé, si cela implique la chute de notre économie et la perte de notre influence » affirmait la « Dame de fer ». D’où cette inscription sans illusion dans une « mondialisation » qui s’impose à tous. A laquelle il n’entend pas, pour autant, se soumettre.

Parce que la « mondialisation » peut être aussi, laisse-t-il entendre, la soumission institutionnelle et culturelle à un modèle « occidental ». C’est la raison de sa « sortie » sur les « révolutions arabes » qui, selon lui, seraient, en partie, une contestation de ce modèle ; ce n’est pas faux : Ben Ali et Moubarak étaient des « alliés » objectifs de « l’Occident ».

Blaise entend-il diffuser un message de retenue : combattre « l’islamisme radical », c’est une chose ; voir un islamiste radical dans chaque « musulman intégriste », ce serait autre chose ? Son message est-il aussi à usage interne : ne nous laissons pas dicter nos choix politiques par les « forces extérieures » et penser que ce qui est bon pour « l’Occident » l’est pour le reste du monde ?

Les petites phrases de Blaise seront, espérons-le, commentées – y compris au sein de la classe politique – et, alors, nous en saurons sans doute un peu plus sur la philosophie de l’homme qui, il y a trente ans, a enclenché le processus révolutionnaire avant de conduire son pays dans la voie de la « démocratie » politique et du « libéralisme » économique. Sans jamais, pour autant, s’être préoccupé de savoir jusqu’où il fallait aller en ces matières.

* Il y avait également, aux côtés de ces personnalités, le nouveau président de l’Assemblée nationale, Soungalo Ouattara.

Jean-Pierre BEJOT
La Dépêche Diplomatique



Vos commentaires

  • Le 7 août 2013 à 22:27, par PAT En réponse à : Confrontés à la « mondialisation », Blaise Compaoré appelle les Burkinabè à « être eux-mêmes ».

    Preuve que l’Europe est en crise économique !Le "blanc" replie donc vers l’afrique mais je ne suis pas sûr qu’il trouvera son compte pcq on ne piétine pas 2 fois sur les couilles d’un aveugle.Alors Mr JPB pensez à changer carrément de planète ce sera sûrement mieux

  • Le 8 août 2013 à 02:47, par troussier En réponse à : Confrontés à la « mondialisation », Blaise Compaoré appelle les Burkinabè à « être eux-mêmes ».

    ya toujours des gens qui pensent tirer profit de ce regime en declin. detrompez vous c’est fini. le regime tire vers sa faim. vous parlez de mondialisation comme si Blaise n’est pas le 1er a experimente les nouveaux systemes de domination de l’occident. n’est ce pas ce type qui se justifie tout le temps quant a la vie chere que c’est pas une sitution propre au Burkina. il a meme ajoute lors de son discours que le Burkina ne vit pas sur une autre planete. vous qui continuer a pratiquer la politique du ventre reveillez vous. on n’a les yeux ouvert maintenant ! on voit clair. ca ne serait plus comme avant.

  • Le 8 août 2013 à 03:22, par Le rappel En réponse à : Confrontés à la « mondialisation », Blaise Compaoré appelle les Burkinabè à « être eux-mêmes ».

    1 Jeudi, 08 Août 2013 03:19 Le rappel
    Mr le président faites nous honneur de vous retirer. Plus d un demi siècle pour un citoyen normal aux commandes de sa nation, c en est trop. Nous voulons essayer quelqu un autre juste pour 5 ou 10 ans. Vous n êtes pas éternel encore moins meilleur éternellement . Les infrastructures mal construites e sont vite dégradées tandis que les villas cossues de vos ministres égoïstes changent de look au fil du temps. Franchement le pays a reculé et je pense qu au palais le chargé de communication ne vous fait pas voir les vraies images du Burkina. Pour une fois admettez la réalité vu les statistiques de IDH , même les pays en guère devance le Burkina. La peur est grande, excepté ous et votre clan, le peuple a peur, l horizon est sombre.

  • Le 8 août 2013 à 05:25 En réponse à : Confrontés à la « mondialisation », Blaise Compaoré appelle les Burkinabè à « être eux-mêmes ».

    Bien Bejot, mais je pense que Blaise est un fin truqueur, il, veut truquer l’histoire du Burkina, il a peur de l’opposition, il veut jouer sur les sentiments nobles des Burkinabe pour les empecher de se lever contre lui. Tous ce qu’on lui demande : c’est de partir et de ne pas chercher à se presenter aux presidentielles de 2015, et de ne pas reviser l’article 37 de notre constitution. Le reste c’est du Bla...bla...bla....On s’en fou de ces carresses pour tordre le cou au peuple en douceur. On est reveillés on peut plus nous faire dormire a midi. le soleil est au ZENITH. il fait jour. les nuits sonts passées. Le peuple est debout et veut assumer sa responsabilité pour sa liberté et sa survie. Ce monsieur nous conduit direct à L’abatoire. Où a-t-il mit les etudiants ?

  • Le 8 août 2013 à 06:03 En réponse à : Confrontés à la « mondialisation », Blaise Compaoré appelle les Burkinabè à « être eux-mêmes ».

    "Or, dit-il, il faut nous refuser « à penser et à produire à partir de ce que pensent et produisent les autres », c’est la « responsabilité historique » de la télévision du Burkina, la télévision étant un « instrument précieux » d’indépendance.

    « L’indépendance aujourd’hui, a-t-il précisé, c’est très difficile pour les peuples et pour les pays ». La mondialisation, a-t-il souligné, nous oblige à « manger ce que nous ne produisons pas et à produire ce que nous ne mangeons pas »"

    Avec tous mes respects, je n’ aime pas les discours hypocrites. La mondialisation ne nous dit pas de nous mettre en vestes et d’aller construire des Ouaga 2000 ou on immobilise plusieurs centaines de milliards dans du beton qui n’apporte pas de valeur ajoutee a note developpement. La mondialisation ne nous oblige pas a singer Paris en mangeant des pommes la ou des karites suffiraient. La mondialisation ne nous oblige pas a rouler en Deux Chevaux au lieu des Jetta, 405, Pajero, Patrol, et autres Hammers avec l’ argent vole au peuple. La mondialisation, c’est pas elle qui a dit aux dirigeants burkinabe d’ etre le premier pays africain a accepter de cultiver le coton OGM. L’ independance n’est pas diificle du tout pour les pays africains. Ils ne sont simplement pas independants. En ou et en comment que ?
    C’est un discours tout simplement plat et sans conviction et Bejot le nouveau griot africain trouve de la profondeur la - dedans. Ecoute, Bejot, honte a toi. Tu fais partie de ceux qui siphonnent le sang de l’ afrique pour arrondir leur panse. Quelle honte. On te suit depuis, griot blanc !!!

  • Le 8 août 2013 à 06:14, par Fenetre En réponse à : Confrontés à la « mondialisation », Blaise Compaoré appelle les Burkinabè à « être eux-mêmes ».

    BC doit reste bon Burkinabe un peu homme integer,pour lance l’appel.

  • Le 8 août 2013 à 06:26, par Marcellin En réponse à : Confrontés à la « mondialisation », Blaise Compaoré appelle les Burkinabè à « être eux-mêmes ».

    Béjot, ne met pas le feu à mon pays !!! Jusqu’où es-tu prêt à aller pour défendre l’image de Blaise et légitimer ses ambitions de pouvoir à vie ? Après avoir fortement tenter de discréditer DIABRÉ, tu reviens subtilement prêter des propos sibyllins au Président du Faso, profitant distiller le poison de l’influence des "forces extérieures" dans la politiques burkinabè tout en agitant l’épouvantail des révolutions arabes !!!
    Blaise qui a accueilli Monsanto à bras ouvert serait-il subitement devenu altermondialiste ? Lui qui s’est montré prompte à s’allier avec les firmes étrangères pour une exploitation irrationnelle de nos ressources minières pourvu qu’il en retombe suffisamment de miettes pour lui, sa famille et ses amis, serait-il subitement redevenu patriote ?
    Ayez pitié au moins du peuple burkinabé et si votre plume ne peut faire entendre le cri de sa misère et de ses souffrances multiples, ne la transformez pas en glaive pour lui percer le coeur.
    Vous avez suivi avec nous tous ce même discours développés par Laurent GBAGBO et son camp en Côte d’Ivoire. Cela n’a pas empêché le changement politique souhaité par le peuple ivoirien. Mais c’est le prix à payer qui n’en a été que plus douloureux. De grâce, éviter cela à mon peuple !

  • Le 8 août 2013 à 10:09, par MOREBALLA En réponse à : Confrontés à la « mondialisation », Blaise Compaoré appelle les Burkinabè à « être eux-mêmes ».

    Le mythe de la peau blanche est révolu. Le Blaiso n’est pas un des acteurs de la révolution d’août, il en est l’acteur principal. Il ne s’était pas imposé président du CNR, car il avait conscience de son handicape d’éloquence face à un génie de la parole nommé SANKARA. SANKARA aussi reconnaissait sa faiblesse au plan sécuritaire vis à vis du n°1 redevenu n°2 (patati patata jusqu’au jour fatidique où les mânes des ancêtres ont désigné le Blaiso vainqueur). Monsieur BEJOT, vous qui connaissez si bien le Blaiso et assurément qu’il vous écoute mieux que personne, dites lui ceci : car il a si bien travaillé pour son pays qu’on lui demande d’abdiquer au profil de celui qui il voudrait, afin que ce dernier puisse terminer le mandat après la mise en place du SENAT . L’essentiel est qu’on trouve une solution à cette monarchie qui ne dit pas son nom. Vingt six ans au quotidien avec tant d’intelligences de proximités sans être contaminer du minimum d’orateur ? On est orateur, quand on maitrise ce qu’on dit, quand on n’a peur de se tromper, et quand on n’a peur de l’auditoire. Monsieur BEJOT avez vous connu SANKARA ? Ce dernier est un orateur né à la dimension d’un Martin Luther KING, comme un Sékou TOURE, ...Un orateur en privée n’en est pas un. On disait du Blaiso, qu’il parle peu mais travail fort.

  • Le 8 août 2013 à 13:31, par narelba En réponse à : Confrontés à la « mondialisation », Blaise Compaoré appelle les Burkinabè à « être eux-mêmes ».

    le Blaiso reste un africain convaincu et convainquant ! très enraciné dans sa culture , il nous l’a dit lors d’une rencontre que ni été notre enracinement dans nos valeurs culturelles , la mondialisation nous aurait emportés ! soyons nous mêmes , revient à dire que nous devons valoriser notre culture , apporter une plus-value à notre économie au lieu d’être des éternels consommateurs !
    que Dieu bénisse le président du faso !

  • Le 8 août 2013 à 14:52 En réponse à : Confrontés à la « mondialisation », Blaise Compaoré appelle les Burkinabè à « être eux-mêmes ».

    JPB, tu nous fatigues. Il y a plusieurs ethnies au BF et plusieurs religions. C’est la raison pour laquelle, un état laïc sied pour notre pays. De ce fait, la présence des religieux (musulmans, catholique, protestant) et des coutumiers/ traditionalistes au sein du sénat n’est pas bon. Qui représentera les animistes, les baha’i etc. où encore les communautés de l’ouest et du sud Ouest qui n’ont pas de chefferie. Dans ce contexte, le gouvernement a subventionné le pèlerinage à la Mecque, alors et pour les autres religions. Fort de ce constat, le gouvernement devrait travailler à ne pas opposer les fils et filles d’une même nation en privilégiant en groupe ethnique, religieux, ou coutumier. Le gouvernement gagnerait à mettre de l’ordre dans les parties politiques afin qu’on ai au moins une dizaine ou une demie dizaines de parties politiques pour moins de pagaille et pour une démocratie véritable. Par exemple les démocrates, les socialistes, les écologistes, les libéraux etc. et nous supprimer les appellations des parties socio - démocrates, socio - sankaristes, néolibérales, etc.

  • Le 8 août 2013 à 16:50, par Alexio En réponse à : Confrontés à la « mondialisation », Blaise Compaoré appelle les Burkinabè à « être eux-mêmes ».

    Le mondialisme qu on le veuille ou pas est deja la aux pays du tiers monde avec l avenement de l Internet., instrument d informasjon rapide qui a denude les censures de l information par les gouvernants de ce monde. Son introduction. comme tous les "ISME" ont des avantages comme des desavantages. Le modele de societe que Blaise Compaore et son equipe a opte justement l epine dorsale de ce modialisme. Un grand paradoxe !

  • Le 8 août 2013 à 17:06 En réponse à : Confrontés à la « mondialisation », Blaise Compaoré appelle les Burkinabè à « être eux-mêmes ».

    N’importe quoi.On n’est fatigué.Arrêtez de nous endormir.Trop c’est trop.

  • Le 8 août 2013 à 17:48, par Yendo Yendi En réponse à : Confrontés à la « mondialisation », Blaise Compaoré appelle les Burkinabè à « être eux-mêmes ».

    Ne fait pas dire à Comparé Blaaise ce qu’il n’as pas dit. CB est un produit pur et dur de la mondialialisation imperialiste. Toutes les experiences macabres de la Banque Mondiale et FMI ont été exprimentés au Burkina ici à savoir le PAS et les privatisations. Ns en payons le plus fort de ce politique avec l’ecole et la santé completement aux mains des privés. Pardons nous souffrons déjà beaucoup, ne n’ajoutait pas. Le cas de nos universités est un cas d’ecole que les chercheurs peuvent venir pour leur memoire. Les memes germes produisant les memes effet que tu sois noirs, blancs, jaunes ou rouge c’est-àdire que soit ARABES, AFRICAINS, EUROPEENS, AMERICAINS ou ASIATIQUES. Et les memes traitements s’imposent si l’on veut etre guerris. Merci

  • Le 8 août 2013 à 19:33, par ben say En réponse à : Confrontés à la « mondialisation », Blaise Compaoré appelle les Burkinabè à « être eux-mêmes ».

    un conseil aux Burkinabe : cessez de battre les mains et les pieds pour demander la PAIX . Les dirigeant actuels savent comment l’obtenir ?

  • Le 8 août 2013 à 19:39, par ben say En réponse à : Confrontés à la « mondialisation », Blaise Compaoré appelle les Burkinabè à « être eux-mêmes ».

    Un conseil aux Burkinabe : cessez de battre les mains et les pieds pour demander la PAIX . Les dirigeant actuels savent comment l’obtenir ?

  • Le 8 août 2013 à 19:47 En réponse à : Confrontés à la « mondialisation », Blaise Compaoré appelle les Burkinabè à « être eux-mêmes ».

    Confrontés à la « mondialisation », Blaise Compaoré appelle les Burkinabè à « être eux-mêmes ». Si on doit être nous-mêmes, donc pas de SENAT.

  • Le 8 août 2013 à 21:23, par TK En réponse à : Confrontés à la « mondialisation », Blaise Compaoré appelle les Burkinabè à « être eux-mêmes ».

    Ce que le prsident Compaore dit est tres juste Mr Bejot. Chaque nation devrait pouvoir reflechir et se frayer soi meme son propre chemin. Bien sur cette decision sera toujours influencee par d’autres forces exterieures ou interieures mais la culture de la nation devrait etre le principal determinant de sa politique. cependant si Mr Compaore sous entend par "ne nous laissons pas dicter nos choix par l’exterieur" que le peuple voudrait qu’il continu par etre president du FASO apres 2015 par ce qu’il aurait organiser un referendum, il se mettrait le doigt dans l’oeil
    Merci

  • Le 8 août 2013 à 21:34, par zenabada En réponse à : Confrontés à la « mondialisation », Blaise Compaoré appelle les Burkinabè à « être eux-mêmes ».

    bien dit Mon président mais vous ignorez que ceux qui sont venus au pouvoir à la faveur des occidentaux ont toujours conduit leur peuple de la même manière,alors ne vous étonnez pas de voir votre peuple vouloir manger des Pizza ou des hamburgers à la place du tôt traditionnel :
    l’indépendance que vous célébrer n’est pas acquise avec rire au lèvres ,mais avec du sans verser de la sueurs et larme (l’ymme national du pays le dit pour ne pas dire le dytanie )
    ont ne s’apitoie pas sur le sort de l’esclave qui ne lutte pas pour sa défence :
    seul la lutte libère
    .

  • Le 8 août 2013 à 23:06, par Yendo Yendi En réponse à : Confrontés à la « mondialisation », Blaise Compaoré appelle les Burkinabè à « être eux-mêmes ».

    Que Compaoré Blaise le dise ou non nous ne deviendrons pas des blancs. Donc cessont de demander l’argent du Blancs et contentons nous de nos cauris ou des echanges en troc. Pas d’avions ni de téléphones, retrouvons nos chevaux et faisons la guerre avec et non des armes de destructions massives.

  • Le 9 août 2013 à 08:09, par vs En réponse à : Confrontés à la « mondialisation », Blaise Compaoré appelle les Burkinabè à « être eux-mêmes ».

    j’ignorait qu’il "philosophait " aussi.

  • Le 9 août 2013 à 09:52, par l’Isticar En réponse à : Confrontés à la « mondialisation », Blaise Compaoré appelle les Burkinabè à « être eux-mêmes ».

    Luc Adolphe Tiao, premier ministre et parrain de la promotion 2012-2013 de l’Institut des sciences et techniques de l’information et de la communication (ISTIC). Il était plutôt le parrain de la 25e promotion de l’ISTIC. cette école forme en deux ou trois ans.
    Bonne analyse sur l’ensemble de l’article !

  • Le 9 août 2013 à 10:13, par ouedassi En réponse à : Confrontés à la « mondialisation », Blaise Compaoré appelle les Burkinabè à « être eux-mêmes ».

    Quand le Président du Faso portera le Faso dan fani, nous serons nous-mêmes. Vous n’avez pas honte. Pourquoi alors tuer Sankara, vingt cinq ans avant , pourquoi refuser de reconnaître la valeur de Joseph Ki-Zerbo, parlant du développement endogène qui disaient la même chose que votre "Poulain" dit aujoud’hui. Donc, le pays fait un bond en arrière d’au moins vingt cinq ans.

  • Le 9 août 2013 à 10:42, par sawadogo En réponse à : Confrontés à la « mondialisation », Blaise Compaoré appelle les Burkinabè à « être eux-mêmes ».

    ce que je souhaite le plus est de voir le vrai visage de mon pays et non un pays maliniser comme se refuse de voir le president .ce pays a une histoire originel et tout ceux qui falsifieront ce procesus seront punis.tout ces faux porteurs de noms purs seront payes comme a la justice du poulet rituel

  • Le 9 août 2013 à 10:46, par le faso En réponse à : Confrontés à la « mondialisation », Blaise Compaoré appelle les Burkinabè à « être eux-mêmes ».

    Tous est bien dit,mais je ne comprend pas mon président.c’est justement pacque nous ne devons pas copié aveuglement l’occident que nous ne voulons pas de SÉNAT au Burkina, Nous ne souhaitons pas la modification de l’article 37,et c’est pacque nous ne devons pas copié l’occident qu’il doit pas se fier des marches qui ne modifient pas des lois en occident pour ne pas annuler le SÉNAT au Burkina Faso. Nous devons en priorité manger se que nous produisons et produire ce que nous mangeons, la télévision National devais faire de cela son cheval de bataille pour agir sur la psychologie du Burkinabé plutôt que de faire la propagande et la politique politicienne.La mondialisation c’est l’impérialisme,et beaucoup de président Africain son venu au pouvoir de façon injuste pour accomplir cette vision et de faire en sorte qu’après l’indépendance = avant l’indépendance au profit des occidentaux.C’est pourquoi ceux qui luttaient pour une unité africaine,ceux qui luttaient pour le Panafricanisme,ceux qui faisaient la promotion de l’Afrique ont été tué ou interrompu dans leurs démarches.Même s’il son déguisé en robe de partisan de la paix et de la démocratie ont ( les peuples africain ) les reconnais."On ne trompe jamais quelqu’un,on se trompe soi même"

  • Le 9 août 2013 à 10:51, par Inchala du 08 08 2013 En réponse à : Confrontés à la « mondialisation », Blaise Compaoré appelle les Burkinabè à « être eux-mêmes ».

    J’ai vraiment apprécié positivement les propos du grand Imam de Ouagadougou lors de la prière le jour du Ramadan.A propos de la situation nationale au Burkina Faso il a eu les mots et le courage qu’il faut pour interpeler les dirigeants de notre pays à œuvrer POUR PRÉSERVER LA PAIX TOUT EN METTANT DIEU AU DEVANT DES PRISES DÉCISIONS.Et de rappeler a nos dirigeants qu’il y a environ 50 ans notre pays a accédé a l’indépendance et en son temps les dirigeants qui l’on obtenus ne sont plus de ce monde :constat dont doivent s’inspirer nos dirigeants actuels.Merci l’Imam pour ce propos qui je pense vont dans le même sens que le message des évêques du Burkina.Ma désolation c’est que l’équipe de reportage de la radio nationale n’a pas reprit ce message dans les autres langues pour le auditeurs qui ne comprenaient pas le mooré.Pire, au cours du journal de la TNB à 13h15 le reportage n’est pas revenu sur ce message du grand Imam qui en mon sens, revêt d’une importance capitale aux populations du Burkina qui ont soif d’informations surtout concernant leur pays.N’est ce pas une forme de censure Monsieur les Directeurs de la RTB ?C’EST BIEN TRISTE après une cinquantenaire de la TNB vous ne respecter meme pas votre propre slogan.Dommage !

  • Le 9 août 2013 à 11:30, par L’Afro-Optimiste En réponse à : Confrontés à la « mondialisation », Blaise Compaoré appelle les Burkinabè à « être eux-mêmes ».

    Mr le Président je vous accuse d’avoir mis le pays en retard,parce que ce processus de"consommons burkinabè,pensons burkinabè,bref..."était engagé depuis 1983 et vous l’avez arrété en 1987.et c’est en 2013 c’est à dire 27 ans après que vous voulez actualiser cela.Dc on a perdu 27 ans d’education et de prise de conscience des mentalités.Mais il n’est jamais trop tard de bien faire car vous ètes le président et vous ètes capable de dire non.Mème si vos collaborateurs refusent la population sera derriére vous.

  • Le 9 août 2013 à 11:41, par le faso En réponse à : Confrontés à la « mondialisation », Blaise Compaoré appelle les Burkinabè à « être eux-mêmes ».

    Tous est bien dit,mais je ne comprend pas mon président.c’est justement pacque nous ne devons pas copié aveuglement l’occident que nous ne voulons pas de SÉNAT au Burkina, Nous ne souhaitons pas la modification de l’article 37,et c’est pacque nous ne devons pas copié l’occident qu’il doit pas se fier des marches qui ne modifient pas des lois en occident pour ne pas annuler le SÉNAT au Burkina Faso. Nous devons en priorité manger se que nous produisons et produire ce que nous mangeons, la télévision National devais faire de cela son cheval de bataille pour agir sur la psychologie du Burkinabé plutôt que de faire la propagande et la politique politicienne.La mondialisation c’est l’impérialisme,et beaucoup de président Africain son venu au pouvoir de façon injuste pour accomplir cette vision et de faire en sorte qu’après l’indépendance = avant l’indépendance au profit des occidentaux.C’est pourquoi ceux qui luttaient pour une unité africaine,ceux qui luttaient pour le Panafricanisme,ceux qui faisaient la promotion de l’Afrique ont été tué ou interrompu dans leurs démarches.Même s’il son déguisé en robe de partisan de la paix et de la démocratie ont ( les peuples africain ) les reconnais."On ne trompe jamais quelqu’un,on se trompe soi même"

  • Le 9 août 2013 à 12:20 En réponse à : Confrontés à la « mondialisation », Blaise Compaoré appelle les Burkinabè à « être eux-mêmes ».

    Petit rappel des anniversaires : 4 août 1983 on parlait de 23 ans de néocolonialisme à bas... depuis l’indépendance. 4 ans de parenthèse révolutionnaire où le burkinabè était lui-même et fier de porter du faso dan fani, de consommer ce que nous produisons, etc. 26 ans après la fin de la révolution, où en sommes nous ? au même stade qu’à l’indépendance. Donc, si on reprend le néocolonialisme à bas, on en est à 49 ans. Et, que vois t’on ? pratiquement pas un de nos dirigeants qui portent du faso dan fani, tout ce beau monde en costume 3 pièces car leur bureau ou leur villa bien évidemment est climatisé 24 heures sur 24 avec une température digne d’un frigo. Evidemment, l’électricité coute cher mais on s’en fout. Et, tant pis pour ceux qui ne l’ont pas (c’est la majorité des burkinabè pauvres) ou pour les délestages pour le bas peuple. Quasi aucun ne consomme local car ne se préoccupe pas de la production locale. Tant pis pour le producteur avec sa production qui restera pauvre. Des villas de luxe construient à coup de centaines de millions avec des matériaux importés. Pas question de construire sa villa en brique en terre compressé ou en pierre. Bref, 53 ans après l’indépendance, nous sommes toujours aussi complexé et prêt à singer le blanc pour nos élites. Donc, 53 ans d’indépendance que de nom ou en trompe l’oeil à l’image de notre démocratie de façade depuis plus de 20 ans. Et, aujourd’hui, pour nous tromper on parle d’émergence sauf que dans 10 ans, on sera toujours les derniers de la classe de l’IDH. Faisons au moins un voeux de souhaiter que Blaise prenne sa retraite en 2015 pour que l’espoir revient dans l’esprit des burkinabè et de nos jeunes.

  • Le 9 août 2013 à 22:15, par YAMAME En réponse à : Confrontés à la « mondialisation », Blaise Compaoré appelle les Burkinabè à « être eux-mêmes ».

    Nous nous n’avons pas oublié l’Histoire : 29 juillet 1987 discours de Thom Sank au 25e sommet de l’OUA à Addis-Abeba : " ...Faisons en sorte également que le marché africain soit le marché des Africains. Produire en Afrique, transformer en Afrique et consommer en Afrique. Produisons ce dont nous avons besoin et consommons ce que nous produisons au lieu de l’importer.... ". Pendant que Thomas prononçait ce discours africaniste du front unis contre la dette, d’autres parmi ceux qu’il pensait être ses propres frères complotaient contre lui en intelligence avec l’Occident. Ceux là aujourd’hui ne peuvent prétendre être contre le modèle occidental.

    Lui même Blaise était un allié de l’occident contre les intérêts de son pays. Ils ont bradé tout dans ce pays : FASO FANI et autre sont rentrés où ?? Pour Blaise le libéralisme économique est bien quand c’est son CLAN a lui qui récupère tout...même la vente de piment !!!

    JP Bejot, si tu crois que Blaise à une philosophie en la matière nous au Faso on sait que ce monsieur n’en a point ; juste un opportuniste qui pense être rusé. S’il tient ce discours c’est pour s’attirer de la sympathie à l’intérieur au moment où ses soutiens occidentaux veulent le lâcher. Ce semblant de populisme " pour flatter le peuple" on voit clair dedans !! Et si c’est cette tactique qu’il a trouvé pour contrer Zephirin l’Homme qui le fait déjà trembler il a tiré à terre !! Lorsque le lion de l’UPC va rugir davantage lui et son frère prendront leurs jambes au cou. lol

    Ce type là si on analyse ses sorties , il est déjà aux abois et sur une défensive qui ne s’explique pas après plus de 25 ans au pouvoir...La teinte de ce discours JP Béjot faut que tu saches que c’est un chant de cygne qui ne trompe pas...

    Heyy Blaise YIIBEE !!

    PS : WM faut publier les comments !!

  • Le 10 août 2013 à 17:43, par le faso En réponse à : Confrontés à la « mondialisation », Blaise Compaoré appelle les Burkinabè à « être eux-mêmes ».

    Monsieur Jean-Pierre BEJOT, je voudrai vous dire que votre analyse sur l’interview du président est partisane.Vous défendez monsieur Blaise compaore sans trop comprendre sa position réelle.même si le Burkina doit tailler sa démocratie à sa juste mesure,ce n’ai pas une constitution qui permet au individu de faire plus de 25 ans au pouvoir.je suis desolé mais j’ai l’impression que blaise compaore délire avec cette question de renforcer la démocratie avec cette histoire du SÉNAT.On sais qu’il est fatigué,qu’il parte se reposer et laisser la place à un autre Burkinabé peut importe son appartenance politique.