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Ville et changements climatiques à Bobo-Dioulasso : Des trames vertes pour embellir et protéger le cadre de vie

mardi 21 mai 2013.

 

Bobo-Dioulasso fait partie des villes mondiales qui vont tester les modèles d’intégrations entre l’agriculture urbaine, la foresterie urbaine et le climat à travers le programme « Changements climatiques » de l’ONU-Habitat. A cet effet, les responsables du projet et le maire de l’arrondissement n°4 Momo Hien Jacqueline ont effectué une consultation publique relative à ce modèle dit « trame verte », au secteur 33. C’était le jeudi 16 mai 2013.

Le programme « Ville et changements climatiques à Bobo-Dioulasso » de l’ONU-Habitat est apolitique à en croire Hamidou Baguain l’un des responsable du projet. Contrairement à ce que peuvent penser certaines riverains du secteur au regard des préoccupations qu’ils ont posées lors des consultations publiques. D’une durée de 10 mois, le projet vise à établir et à renforcer les liens entre, d’une part l’agriculture et la foresterie urbaine et périurbaine, et d’autre part entre la lutte contre les effets négatifs des changements climatiques à Bobo-Dioulasso. Une sortie dite de « consultation publique » a été initiée par les responsables du projet, les mécènes et les autorités communales pour mieux situer les potentiels bénéficiaires sur les tenants et les aboutissants de « la trame verte ». « Le modèle retenu à Bobo-Dioulasso est l’usage multifonctionnel des trames vertes suivant le mode « Jardin polyvalent du type agrofestier », a soutenu le maire de l’arrondissement n°4 Momo Hien Jacqueline. On retiendra alors que la trame n°5 du secteur 33 sera constituée de 12 îlots sur une superficie de 6,4 hectares. Des activités agricoles, en l’occurrence la maraichaiculture, éducatives et forestières, sont prévues pour être menées sur la trame. Au cours des échanges avec les techniciens, les populations du secteur 33 ont livré des préoccupations relatives aux conditions d’obtention de planches agricoles et bien d’autres.

« La ville ne doit pas se limiter à des habitations. Il faut des espaces à même d’abriter des activités agricoles, gages de préservation de l’environnement », a d’entrée, expliqué M. Baguian, avant de donner des réponses aux questions. La capacité de gestion de l’environnement et du cadre doit, à entendre le maire, sera une préoccupation commune. C’est pourquoi, a-t-elle espéré trouver des femmes et des hommes capables d’y gérer les îlots agricoles, arboricoles et forestiers ainsi que la construction d’un kiosque. Il faut signaler que les femmes et les jeunes sont les privilégiés dans ce projet. Un projet participatif d’un coût de 60 millions de FCFA avec une durée de réalisation de 10 mois. Notons que les trames vertes font parties intégrantes des aménagements paysagers, qui, en vertu de l’article 60 du Code de l’Environnement, visent essentiellement l’embellissement et partant, l’amélioration du cadre de vie des populations.

Bassératou KINDO

L’Express du Faso



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