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Baccalauréat 2013 : Les premiers bacheliers sont connus, les instituts supérieurs privés se positionnent

lundi 8 juillet 2013.

 

La proclamation des résultats du Baccalauréat 2013 a eu lieu le samedi 06 juillet. Ainsi donc, les premiers bacheliers de la session 2013 sont connus. Cris de joie et pleurs étaient les sentiments les mieux partagés au cours de cette journée. Les instituts privés, eux, étaient présents pour faire la publicité autour de leurs établissements.

Samedi 6 juillet. Au lycée Philippe Zinda Kaboré, dès 8 h, un attroupement d’élèves, mais également de parents, de frères, de sœurs… de candidats au BAC se forment.

Le visage grave, angoisse oblige, tous attendent avec impatience le début de la proclamation des résultats de 4 jurys qui y sont logés.

Candidats approchez !

Puis, à 10h, l’expression tant redoutée : « candidats approchez » ! L’un des présidents de jury commence : « Sous réserve d’un contrôle approfondi, les candidats dont les noms suivent sont déclarés admis… », puis, commence l’appel.

On ne tarde pas à entendre des cris de joie, des « merci Seigneur », puis des candidats qui s’effondrent. Certains pleurent à chaudes larmes, d’autres marchent difficilement vers leurs engins, avec une grande question : comment vais-je annoncer une fois de plus à mes parents que je n’ai pas eu le BAC ?

Les zig-zag à moto, des rires, des pleurs s’entremêlent. Certains allument des bâtons de cigarette pour contenir la déception ou pour exprimer la joie. Il y en a qui préfèrent un tour de la foule silencieuse, à petit trot ou en vitesse pour exprimer.

Pendant ce même temps, certains qui étaient venus suivre les résultats de leurs frères, sœurs ou enfants lancent des appels téléphoniques, soit pour passer la bonne nouvelle, soit pour dire : je n’ai pas entendu ton nom.

« Arrêtez la présente liste à 66 noms… ». Il s’agissait là du jury n°66, BAC série D. auparavant, le président du jury n°65 avait fait des heureux, puis des « malheureux ».

Puis on passe à la série A avec les jurys 33 et 34. Même scénario : cris de joie, danse, pleurs. Dans la panique, certains en viennent à se tromper de jury. C’est le cas d’une candidate qui commence à pleurer lorsqu’on mit fin à la liste d’admis du jury 33. Il fallut sa camarade pour lui assurer qu’elle était au jury 34. Mais, là encore, point de nom. Elle reprendra ses pleurs, après quelques minutes d’espoir.

Mention très bien, BAC A4 !

Puis, dans ce méli-mélo, toute l’assistance applaudit lorsque le président du Jury, Boureima Traoré lance : « mention très bien ». Puis, il ajoute, « c’est le petit là, tu es où ? Approche, on va te voir ». Il s’agissait de Kaboré Boureima, candidat au BAC A4 au jury 34.

Du lycée Philippe Zinda Kaboré, nous mettons le cap sur le Marien N’Gouabi, un autre grand établissement de la capitale. Là-bas, l’attroupement est toujours immense. Mais, tous se précipitent pour consulter le tableau d’affichage, la proclamation ayant déjà eu lieu. Dans l’enceinte de cet établissement également, joie et peine se côtoient.

Les résultats du BEPC 2013 furent « catastrophiques ». Sans être très bons, les résultats du Baccalauréat ne semblent pas catastrophiques. Le taux habituel d’environ 20% devrait être atteint. En tout cas si l’on s’en tient aux résultats que nous avons pu voir par-ci, par-là.

Pour les admis du premier tour ,ils sont invités à passer chercher leurs attestations de succès ce lundi. Le second tour aura lieu le mercredi. Une seconde et dernière chance pour certains candidats.

Pendant ce temps, certains instituts supérieurs privés se positionnent pour le recrutement. Ils distribuent leurs prospectus à l’entrée de la plupart des établissements abritant des jurys. C’est du moins ce que nous avons constaté aux lycées municipal de Tampouy, Marien N’Gouabi et Philippe Zinda Kaboré.

Moussa Diallo

Lefaso.net



Vos commentaires

  • Le 8 juillet 2013 à 12:29, par Roméo En réponse à : Baccalauréat 2013 : Les premiers bacheliers sont connus, les instituts supérieurs privés se positionnent

    20% de réussite au bac. Non mais j’hallucine. Moi qui croyait qu’on avoisinait les 65%.
    Non. Il y en a qui ’ont rien à faire dans un Lycée.

  • Le 8 juillet 2013 à 13:45, par L’Italiano En réponse à : Baccalauréat 2013 : Les premiers bacheliers sont connus, les instituts supérieurs privés se positionnent

    Le niveau scolaire au BF est très bas par rapport au niveaux dans les autres pays. Le nombre de jours d’école est inférieur parce qu’ils sont toujours en grève. Le diplòme burkinabé ne vaut pas comme avant. Il faut dire la vérité : 20% d’admis c’est trop faible et triste pour les 80% qui vont aller se faire raser par ces établissements privés de la place. L’université on n’en parle pas parce que c’est un dépotoire de jeunes qui ne veulent pas aller à l’école et empechent les autres d’y aller apres il s’étonnent quand les gens expédient leurs fils ailleurs pour fréquenter les bonnes écoles et revenire occuper les meilleurs postes du pays. Le gouvernement donne la chance à tout le monde avec le peu qu’il a.

  • Le 8 juillet 2013 à 13:47, par Yele En réponse à : Baccalauréat 2013 : Les premiers bacheliers sont connus, les instituts supérieurs privés se positionnent

    Un peu de retenu mon cher Lakbe nous nous exprimons a travers un mur en donnant des point de vue, partageant nos idee. Vivement respectons les crtiques des autres. Ca montre aussi qu’a l’epoque on ete parmis ces 20% d’admis au BAC. Merci.

  • Le 8 juillet 2013 à 13:49, par Yele En réponse à : Baccalauréat 2013 : Les premiers bacheliers sont connus, les instituts supérieurs privés se positionnent

    Un peu de retenu mon cher Lakbe nous nous exprimons a travers un mur en donnant des point de vue, partageant nos idee. Vivement respectons les crtiques des autres. Ca montre aussi qu’a l’epoque on ete parmis ces 20% d’admis au BAC. Merci.

  • Le 8 juillet 2013 à 13:50, par Yele En réponse à : Baccalauréat 2013 : Les premiers bacheliers sont connus, les instituts supérieurs privés se positionnent

    Un peu de retenu mon cher Lakbe nous nous exprimons a travers un mur en donnant des point de vue, partageant nos idee. Vivement respectons les crtiques des autres. Ca montre aussi qu’a l’epoque on ete parmis ces 20% d’admis au BAC. Merci.

  • Le 8 juillet 2013 à 14:23, par lekissl En réponse à : Baccalauréat 2013 : Les premiers bacheliers sont connus, les instituts supérieurs privés se positionnent

    mr romeo... meme si la chance vous a souri et vous etes retenu au premier tour ayez l’amabilité d’etre un peu poli et de respecter vos camarades qui ne déméritent pas pour autant. . . . respects a vous mr lakbé .

  • Le 8 juillet 2013 à 16:56, par C2C En réponse à : Baccalauréat 2013 : Les premiers bacheliers sont connus, les instituts supérieurs privés se positionnent

    JE RESTE CONVAINCU D’UNE CHOSE LE BAC DU BURKINA EST TRÈS TRÈS DUR ET DIFFICILE !!!! IL FAUT AVOIR UN MORAL DE COMMANDO DE PO ET DE CELUI D’UN NAVY SEALS AMÉRICAIN SINON TON ÉCHEC EST DÉJÀ PRÉ-PROGRAMMÉ.

    MERCI POUR VOTRE RIGUEUR EN TOUT JE SUIS HEUREUX D’AVOIR OBTENU MON BAC, BTS D’ÉTAT, MON DTS ET MA LICENCE PRO ICI.

    • Le 8 juillet 2013 à 20:26, par TK En réponse à : Baccalauréat 2013 : Les premiers bacheliers sont connus, les instituts supérieurs privés se positionnent

      20% de succes au BAC a toujours ete la tendance au BF depuis plus de 20 ans. Cela est tres bas mais ce taux ne date pas d’aujourd’hui. Pour augmenter ce taux...Il faudra se lever matin de bonheur. Il serait interessant de savoir quel est le taux de succes dans les autres pays autour de nous

    • Le 9 juillet 2013 à 06:46, par WEND-YAMBA En réponse à : Baccalauréat 2013 : Les premiers bacheliers sont connus, les instituts supérieurs privés se positionnent

      C2C je suis d’accord avec toi. C’est cette rigueur qui fait que nos frères et soeurs qui partent étudier ailleurs dans les universités tiennent toujours la tête. En Afrique tout comme en Europe, nos braves étudiants burkinabè ont toujours montré qu’ils ont bossé dur. Seulement ce qui nous manque c’est la motivation une fois que le diplôme est dans la poche. Pas de boulot et c’est dommage.

      • Le 9 juillet 2013 à 10:06, par Lakbé En réponse à : Baccalauréat 2013 : Les premiers bacheliers sont connus, les instituts supérieurs privés se positionnent

        La question du travail, revient au gouvernement, le problème est que là, nos dirigeants attendent que l’on vienne les aider et dilapident toutes les ressources crées par le pays. Nous avons voté, Blaise a gagné, nous payons les conséquences de notre insouciance. Le problème fondamental qu’il y a est que les formations offertes localement ne sont pas des formations techniques porteuses d’emplois. On forme des gestionnaires, des économistes, des littéraires, des sociologues et très peu de techniciens dans les sciences dures. Tout se peuple a besoin de trouver de l’emploi et combien sont-ils à la sortie des écoles ou des universités ? Combien d’emploi y a t-il ? Ce qu’il faut revoir c’est avant tout les champs de formations pour développer des filières porteuses d’emploi et créatrices de valeurs ajoutées. Il est important de développer les formations de services que j’ai cité mais il est encore plus important de développer les domaines techniques donnant leur utilité à ces formations de services, sinon, c’est le chômage assuré comme maintenant. Il nous faut des dirigeants qui réfléchissent, pensent et agissent et non des dirigeants qui parlent, promettent et nous oublient au profit de leurs propres intérêts.

      • Le 9 juillet 2013 à 11:12 En réponse à : Baccalauréat 2013 : Les premiers bacheliers sont connus, les instituts supérieurs privés se positionnent

        Je suis d’accord avec vous, mais ceux qui ont du boulot n’appliquent pas ce qu’ils ont appris. c’est ça qui est bien dommage... Les burkinabè majors sont pas souvent excellents en entreprise... Ils tombent dans la facilité...

        • Le 9 juillet 2013 à 13:27, par WAANMOANI En réponse à : Baccalauréat 2013 : Les premiers bacheliers sont connus, les instituts supérieurs privés se positionnent

          Mon frère cela dépend. Quand on entre dans une boite et que l’on se rend compte que la boite roule à une vitesse de caméléon et que l’on veut insuffler un dynamisme, cela peut rencontrer l’assentiment des premiers responsables ou pas. Et en fonction de la marge de manoeuvre dont on dispose dans une boite, la motivation peut être bonne ou pas. Mais je concèdent qu’il y’en a qui se joue les grands patrons une fois le boulot acquis mais ce ne sont pas uniquement les majors. Et tous ceux qui font ceci n’ont aucun souci pour leur carrière et ne se disent pas que chaque année ils doivent faire un bilan pour voir qu’est ce qu’ils ont pu apporter à la boite. C’est domage mais nous avons toujours ces mauvaises graines dans les services publiques et privés. Et la cooruption y est pour quelque chose à mon avis parce que s’ils savent que leurs postes sont menacés par plus compétents qui attendent à la porte et qu’ils sont évalués sur leur rendement et performance, je crois qu’ils donneront le meilleur d’eux même.

    • Le 12 juillet 2013 à 11:31, par Ouédraogo En réponse à : Baccalauréat 2013 : Les premiers bacheliers sont connus, les instituts supérieurs privés se positionnent

      AH !je suis certainement convaincu avec toi que le bac du Burkina figure parmi les plus difficiles à obtenir. Il demande pour cela un travail serain au cours de l’année sinon ....Mais je rends grace à Dieu car mes efforts n’ont pas été vains.Je suis reconnu admis à l’issue du premier tour avec une mention ASSEZ BIEN serie A4. A mes amis du second tour < bon vent à vous ! que succès s’en suive>. A ceux carement sortis < Courage ! Dieu sait ce qu’il fait. surtout N’ abandonnez jamais ! one love à vous ! En même temps mes remerciements à toute l’équipe professorale du L P Kongoussi. @ constantin dit socrate,L P Kongoussi@

  • Le 9 juillet 2013 à 09:58, par Ezali Kitoko En réponse à : Baccalauréat 2013 : Les premiers bacheliers sont connus, les instituts supérieurs privés se positionnent

    Le CEP, actuellement on le donne presque gratuitement après avoir fait progresser les enfants pratiquement sans obstacle, sous prétexte de chercher à augmenter des taux de scolarisation et d’achèvement du primaire etc. On veut élargir cette façon de distribuer les diplômes et ce n’est pas bien. Qu’on se dise la vérité, les élèves d’aujourd’hui ont tendance à ne plus vouloir bosser sérieusement. Quand je vois ce qu’on leur donne comme sujets d’examen, je ne comprends pas pourquoi, on n’a pas de bon taux de réussite car à son temps, si de telles épreuves nous avaient été proposées, j’en connais qui sont restés sur le carreau à l’époque qui seraient certainement des bacheliers ou au moins des brevetés (BEPC). De grâce, qu’on ne dévalorise pas davantage le niveau de l’enseignement. C’est ça aussi qui fait que ceux qui arrivent à acquérir HONNETEMENT leur diplôme ici ne devraient pas souffrir à l’Université même à l’extérieur du BF

  • Le 9 juillet 2013 à 10:21, par Lakbé En réponse à : Baccalauréat 2013 : Les premiers bacheliers sont connus, les instituts supérieurs privés se positionnent

    WEND-YAMBA a soulevé une question intéressante, tout ces diplômes pourquoi ? Pour chômer ? Je pense que nous devons penser à mettre à jour nos enseignements et à repenser notre système éducatif. Il faut que l’on arrête de copier la France. Sérieusement, vous ne verrez aucun sujet qui a trait à l’Afrique, encore moins au Burkina dans un bac français. Mais beaucoup trouve normal de nous enseigner qui était De Gaule ou encore Louis XIV, beaucoup d’entre nous finisse l’école sans savoir qui est Patrice Lumumba, qui est Samir Amin, qui est Garango, qui est Philippe Zinda Kaboré et ce qu’ils ont fait pour leurs pays respectifs et pour l’Afrique en général. Aucune notion, sur leurs pensées ou leurs idéologies, une grande perte de notre propre histoire. Outre ces éléments, ce sont les formations techniques, un élève en terminal C peut calculer les résultat d’une expérience en tenant compte des conditions précises de l’expérience et obtenir les bons résultats sur papier. Mettez-le devant une éprouvette et donner lui tout le matériel, il ne bougera pas d’un poil. Bref, pour vous dire que déconscientisons notre propre peuple, que nous sommes brillants et que nous manquons de moyens techniques et de connaissances techniques (car bon nombre sont les professeurs qui enseignent la physique ou les mathématiques sans pouvoir réaliser une seule expérience). Les priorités du développement créateur d’emplois sont là selon moi. Il suffit de regarder les pays émergents pour comprendre que nous avons besoin d’hommes suffisamment éduqués, fiers de leur histoire, la connaissant et ayant accès à une forme d’éducation adaptée à nos besoins et à nos priorités.

    • Le 9 juillet 2013 à 10:58 En réponse à : Baccalauréat 2013 : Les premiers bacheliers sont connus, les instituts supérieurs privés se positionnent

      Salut. Entièrement d’accord avec toi : nous devons repenser notre propre système éducatif en fonction de nos réalités et de nos priorités, sans pour autant occulter une ouverture sur le monde, mondialisation oblige. Cessons donc de continuer à être plus français que les Français au moment où eux-mêmes débattent sur la nécessité d’introduire l’anglais comme langue d’enseignement en France dans le but que leur système éducatif attire des étudiants du monde entier. Il y a fort longtemps que la France a cessé d’être une référence ; alors pourquoi continuer à suivre ou copier ce pays qui tâtonne aujourd’hui à la recherche d’un nouveau souffle pour un système éducatif performant ? Pensons les choses par nous-mêmes, personne ne nous appellera au tribunal pour nous demander des comptes sur ceci ou cela, sinon notre propre histoire et l’avenir "catastrophique" que nous réservons à notre pauvre jeunesse !

    • Le 9 juillet 2013 à 13:17, par WAANMOANI En réponse à : Baccalauréat 2013 : Les premiers bacheliers sont connus, les instituts supérieurs privés se positionnent

      Tout à fait d’avis avec vous M. LAKBE. Je crois que nous avons tellement copié les autres (la France en l’occurrence) que nous sommes perdus aujourd’hui en matière d’éducation. Et ça sur tous les plans (scolaire et familiale). Tout ce qu’il nous faut c’est un système éducatif adapté d’abord à nos réalités socio culturelles et à nos besoins en tant que pays sous développé qui aspire au développement. Je ne puis pas comprendre que l’on recrute du personnel niveau Licence et Maitrise et qu’il faille encore que ces gens aillent passer deux ans dans une école de formation professionnelle alors qu’ils ont déjà passé vingt ans ou plus sur les bancs. Tout cela contribue à tirer le pays vers le bas. Pourquoi ne pas former en fonction de nos besoins et qu’après la formation scolaire les gens soient opérationnels ? Je m’excuse mais je crois qu’il nous faut une révolution culturelle à la MAO. Si aujourd’hui la Chine est crainte et respectée pars les autres "puissances" c’est grace à cela. Combien de juristes, d’économistes, de sociologues, de géographes et autres sortent de nos universités par an ?et que font ils à la fin ? RIEN.
      Une autre chose qu’il faut que l’on se dise est que nous les francophones avons une culture bureaucratique, ce qui ne facilite pas la tâche pour l’emploi. Trop d’élèves et d’étudiants rêvent de se retrouver sur un fauteuil douilleux derrière un bureau. Mais il faut que tout cela s’arrête et ça passe par l’éducation.
      En outre le niveau scolaire n’est pas bas : il est PROFOND je vous assure. Loin de moi l’idée de dramatiser les choses mais c’est ce qui se passe. Et avec le système de rattacher le premier cycle à l’enseignement de base ça deviendra quoi ? Ecouter des élèves de Terminal tenir un débat et vous tomberez à la renverse. Pourtant ils ont plus de facilités d’accès à des documents de culture générale que les générations passée. Vivement que les choses changent si non avec ça on ne parviendra jamais à un Burkina émergeant mais un Burkina submergé.

  • Le 18 juillet 2013 à 17:23, par Tuensi En réponse à : Baccalauréat 2013 : Les premiers bacheliers sont connus, les instituts supérieurs privés se positionnent

    La question de fond n’est pas liée au 20% mais un système scolaire tout entier.
    Comment se fait-il que 95% des élèves aillent en seconde, puis à l’université. Le système devrait permettre à ceux qui le souhaitent de se former comme technicien de ceci ou cela. Ces compétences manquent cruellement dans ce pays et on continue de croire que tout le monde doit faire un bac, puis aller à l’université. Dans une société, il faut de toutes les compétences et il y a des gens qui se contenteraient bien de devenir un agriculteur, un éleveur, un jardinier, un mécanicien, etc. Faites un tour dans les mines ou les entreprises de téléphonie mobile et vous comprendrez de quoi je parle. On y trouve très peu de burkinabè occupant des postes techniques bien rémunérés, car il n’y en pas de formés à ces métiers.

    Bien sûr nous pouvons continuer à former des bacheliers et des maitrisards en tout genre, mais il ne faudra pas demander de leur trouver du boulot, car ces compétences ne correspondent à aucune demande de l’économie ou si peu.

    20% de succès au BAC devraient inciter à réformer le systrème tout entier. C’est ce chantier qui est plus qu’urgent. Pour exemple, les 4 ou 5 pays européens (Autriche, Allemagne, Luxembourg, Suède, Suisse) dont le taux de chômage des jeunes sont très faibles (moins de 10%) malgré la crise, orientent plus de 75% des effectifs scolaires dans la formation professionnelle (apprentissage des métiers en tout genre y compris de l’Agriculture avec grand A). Le taux de chômage des jeunes en France par exemple est d’environ 25%.Une vraie démonstration.