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Tricycles à Ouagadougou : Responsabilités partagées entre l’Etat, la commune et les conducteurs

jeudi 31 janvier 2013.

 

Six(6) mois après son adoption, l’arrêté réglementant l’usage des taxis-motos au Burkina Faso peine à être appliqué. Accidents, non respect du code la route et infractions en tous genres par les conducteurs de ces engins demeurent une réalité sur les routes de Ouagadougou.

En début janvier 2013 marquant la fin du délai de la mise en application de l’arrêté portant condition et modalités d’exploitation des moto-taxis, la mairie de Ouagadougou a présenté à la presse 98 de ces engins. Pour le directeur de la police municipale, Clément Ouongo, les infractions reprochées aux conducteurs des véhicules conduits en fourrière sont entre autres l’age inférieur à 18ans, le non port du casque, la non immatriculation du véhicule, le transport de personnes ou de marchandises hors gabarits, etc. Cette saisie a aussi révélé selon Clément Ouongo, que les responsabilités étaient partagées entre l’Etat, la commune et les exploitants de tricycles. En effet suite à l’adoption du décret, un certain nombre de dispositions visant à rendre effective son application n’ont pas été prises.

L’article 7 de l’arrêté dispose que les moto-taxis doivent être obligatoirement soumis à une visite technique. Or, il s’est avéré qu’au niveau du centre de contrôle des véhicules automobiles (CCVA), aucune disposition n’avait « été prise pour la visite technique de ces véhicules. Fort heureusement souligne le directeur de la police municipale, la mairie a saisi le CCVA et maintenant cette visite est possible. Un autre problème concerne le permis de conduire. Parmi les conditions à remplir pour tout conducteur de tricycle figure le permis de conduire. A l’issue des échanges avec l’union nationale de motos bagagiste du Burkina, il est apparu que la direction des transports terrestres et maritimes éprouve des difficultés à délivrer des permis aux conducteurs de tricycles.

Et pour cause le manque d’un créneau pour ce genre de véhicules. Quant à la mairie sa part de responsabilité réside dans le fait qu’elle n’a pas pris les textes d’application de cet arrêté. Un tel texte devrait préciser la couleur des moto-taxis, la tenue des conducteurs, le montant des taxes de patente et de stationnement. Cet arrêté municipal est aussi un préalable à la commission communale chargée de délivrer les licences spéciales. A en croire Clément Ouongo, les services juridiques de la mairie de Ouagadougou seraient à « pied d’œuvre » en vue d’élaborer ce texte le plus rapidement possible pour mieux contrôler ces engins.

Nadège YE

Sidwaya



Vos commentaires

  • Le 31 janvier 2013 à 11:38, par gouani En réponse à : Tricycles à Ouagadougou : Responsabilités partagées entre l’Etat, la commune et les conducteurs

    Il y a une telle pagaille dans la circulation de Ouaga et c’est peu de le dire, les taxi-moto ne font qu’aggraver cela. Trop large pour circuler avec les simples motos, et trop lent pour rouler avec les voitures. Sans parler des charges portées souvent. Enfin bref, il faut obliger les conducteurs de ces engins à disposer d’un permis et mettre en place une réglementation claire.

  • Le 31 janvier 2013 à 18:46, par HHHHHHH En réponse à : Tricycles à Ouagadougou : Responsabilités partagées entre l’Etat, la commune et les conducteurs

    Complètemen abattu et couroué. J’ai toujour atendu le moment où ce sujet allait faire surface. Se faire inonder le marché de produit chinoi pasq’on est friant de facilité. j sui conscient de l’importance que ces tricycl aporte à la mobilité entr autre coût, flexibilité. Mais allons plus loin, aujourd’hui n’importe qui peut conduire ce vehicul dans les artère meme de ouaga sans se faire arreté par la police, j’en ai la preuve. est-ce serieux entre nous ? conséqence, combien d’entr nou on dja été victim d ces feraill, ou le seron dan l’avenir ? Tan q les textes ne son pa muremen reflechi dan leur adoption ainsi que leur application respecté, toute action liée sera simplemen vide de sens !