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Journées Scientifiques de la Fondation 2iE : « Donner le goût de l’entreprenariat et de la recherche à la jeunesse africaine ».

dimanche 7 avril 2013.

 

Du 1er au 5 avril s’ouvrait la 7ème édition des Journées Scientifiques de l’Institut 2iE. Pendant quatre jours, plus de 300 enseignants-chercheurs internationaux, doctorants et étudiants se sont rencontrés dans le cadre de conférences liées à la problématique de la préservation des ressources naturelles.

Le 2iE est un Institut international d’enseignement supérieur et de recherche spécialisé dans les domaines de l’Eau et l’Assainissement, l’Environnement, l’Énergie, le Génie civil, les Mines et les Sciences Managériales. Depuis plus de dix ans, l’institut organise des « Journées Scientifiques » afin de mobiliser autour de problématiques liées à l’environnement et faire se rencontrer, par la même occasion, les différents acteurs de l’innovation et de la recherche scientifique, qu’ils soient étudiants, chercheurs ou chefs d’entreprises. A l’occasion de cette septième édition, vingt-huit nationalités se sont retrouvées autour du thème : « Sciences et éco-innovation pour une valorisation durable des ressources naturelles » ; l’occasion pour le directeur général, Paul Giniès, de rappeler, au cours de son allocution inaugurale, la priorité de sa fondation : « donner le goût de l’entreprenariat et de la recherche aux Africains ».

« On peut être formé en Afrique et atteindre des sommets »

Insistant sur le « dynamisme des économies africaines », Paul Giniès souhaite profiter du « formidable potentiel de développement » ainsi que des divers opportunités économiques du continent (ressources naturelles - notamment minières et énergétiques) pour permettre à celui-ci de « basculer dans une logique de développement durable, créateur de valeur ajoutée et d’emplois ». Pour ce faire, 2iE souhaite donc mettre l’accent sur la formation d’ingénieurs-entrepreneurs innovants en mettant à contribution les institutions publiques et entreprises privées. Parmi ces dernières, on trouve même de grands groupes industriels comme Suez ou Total.

M. Giniès n’hésite donc pas à parler de véritable « révolution éducative » à l’échelle du continent africain. Soucieux d’être un des acteurs principaux de cette « révolution », l’institut 2iE dispense de formations dans des secteurs stratégiques en termes de développement économique et social : le traitement des eaux et des déchets, les énergies renouvelables, l’extraction minière, la production d’éco-matériaux, etc. Pour M. Giniès, l’objectif est de « mettre la jeunesse africaine dans les conditions lui permettant d’exprimer ses talents ». Pour ce faire, elle dispose donc d’un cadre scientifique et technologique de niveau international, intégrant des salles de cours, laboratoires de recherche et centres de documentation. Avec un taux d’embauche de 95% dans les six mois après la formation, l’institut 2iE constitue donc une belle promesse d’avenir pour la jeunesse africaine.

La recherche au service du développement social

Beaucoup de projets portés par le 2iE ont une vocation sociale. C’est le cas, par exemple, des systèmes solaires hybrides élaborés par le Docteur Yao Azoumah, directeur du centre commun énergie et habitat durable du 2iE. En effet, ce jeune chercheur travaille sur des installations qui pourraient permettre aux populations du Sahel, d’accéder à l’énergie solaire à moindre coût. Autre initiative innovante sur le plan social : Faso Pro. Ce projet consiste à exploiter les valeurs nutritives de la chenille de karité – notamment leur importante teneur en protéines naturelles – afin de lutter contre la malnutrition en milieu rural. Les invités les plus courageux des « Journées Scientifiques » ont d’ailleurs pu déguster quelques chenilles savamment cuisinées par Faso Pro.

Soucieux d’encourager et récompenser ce genre de projets, l’institut 2iE a conclu ces « Journées Scientifiques » par une remise de prix aux trois meilleurs projets de recherche. Le premier prix est donc revenu au doctorant Gatete Djerma et à son projet de recherche portant sur le thème : Configuration des filières, jeux institutionnels et effets structurels des biocarburants au Burkina Faso. Félicitations à lui ainsi qu’aux deux autres étudiants primés : Daouda Kouotou et Paul Ondo. Comme l’a fait remarquer M. Giniès, le podium était exclusivement masculin cette année mais, avec 30% d’étudiantes inscrites à l’institut, cela pourrait bien changer dès la prochaine édition des « Journées Scientifiques » qui, on l’espère, permettront d’apporter au 2iE la visibilité qu’il mérite.

Pierre Mareczko

Lefaso.net

Pour plus d’informations sur l’Institut 2iE : www.2ie-edu.org

Article sur Faso Pro : http://www.youphil.com/fr/article/05240-des-chenilles-pour-nourrir-les-burkinabes?ypcli=ano



Vos commentaires

  • Le 8 avril 2013 à 07:34, par Lepaysdoitavance En réponse à : Journées Scientifiques de la Fondation 2iE : « Donner le goût de l’entreprenariat et de la recherche à la jeunesse africaine ».

    QUI DOUTE QU’ON PEUT ETRE FORMER EN AFRIQUE ET ATTEINDRE LE SOMMET. VOUS ETES VICTIMES DE VOS PROPRES CERTITUDES. NOTRE PROBLEME N’EST PAS LA QUALITE DE NOS ENSEIGNANTS. MAIS CELLE DE NOS DIRIGEANTS POLITIQUES. OR LE TRAVAIL DES ENSEIGNANTS ET DES ETUDIANTS SONT INTIMEMENT LIES A L’ACTION DES GOUVERNANTS - EN TERME DE POLITIQUE, MAIS AUSSI DES MOYENS DE CETTE POLITIQUE.
    Monsieur le blanc, la jeunesse sait tres bien qu’elle peut etre egal ou mieux a tout autre bon etudiant dans le monde, ou qu’il soit. nos differences se trouvent dans nos leaders politiques -le people ne peut pas toujours, meme quand il est bien eduque, remplacer ces leaders dans la conception de l’avenir de la cite, tout simplement parce que ces politiciens ont fait de la politique leur travail, et celui (le bon, le consciencieux) qui fait un metier son gagne pain, et celui qui n’en a fait ne peuvent pas s’egaler en terme d’expertise. le people ne sera que le miroir des actions de ce dernier, qui l’amene a revoir ses strategies. NOUS AVONS BESOINS DE DIRIGEANTS CAPABLES ET RESPONSABLEs . LA JEUNESSE EST PRETE, ELLE VEUT UN ACCOMPAGNANT.