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Sécurité alimentaire au Burkina : Mahama Zoungrana se veut rassurant.

mercredi 20 février 2013.

 

Le ministre de l’Agriculture et de la Sécurité alimentaire, Mahama Zoungrana, a présenté ce mardi à la presse les résultats définitifs de la campagne agricole 2012-2013. Bien que globalement positif, ce bilan pose des questions préoccupantes quant à l’insécurité alimentaire que connaissent certaines régions du pays et n’exclut pas dans les mois à venir , une hausse des prix des produits. Conscient des enjeux à venir, le ministre a conclu par une série de mesures censées améliorer ou, du moins, stabiliser la situation.

A en croire les chiffres et les graphiques présentés par le ministre, le bilan agricole 2012-2013 est plutôt réjouissant. En effet, la production céréalière nationale définitive se chiffre à 4 898 544 tonnes. Pour la campagne précédente 2011-2012, le pays avait enregistré une production céréalière de 3 666 405 tonnes.

Ainsi, l’on observe une augmentation de la production à hauteur de 33,6%. (26,7% Par rapport à la moyenne de la production des cinq dernières années, l’augmentation de la production céréalière s’élève à 26,7%. Trois bassins céréaliers (Boucle du Mouhoun, Hauts Bassins et Centre Ouest), couvrent à eux seuls la moitié de la production nationale. Un certain nombre de facteurs expliquent les bons résultats de la campagne agricole 2012-2013. La pluviométrie a été excédentaire dans la plupart des régions, les barrages ont quasiment tous été remplis. L’Etat a débloqué au total 12,3 milliards de Francs CFA pour le soutien à la production. Ces fonds ont servi, entre autres, à la formation, à l’équipement de producteurs et de productrices ainsi qu’ à la subvention de semences améliorées.

Hausse des prix et insécurité alimentaire

En dépit des données chiffrées et du ton rassurant, l’avenir n’est pas aussi reluisant. Pour commencer, le ministre de l’Agriculture et de la Sécurité Alimentaire n’exclut pas d’ici courant mars une hausse des prix des produits agricoles par les acteurs du marché. Cela risque de faire grincer quelques dents, notamment dans les ménages les plus modestes et les populations des 19 communes du pays dont la production céréalière est déficitaire. Il s’agit des communes de Sabou-Pella, Kindi, Siglé, Saow et Nanoro dans la province du Boulkiemdé. Des communes de Kombri, Oula dans la province du Yatenga. Dans la province du Passoré seule la commune de Kirsi est concernée. Dans la province du Gourma, il y a Diapangou et dans la Gnagna, la commune de Piella. La commune de Bissiga est déficitaire dans le Boulgou. Dans le Kouritenga, les communes suivantes sont déficitaires : Baskouré, Gounghin, Kando et Andemtenga. Au niveau de la province du Kadiogo, les communes de Komsilga, Koubri et Pabré le sont aussi.

Pour faire face à la situation le ministre Zoungrana se veut rassurant et indique que les efforts entamés par le gouvernement, suite à la crise alimentaire qu’a traversée le pays entre 2008 et 20011, se poursuivront afin de favoriser l’accessibilité des produits aux populations, notamment les plus vulnérables.

Des mesures ciblées

Concernant l’avenir, le Comité de Prévision de Sécurité Alimentaire a formulé quelques mesures susceptibles d’améliorer la situation. Parmi elles, l’accélération de la reconstitution du stock national et du stock d’intervention, la poursuite de l’opération « vente à prix social » dans les communes à risque ainsi que le maintien des « boutiques témoins » dans les villes de Ouagadougou et Bobo-Dioulasso afin d’atténuer les difficultés alimentaires chroniques dans les zones urbaines et périurbaines. Il ne reste donc plus qu’à espérer que ce type de mesures puissent aussi s’appliquer au reste du pays.

Grégoire Bazié et Pierre Mareczko (stagiaire)

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Vos commentaires

  • Le 20 février 2013 à 13:11, par Mossi Aimé En réponse à : Sécurité alimentaire au Burkina : Mahama Zoungrana se veut rassurant.

    VIVEMENT QUE CA S ETENDE A TOUT LE TERRITOIRE CAR LE MOIS PASSE JE SUIS ALLE POUR CHARCHER MON SAC DE RIZ EN REGION ET ON M A SIGNIFIE QU’IL N YA PLUS DE STOCK DE RIZ VIE CHERE ET JE ME SUIS RETOURNE A MON CORPS DEFENDANT CHEZ MON BOUTIQUIER !!!!!!!SI LES PROVINCIAUX DOIVENT VENIR S APPROVISIONNER A OUAGA ET A BOBO JE PENSE QU IL FAUT REVOIR LES CHOSES POUR EVITER LES EFFETS PERVERS !!!!!!!!!!!ENTENDRA QUI VOUDRA !

  • Le 20 février 2013 à 15:42, par mao zedong En réponse à : Sécurité alimentaire au Burkina : Mahama Zoungrana se veut rassurant.

    ce sont des faux chiffres. Vous verrez qu’on va payer les vivres chers ici avec ces commerçants véreux aidés par le Ministère de l’agriculture et de la sécurité alimentaire

  • Le 20 février 2013 à 17:00, par Abdoulaye 2013 En réponse à : Sécurité alimentaire au Burkina : Mahama Zoungrana se veut rassurant.

    La situation alimentaire au Burkina est on ne peut plus précaire. Faut-il instaurer des barrières tarifaires a l’encontre de l’importation du riz de Chine pour pouvoir donner un souffle véritable aux producteurs locaux ? Evidemment que oui !!! La solution est connue de tout le monde mais malheureusement les mesures gouvernementales tardent a se faire sentir. Un peu de bon sens ne fait jamais de mal !!!!