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Garages automobiles à Bobo : L’anarchisme et les nuisances aux citoyens

mercredi 24 avril 2013.

 

Les garages automobiles encombrent et polluent l’environnement à Bobo-Dioulasso. Dans les rues, comme sur des parcelles d’habitation, avec leurs huiles de vidanges usées, ils nuisent aux habitants et contribuent à dégrader considérablement l’environnement. Constat !
Il est 10 heures 30 au secteur 21 (ex-Colsama) de Bobo-Dioulasso.

Près de la cité universitaire est installé un garage dans une cour. A l’intérieur, sont stationnés des véhicules, de gros camions, des taxis… Certains sont complètement hors d’usage alors que d’autres en bon état présentent tout de même quelques défaillances à corriger. Ibrahim Koné est le propriétaire de ce garage sans dénomination. Garagiste depuis maintenant 15 ans, il emploie plusieurs autres personnes notamment des jeunes. Le garage déborde de véhicules en réparation jusqu’au bord de la chaussée. Le sol est couvert d’huiles usées sorties des moteurs. Des pièces de véhicules, usées ou en bons états sont déposées çà et là. Les employés s’attèlent à finir certaines réparations sur des véhicules. A la question de savoir comment ce secteur informel est-il organisé ? Ibrahim Koné, un peu évasif ne sait pas grand-chose.

De tout ce qu’il sait, ce sont les taxes qu’il paie quand les services des impôts viennent lui rendre visite. En dehors de ces visites, et bien entendu la paye de la location de la cour, il n’y a plus d’autres exigences. Pas d’interpellation par rapport au stationnement anarchique de véhicules, encore moins sur les méfaits que peuvent engendrer les vidanges d’huiles usées sur l’environnement. Le garage d’Ibrahim Koné est bien un échantillon représentatif des garages à Bobo. A Diarradougou, à Accart-ville, en passant par Niéneta, jusqu’à Bolomakoté, les véhicules en réparation se retrouvent stationnés dans les rues des quartiers, rendant du même coup, la circulation difficile. Pollution, eaux, huiles usées et déchets divers dans les caniveaux où il y en a, prolifération des moustiques,… sont entre autres, les dommages et nuisances que cause l’inorganisation du secteur des garages automobiles à Bobo-Dioulasso.

Dans la rue indépendamment de leur volonté

« Nous sommes dans la rue indépendamment de notre volonté », indique le président de l’Association des garagistes de Bobo-Dioulasso (AGB), Tydiane Traoré. Il reconnaît que l’heure n’est plus à ce qu’on ait des garages au milieu des habitations. « Notre association existe depuis une trentaine d’années. Nous avons plusieurs fois demandé des espaces avec l’autorité afin de débarrasser les quartiers, mais notre requête n’est pas encore satisfaite », relève le président de l’AGB.

Victime de vols multiples de pièces rechange de véhicules, M. Traoré voit la nécessité d’une bonne organisation du secteur dont il est conscient de sa création d’emplois pour les jeunes. M.Traoré est aussi conscient de l’impact négatif des vidanges et des déchets sur le sol. Aussi, a-t-il dit : « Nous sommes confrontés à l’évolution de la technologie. On ne peut plus travailler de façon traditionnelle. Les nouveaux véhicules connaissent une évolution fulgurante et il faut un espace adéquat pour travailler et former les jeunes ». Pour Ali Sondé, habitant du quartier Diarradougou, le stationnement et les vidanges usées encombrent véritablement la circulation dans les quartiers. La balle est donc dans le camp de la commune de Bobo-Dioulasso, mais aussi dans celle de la direction régionale de l’Environnement et du Développement durable des Hauts-Bassins pour que la cité de Sya soit belle et toujours coquette. Il faut noter que la durée estimée de la biodégration de l’huile de vidange est de 5 à 10 ans et celui des sachets plastiques 100 à 400 ans.

Bassératou KINDO

L’Express du Faso



Vos commentaires

  • Le 24 avril 2013 à 23:55, par Jamanatgui En réponse à : Garages automobiles à Bobo : L’anarchisme et les nuisances aux citoyens

    Outre les garages, il faut aussi faire cas de ses magasins à ciel ouvert qui emcobrent les voies. Les 6 mètres de DIARRADOUGOU sont litteralement bloqués par les vendeurs de mais qui y stockent eurs marchandises sans se soucier des autres usagers.

  • Le 25 avril 2013 à 07:45, par yargui En réponse à : Garages automobiles à Bobo : L’anarchisme et les nuisances aux citoyens

    Mème à Ouaga les garagistes occupent les voies publiques. Voir à Nocin coté des rails en allant vers Rimkèta. Il faut que la mairie ouvre l’oeil.

  • Le 25 avril 2013 à 09:04, par Donmozoun En réponse à : Garages automobiles à Bobo : L’anarchisme et les nuisances aux citoyens

    cette situation est propre au Burkina. Dans toutes les villes du Burkina, ce phénomène existe et n’est pas le propre d’une ville donnée.
    Ceci incombe encore à l’autorité commuale qui doit porter les gants et trouver des solutions. Même les reparateurs de moto polluent l’environnment ; J’ai souvent comme l’impression que dans l’inconsceint des gens, un garage plein de acrcasses est un signe que c’est un bon garage. Donc les garagistes aussi ne se dzbarassent pas des carcasses qui encombrent les rues ou leur lieu de travail deouis des années. Certains proprietaires aussi abandonnent leur carcasse dans les garages et ne reveinnent plus jamais les cherche rparce que ne sachant ou parquer ca. Maintenant qu’il ya des casses en peu partout, ce sera une solution pour les garagistes de nous liberer nos voies.