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Ramadan et solidarité avec les handicapés

jeudi 1er août 2013.

 

Hakan Yanar, Ali Ihsan Bagci, tous deux directeurs du complexe scolaire turc, Horizon International de Ouagadougou, ont offert le 31 juillet 2013, des vivres aux membres de la Fédération Burkinabè des Associations pour la Promotion des Personnes Handicapées (FEBAH).

Le geste, estimé à 1 500 000 F CFA, vise, selon les donateurs, à marquer leur solidarité vis-à-vis des bénéficiaires en ce mois béni de Ramadan.

A écouter Hakan Yanar et Ali Ihsan Bagci, le partage avec les personnes défavorisées est une tradition à Horizon International de Ouagadougou pendant les mois de fête musulmane. Mais, que c’était la première qu’ils le faisaient avec la FEBAH.

Tout est parti d’une démarche de la présidente d’honneur de la FEBAH, Rosalie Bassolé. Les partenaires de Horizon International y ont répondu favorablement à travers le présent acte de solidarité et se disent toujours disposés à le renouveler à d’autres occasions.

La directrice de la FEBAH, Isabelle Yaméogo, a remercié les généreux donateurs pour leur élan de solidarité. Au total, c’est une centaine de familles qui sont bénéficiaires du présent don de vivres.

« Vivres à consommer avant Ramadan »

Les représentants de ces familles n’ont pas caché leur joie. Et à entendre certains, les vivres reçus viennent les soulager dans leurs difficultés de se nourrir. Et pour eux, pas question d’attendre le 9 août, jour du Ramadan, pour consommer leurs cadeaux. « Une fois à la maison, on va commencer à préparer avec ça. On ne va pas attendre le jour du Ramadan », nous confie Issouf Garankoum, un bénéficiaire du quartier Tampouy. « Nous souhaitons que Dieu donne davantage de moyens à nos bienfaiteurs pour que demain ils puissent nous en donner encore », ajoute-t-il. Issouf est soudeur au Centre national des personnes handicapées.

Pauline Ouédraogo est membre de l’Association burkinabè pour l’intégration des personnes handicapées. Elle fait partie des bénéficiaire des vivres donnés. Comme les autres, elle a reçu quelques kilogrammes de riz, des pâtes alimentaires, 2 boîtes de tomates, du sucre et de l’huile. Cela peut paraître peu, mais elle est visiblement heureuse.

« Je suis contente. On a songé à nous. Cela signifie qu’on n’est pas oubliés. Peut-être à la longue tous nos besoins seront-ils couverts ». Comme Issouf, elle n’entend pas traîner avec les vivres reçus : « Attendre quoi ? Si on veut attendre, on va mourir de faim. On va préparer ce qu’on a reçu. Pour le jour du Ramadan, Dieu s’en chargera » dit-elle. Pauline n’a pas encore eu la chance de décrocher un emploi comme Issouf. Elle n’a pas pu poursuivre aussi ses études. Ayant passé quatre fois le BEPC sans succès, elle a arrêté les études, faute, dit-elle, de moyens.

Grégoire B. BAZIE

Lefaso.net