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Vente d’essence en bouteille : Le phénomène prend de l’ampleur à Bobo-Dioulasso

mercredi 20 février 2013.

 

Du Lycée Ouezzin Coulibaly à l’Ecole maternelle Saint Vincent de Paul en passant par la station Access oil (A côté du monument du cinquantenaire), on les retrouve un peu partout dans la ville de Sya. Qui donc ? Les vendeurs d’essence bien sûr ! Leurs stands de bouteilles passent pour de véritables stations-services miniatures. Regard sur un phénomène inquiétant.

C’est l’activité phare du moment. La vente d’essence en bouteille prend de plus en plus d’ampleur à Bobo-Dioulasso. A partir du monument du cinquantenaire jusqu’à la place de la femme (Moins de deux kilomètres), on a dénombré plus d’une dizaine de vendeurs. Ces derniers ne sont jamais à court d’arguments pour justifier leurs activités : chômage, argent facile, permettre aux moins aisés d’avoir de quoi faire rouler leur engin... Qu’à cela ne tienne, cette activité n’est pas sans risques.

En effet, certains stands situés à proximité des écoles et des stations-service peuvent faire craindre le pire. Certains parents d’élèves, conscients de la dangerosité du phénomène, ont d’ailleurs tenté d’attirer l’attention de certains vendeurs sur les risques qu’ils font encourir à leurs progénitures. Malheureusement, cela relève du dialogue de sourds entre les deux parties. Et pourtant, autorités, parents d’élèves et les vendeurs eux-mêmes ont des raisons de s’inquiéter. Si l’on pense au penchant pyromane de certains élèves – notamment lors de manifestations - bien connu des burkinabè, il apparaît comme suicidaire de laisser du liquide inflammable en bouteille près du Lycée Ouezzin Coulibaly (LOC).

Des conditions de stockages peu rassurantes

Par ailleurs, les conditions de stockages de ces produits ne sont pas des plus rassurantes. Si certains ont des étables leur permettant de garder leur marchandise sur place, d’autres sont obligés d’emporter les leurs. Ainsi, certains vendeurs se retrouvent avec de grandes quantités d’essence à leur domicile. Nul besoin de rappeler qu’en cas d’incendie, c’est toute leur famille qui paiera le prix de leur inconscience. Entre quête de bénéfice, réduction du chômage, sécurité des personnes et des biens, il serait plus sûr de trouver un juste milieu.

Des mesures idoines doivent donc être prises avant qu’il ne soit trop tard. Rappelons-nous qu’à force d’attentisme et d’inaction, les taxis à gaz sont devenus intouchables. De la même manière, des hommes et des femmes investiront de plus en plus dans cette activité dangereuse et il deviendra de plus en plus difficile de les arrêter.

Ousséni BANCE

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