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Situation des droits de l’homme et de la démocratie au Burkina : le MBDHP et 5 autres organisations de la société civile s’inquiètent

mardi 23 avril 2013.

 

Le Mouvement Burkinabè des Droits de l’Homme et des Peuples (MBDHP) et 5 autres organisations de la société civile étaient face à la presse mardi 23 avril 2013 à Ouagadougou. Objectif, présenter un rapport alternatif sur la situation des droits de l’homme et de la démocratie au Burkina. Cette sortie de ces mouvements vise aussi à faire le point sur leur contribution dans le processus du 2e cycle de l’examen périodique universel (EPU) du Burkina Faso. L’EPU est un mécanisme institué par les Nations Unies en vue d’examiner périodiquement le respect des engagements des pays en matière de droits humains.

« Notre rapport à l’EPU vise à porter un regard critique sur la situation des droits de l’homme et de la démocratie au Burkina. Le présent rapport est le fruit du travail de 6 organisations de la société civile », a indiqué d’emblée le président du MBDHP Chrysogone ZOUGMORE.

Ce rapport à l’EPU est le fruit du travail mené par le MBDHP, le Syndicat Burkinabè des Magistrats, l’Organisation Démocratique de la Jeunesse. La Commission épiscopale justice et paix, l’Ecole instrument de paix-section du Burkina Faso et le Centre international de formation aux droits de l’homme en Afrique sont également parties prenantes de ce rapport d’une douzaine de pages.

Pour Chrysogone ZOUGMORE, président du MBDHP, le document met à nu plusieurs déficits concernant les droits de l’homme et la démocratie au pays des hommes intègres.

Au niveau de la gouvernance politique, les auteurs du rapport observent une forte concentration des pouvoirs entre les mains de l’exécutif.

Un déficit au titre des droits civils et politiques a été constaté par les 6 organisations de la société civile. A ce titre, ces mouvements disent avoir constaté des cas de mauvais traitements dans les commissariats, les gendarmeries et les maisons d’arrêt et de correction.

Répondant aux ouvriers de la plume, les représentants de la société civile notent également un déficit des droits économiques, sociaux et culturels et en matière de droits catégoriels.

Concernant les cas de menaces d’immolation et de grève de faim ayant défrayé la chronique ces derniers temps, Chrysogone ZOUGMAORE est formel « ces cas sont des manifestations de désespoir car beaucoup de burkinabè sont désemparés » a-t-il soutenu. Il a exhorté les pouvoirs publics à se pencher sérieusement sur la question.

La polémique sur l’application ou non de la peine de mort n’est pas passée inaperçue. Le MBDHP se dit opposé à la peine de mort.

« Il n’y a pas de lien de causalité entre la peine de mort et la baisse de la criminalité », a martelé M.ZOUGMORE.

Harouna MARE

RTB



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