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Réduction de la mortalité maternelle : Amnesty International Burkina essaie la carte des élus locaux

jeudi 2 mai 2013.

 

Le comité exécutif d’Amnesty international Burkina Faso a séjourné à Bobo-Dioulasso le samedi 27 mai 2013. A travers un atelier de formation et de plaidoyer en faveur du droit à la santé maternelle, ils ont formé et sensibilisé les élus locaux de la ville sur les droits à la santé maternelle.

Les complications liées à la grossesse et à l’accouchement déciment plus de 500 000 femmes dans le monde dont les ¾ en Afrique et 2 000 cas par an au Burkina Faso, selon le ministère en charge de la santé. A cela il faut ajouter celles qui s’en sortent avec des séquelles qu’elles devront supporter toute leur existence. Ce sont là « des chiffres qui donnent sans doute froid au dos », fait remarquer un élu local, Mathieu Sanou. Alors que depuis 2010 des engagements ont été pris par les autorités du pays, notamment le chef de l’Etat, Blaise Compaoré pour la réduction de la mortalité maternelle et le droit à la santé, les actions concrètes se font toujours attendre. « En 2010 Amnesty international a lancé une grande campagne de sensibilisation. L’ONG humanitaire a rencontré le chef de l’Etat burkinabè qui a pris l’engagement de l’accompagner. Malheureusement aucune action concrète n’a été observé », a déploré Jean Yves Traoré, directeur exécutif d’Amnesty international Burkina Faso.

En attendant, le fléau continue de « décimer » celles qui donnent la vie, pourtant, les spécialistes sont convaincus que la quasi-totalité de ces décès maternels auraient pu être évités si toutes ces femmes avaient eu accès à des services de santé à temps et à des soins de qualité. D’où l’intérêt de cet atelier sur la santé maternelle au profit des élus locaux qui sont plus proches de la population. Avec eux, il a été question de faire le point de la problématique de la mortalité maternelle et les complications de l’accouchement. La décentralisation et les responsabilités des communes et enfin les pistes de solutions aux problèmes d’accès aux soins et au droits en matière de santé maternelle étaient aussi de la partie. Ces élus locaux, sortis nombreux, ont apprécié cette initiative de formation et de plaidoyer ; en témoigne leur participation active aux différents échanges. Présidant la cérémonie d’ouverture, le haut-commissaire du Houet, Nandi Somé/Diallo, est du même avis que le directeur exécutif qui estime que la solution à ces phénomènes se trouve avec les politiques si toutefois, ceux-ci s’engageaient et s’investissaient dans la lutte. Des idées simples, des stratégies fondamentales sont entre autres outils, qui ont été donnés aux élus locaux et Jean Yves d’espérer que chacun pourrait bien la mettre en pratique pour aider l’autre moitié du ciel lorsqu’elle donne la vie.

Bassératou KINDO

L’Express du Faso



Vos commentaires

  • Le 2 mai 2013 à 21:44, par kaiserrasbank En réponse à : Réduction de la mortalité maternelle : Amnesty International Burkina essaie la carte des élus locaux

    haaaa !!!!Bassératou le samedi 27 mai 2013 c’est encore loin dè !!!relisez vos articles avant de nous les poster.Un journaliste ça fait du sérieux. S’agissant du fond de l’article vous vous étonnez qu’il n’y ait pas d’avancées ??? On parle partout de soins gratuits pour la consultation prénatale,la subvention des accouchements mais vous voyez ou part les sous. la santé est corrompue et vous pensez qu’il peut y avoir des avancées ??? Il faut revoir la politique de santé du pays c’est tout.

  • Le 2 mai 2013 à 22:54 En réponse à : Réduction de la mortalité maternelle : Amnesty International Burkina essaie la carte des élus locaux

    Il faut aider la recherche à proposer des pistes de solution. Il faut beaucoup d’informations pour comprendre un seul décès maternel. Les déterminants sont très complexes alors que nos approches comme nos ressources sont souvent assez restreintes.