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Valorisation du capital humain : Le ministère des Enseignements secondaire et supérieur forme ses cadres en matière de projets

lundi 11 mars 2013.

 

« Les techniques de formulation et d’élaboration des projets », c’est sous ce thème que se tient à Ouagadougou du 11 au 15 mars 2013, un séminaire de formation au profit des directeurs centraux du ministère en charge des Enseignements secondaire et supérieur (MESS).

La cérémonie d’ouverture dudit séminaire a été l’occasion pour Moussa Ouattara de rappeler le contexte de la formation, d’expliquer sa nécessité et de décliner les objectifs poursuivis.

Le gouvernement actuel, dira le ministre Ouattara, a une approche qui se traduit souvent par ce qu’il a été convenu d’appeler « projets phares » au sein de chaque département ministériel.

De plus, il se trouve que le ministère en charge des Enseignements secondaire et supérieur n’a pas de « projets inventoriés par le ministère de l’Economie et des finances ».

Au même moment, les défis à relever deviennent de plus en plus immenses et se complexifient, de sorte que, tout au sein de ce département paraît « plus que jamais prioritaire ».

C’est dans ce contexte qu’intervient le présent séminaire qui, selon le ministre Moussa Ouattara, « s’inscrit en droite ligne de la valorisation du capital humain dans son environnement professionnel ».

De la nécessité du séminaire de formation

Que ce soit en matière d’offre éducative, d’accompagnement social des élèves et étudiants, ou en matière de recrutement de ressources humaines, il importe aujourd’hui que des projets phares soient montés.

Depuis quelques années en effet, l’on assiste à une insuffisance criarde d’enseignants au secondaire, dans les établissements techniques et professionnels, ainsi que dans nos universités.

Il s’avère également possible, dans le cadre de projets, d’assurer une prise en charge décente aux élèves et étudiants, ne serait-ce qu’aux plus démunis.

Il apparaît donc nécessaire de doter le personnel de capacités appropriées pour faire face à ces maux qui minent notre système éducatif ; et ce, au moyen notamment de projets « techniquement viables et économiquement rentables ».

Mais que va-t-on enseigner aux cadres du ministère pour qu’ils puissent proposer des solutions idoines ?

En plus de pouvoir élaborer des projets porteurs, il est attendu que les cadres participant à la formation puissent « proposer aussi des pistes qui permettent de rechercher les financements nécessaires à leur réalisation ».

Pour ce faire, au-delà des modules relatifs au seul montage de projet, un module sera consacré à la recherche de financement. C’est du moins, ce qu’a confié le formateur Dr Albert Ouédraogo du cabinet IPSO conseils. Un autre module d’une importance particulière, c’est celui se rapportant à la planification opérationnelle et au suivi-évaluation.

L’identification du projet, c’est-à-dire la formalisation de l’idée de projet ; la conception du projet à partir d’un cadre logique suffisamment clair ; la validation du projet après s’être assuré qu’il est réalisable tant techniquement que financièrement et socialement ; et la rédaction de sorte que le projet soit à même d’emporter la conviction des bailleurs de fonds, constituent les autres modules de formation.

C’est au total six modules qui seront enseignés aux collaborateurs du ministre Moussa Ouattara durant ces cinq jours que durera le séminaire. Sur toute la période, ces cadres ont été appelés à faire preuve de sérieux, d’assiduité et de participation active aux travaux.

Après tout, pense le formateur Albert Ouédraogo, ils doivent faire preuve de maîtrise en termes de montage et de gestion de projets au sein de leur direction. Ce qui, peut-on espérer, apportera un nouveau souffle à l’opérationnalité du département en charge des Enseignements secondaire et supérieur, au bonheur des acteurs de notre système éducatif. A tout le moins, dira le ministre Ouattara, « au terme de ces cinq jours, les participants devraient savoir véritablement ce que c’est qu’un projet, comment on élabore un projet, afin que le ministère aille grandissant ».

Fulbert Paré

Lefaso.net