Retour au format normal
lefaso.net

Moussa Ouattara à propos des dispositions contestées par les élèves : « Il y aura une relecture en accord avec l’ensemble des partenaires »

mardi 29 janvier 2013.

 

Le ministre des Enseignements secondaire et supérieur, Moussa Ouattara, était absent ce 24 janvier 2013 à Ouagadougou, lorsque son secrétaire général a dû, sous la pression des élèves manifestants, suspendre l’entrée en vigueur des nouvelles dispositions relatives aux examens secondaire et universitaire, notamment le BEPC et le BAC. Maintenant de retour, le Professeur Ouattara a bien voulu ce mardi, en marge de la tenue, à Loumbila, du CASEM de son ministère, se prononcer sur la situation et sur les éventuelles voies de sortie.

Ses propos : « Le ministre des Enseignements a regretté qu’il n’y ait pas eu suffisamment tôt une communication publique parce qu’il y a eu des ateliers à Koudougou avec les différents partenaires pour que les textes qui avaient été signés leur soient exposés. Mais, il se trouvait que la population qui allait être concernée immédiatement, y compris les parents d’élèves, n’avait pu être associée à ce plan de communication. C’est pourquoi, sans présager des choses, nous avons souhaité réviser la copie en matière de communication avant toute application.

C’est vrai qu’il y a eu beaucoup d’interprétations, de commentaires que j’ai reçus. Mais, vous savez, il ne faut pas obligatoirement se mettre à forcer un passage si c’est pour amener d’autres types de perturbations. Il est important que les élèves soient rassurés que notre intention n’est pas de faire mal parce qu’il s’agit de leur vie, de leur avenir. Et comme ils sont inquiets et que j’étais personnellement aussi absent, nous avons indiqué, je l’assume, que nous allons en tout cas engager les pourparlers avec tous les acteurs autour des différentes dispositions qui étaient effectivement prises.

S’il y a des dispositions à corriger, elles le seront, tant au niveau du Baccalauréat qui relève de l’université de Ouagadougou qu’au niveau de l’OCECOS qui relève du ministère de l’Enseignement secondaire. Dans le cas contraire, nous allons, en tout cas, nous sentir très forts pour que ces dispositions soient effectivement mises en œuvre lors des prochains examens et concours. Donc, il y aura une relecture en accord et avec les syndicats et avec l’ensemble de tous les partenaires y compris, pourquoi pas, les associations estudiantines ou scolaires qui seront effectivement concernées ».

Propos recueillis par GBB
Lefaso.net



Vos commentaires

  • Le 29 janvier 2013 à 19:42, par Conseiller En réponse à : Moussa Ouattara à propos des dispositions contestées par les élèves : « Il y aura une relecture en accord avec l’ensemble des partenaires »

    Bonjour Professeur !!

    Si vous ne revoyez pas votre entourage, j’ai bien peur que vous ne perdez le peu de crédit que les gens continuent de vous accorder. Cela fait la 2e fois en moins de 6 mois que votre Département prend des mesures sur lesquelles on est obligé de revenir plus tard. la 1re fois, c’etait cette histoire de retrait de points qu’on ne pouvait plus opéré sur la note d’un élève !!! le MESS a dû capituler. Cette fois ci encore vous prenez une décision si importante sans associer tous les acteurs à votre démarche. Est ce que vous pensez au caractère sensible de votre Départment ? Soyez plus regardant ; sinon l’autorité de l’Etat en prend un coup !!!!

  • Le 29 janvier 2013 à 19:52, par AU NOM DES ELEVES En réponse à : Moussa Ouattara à propos des dispositions contestées par les élèves : « Il y aura une relecture en accord avec l’ensemble des partenaires »

    DANS CE CAS NOUS RALENTISSONS LA MARCHE.IL EST VRAI QUE NOUS SOMMES DES ELÈVES, MAIS EN CE QUI CONCERNE LE MILIEU SCOLAIRE, NOUS PENSONS QUE VOUS AVEZ BIEN BESOIN DE NOTRE CONSENTIMENT OK.

  • Le 29 janvier 2013 à 20:36, par Nabos En réponse à : Moussa Ouattara à propos des dispositions contestées par les élèves : « Il y aura une relecture en accord avec l’ensemble des partenaires »

    Finissez vite avec les scolaires et revenez serieusement sur le principal problème que prevaut l,université de koudougou.puisque vous pensez que tout est resolu.essayons au moins de trouver une vraie et serieuse resolution à ce problème, et permettez à l,université de continuer dans la quietude.on est fatigué là.

  • Le 29 janvier 2013 à 20:57, par wendlasida En réponse à : Moussa Ouattara à propos des dispositions contestées par les élèves : « Il y aura une relecture en accord avec l’ensemble des partenaires »

    La meilleure réforme pour améliorer les resultats scolaires c’est d’abord ’affecter le même coefficient à toutes les matières de la sixième à la troisième, ensuite réduire les programmes qui sont trop lourds pour être assimilés par les élèves.

  • Le 29 janvier 2013 à 21:20, par JUMEAU En réponse à : Moussa Ouattara à propos des dispositions contestées par les élèves : « Il y aura une relecture en accord avec l’ensemble des partenaires »

    Mon PR.Votre sotie dénote d’une volonté de sortie de crise.Quelle soit saluée en sa juste valeur.Mais, le problème de votre ministère c’est son intellectualisme, voire son érudition.En un mot comme en mille tout le monde croit détenir la vérité& parce que PR ou Dr en ceci ou en cela.Tout le monde connait ........comme on a coutume de le dire..Si non votre absence ne vous dédouaner pas puisqu’il s’agit des question hautement sensible si bien rien ne peut être envisagé en votre absence.Donc discipliner vos collaborateur.VIVE LE BURKINA FASO

  • Le 29 janvier 2013 à 21:35, par kiîsg-ziri En réponse à : Moussa Ouattara à propos des dispositions contestées par les élèves : « Il y aura une relecture en accord avec l’ensemble des partenaires »

    Ce n’est pas quand on a déjà échoué qu’il faut revenir au dialogue.M. Ouattara précise que s’il y a des choses à corriger, elles le seront avant toute application vaille que vaille. Lisez bien ce propos : " nous allons nous sentir forts pour que ces dispositions soient effectivement mises en œuvre". Qu’est-ce que cela veut dire ? Tout simplement, que les mesures seront appliquées...J’ai l’impression que l’histoire ne sert pas trop à nos hommes politiques...Mais, ils le sauront tôt ou tard !

  • Le 30 janvier 2013 à 06:29, par Zéro En réponse à : Moussa Ouattara à propos des dispositions contestées par les élèves : « Il y aura une relecture en accord avec l’ensemble des partenaires »

    Le Djihad (pas pour poser des bombes mais mener une bataille, un travail acharné) que le gouvernement Tiao doit mener c’est bien celui du retablissement de l’autorité de l’état. En effet dans ce pays-là, depuis la fameuse crise de 2011 le gouvernement n’a plus de couille pour dire non aux conneries de certains c... Et ça fait pitié. Depuis quand on est obliger d’associer des élèves (des enfants) à la reforme de l’enseignement dans un pays ? Finalement qui enseigne qui ? Soyez serieux messieurs du gouvernement. Quand on est "pasteur" (dirigeant) d’un peuble on ne peut jamais faire plaisir individuellement à chaque citoyen sinon vous allez égarer tout le peuple.

    • Le 30 janvier 2013 à 07:27 En réponse à : Moussa Ouattara à propos des dispositions contestées par les élèves : « Il y aura une relecture en accord avec l’ensemble des partenaires »

      Mr Zero,
      Oui dans une société qui se respecte les decisions que les gouvernants sont appelées à prendre doivent intégrer les réalités des personnes concernées.
      Oui pendant plus de 30 ans les dirigeants ne consultaient pas le peuple pour decider et pour une fois que cela change ( si changement il ya reelement), il se trouve des gens comme vous sans connaitre notre histoire pour se plaindre que le gouvernement n’a pas de couille.
      J’ai l’impression en vous lisant que vous croyez que le fait d’arrêter une décision et de prendre du recul c’est un echec. Non Zéro ce n’est point un échec et dans le cas du Burkina c’est la preuve de maturité et de responsabilité du ministre en question que je salue au passage.
      Oui il faut savoir se remettre en question, ce qui en tous points ne vous concerne pas
      En vous lisant secretement j’esperai que votre Zéro etait tout sauf mathématique mais force est de croire qu’il doit être mathematique.

    • Le 30 janvier 2013 à 07:41 En réponse à : Moussa Ouattara à propos des dispositions contestées par les élèves : « Il y aura une relecture en accord avec l’ensemble des partenaires »

      Toi, tu es vraiment Zéro comme l’indique ton pseudo.

    • Le 30 janvier 2013 à 07:54, par sidnoma En réponse à : Moussa Ouattara à propos des dispositions contestées par les élèves : « Il y aura une relecture en accord avec l’ensemble des partenaires »

      vraiement il faut éviter ces réculades qui ne font pas honneur au ministère.Il a suffit d’une petite manifestation de quelques élèves et hop on récule .La manière même n’y est pas (séance tenante on annonce le virage à 180°dégré)

    • Le 30 janvier 2013 à 08:17, par Basga En réponse à : Moussa Ouattara à propos des dispositions contestées par les élèves : « Il y aura une relecture en accord avec l’ensemble des partenaires »

      En espérant que cela ne traduit pas une absence de vision, je note beaucoup de confusion dans cette déclaration du ministre.
      1. Le ministre reconnaît qu’il n ’ y a pas eu de communication sur la question. A qui la faute ? Comment a-t-on pu concevoir une telle réforme sans associer les enseignants, les élèves et les parents d’élèves ?
      2. Quand M. OUATTARA déclare "je l’assume", qu’est-ce qu’il assume ? Son absence ?! ou autre chose ?
      3. Quand il dit "dans le cas contraire..." , de quoi parle-t-il ?

      Pour ce qui est de l’association probable des élèves et étudiants, je dis qu’il faut absolument impliquer ceux sur qui les mesures vont s’appliquer et qui sont parfois plus lucides que ceux qui croient que leur âge ou leur statut leur confère le monopole de la bonne analyse !

      • Le 30 janvier 2013 à 15:38, par coulio En réponse à : Moussa Ouattara à propos des dispositions contestées par les élèves : « Il y aura une relecture en accord avec l’ensemble des partenaires »

        Basga, tu as peut -être de vouloir que ceux qui sont concernés par la reforme soient associés aux discussions relatives à cette reforme mais je pense que c’est très réfléchi de ta part de déclarer que : "je dis qu’il faut absolument impliquer ceux sur qui les mesures vont s’appliquer et qui sont parfois plus lucides que ceux qui croient que leur âge ou leur statut leur confère le monopole de la bonne analyse".
        Quand on apporte son point de vu sur un sujet on n’est pas obligé d’être désagréable avec les autres pour se faire comprendre que nulle part dans cet article on ne parle de ceux que tu compare aux élèves.

  • Le 30 janvier 2013 à 07:39, par Wanman En réponse à : Moussa Ouattara à propos des dispositions contestées par les élèves : « Il y aura une relecture en accord avec l’ensemble des partenaires »

    Le MESS est un Ministère à problèmes. Dans certaines localités, des agents engagés sur mesure nouvelle ont été nommés à des postes de gestionnaires d’établissement avec comme profession "instituteur". Non seulement ils ne sont des agents commis à cette tâche pire il ya du faut en écriture. Que le Ministre ouvre l’oeil et le bon.

  • Le 30 janvier 2013 à 08:03, par mannoh En réponse à : Moussa Ouattara à propos des dispositions contestées par les élèves : « Il y aura une relecture en accord avec l’ensemble des partenaires »

    Arretez de caresser vos enfants dans le sens des poils.

  • Le 30 janvier 2013 à 08:20, par changeons En réponse à : Moussa Ouattara à propos des dispositions contestées par les élèves : « Il y aura une relecture en accord avec l’ensemble des partenaires »

    Cher professeur, j’apprécie hautement votre démarche qui va dans le sens de trouver une issue de crise. Votre démarche est salutaire et c’est des hommes comme vous qu’il faut. cependant, il faut mettre de l’ordre et la discipline dans le ministère pour éviter ce genre d’impaire. Merci et bon vent.

  • Le 30 janvier 2013 à 08:28, par GGO En réponse à : Moussa Ouattara à propos des dispositions contestées par les élèves : « Il y aura une relecture en accord avec l’ensemble des partenaires »

    le pbleme au MESS c’est que la plupart des responsables des différentes structures sont suffisants en eux memes. ils initient des choses, travaillent en vase clos, et le comble, le ministre faisant confiance aveugle à ces pedants intellectualistes, signe les arrêtés proposés par ceux-ci sans en maitriser les tenants et aboutissants. sinon comment comprendre qu’en moins de six mois le ministère soit obligé de faire marche arrière sur trois textes préalablement pris ? Je parle du texte sur les sanctions des étudiants de l’Université, je parle du texte sur les des nots sanctions, et dernièrement les arretés sur les examens du BAC ET BEPC.

  • Le 30 janvier 2013 à 09:10, par kass70 En réponse à : Moussa Ouattara à propos des dispositions contestées par les élèves : « Il y aura une relecture en accord avec l’ensemble des partenaires »

    cher(e)s collègues, réveillez vous ! ce ministre est entrain de nous compliquer la tache ! s’il continue avec ces reculades, les professeurs seront un jour obligés de négocier avec les élèves pour fixer un devoir !
    COMMENT SE FAIT IL QU’EN MOINS DE 6 MOIS IL SOIT OBLIGÉ DE BATTRE EN RETRAITE DE CETTE MANIÈRE ? Comment les dossiers sont ils préparés et les décisions prises ?

  • Le 30 janvier 2013 à 09:55, par conscience En réponse à : Moussa Ouattara à propos des dispositions contestées par les élèves : « Il y aura une relecture en accord avec l’ensemble des partenaires »

    il est temps pr l gourvernment met fin a 7 liberalisme des eleves.si non il yaurais 1moment ou les elev guideront les texte des examens.la paraisse des elev conduira a la baisse du niveau scolaire et ces mm paraisseux s rtrouveront 1jr dans le gouvernment

  • Le 30 janvier 2013 à 11:39, par JINAZOUM En réponse à : Moussa Ouattara à propos des dispositions contestées par les élèves : « Il y aura une relecture en accord avec l’ensemble des partenaires »

    A mon avis, il y a eu une impréparation des professeurs et des élèves à l’annonce de la mesure. Sachez qu’il faut impliquer tous les acteurs du monde éducatif dans les prises de décisions les concernant. Nous sommes bien à l’ère du développement participatif. Il se pourrait, en effet, que la mesure soit prise pour "arranger" les élèves (je préfère une mesure pour relever le niveau de l’enseigenement que celle,démagogique et suicidaire, prise pour élever le nombre d’admis aux examens !!!!). Si c’est le cas, pourquoi ne pas leur relever les problèmes que pose l’ancien système et leur faire savoir que des reflexions sont entrain d’être menées pour plus d’efficacité.Impliquer les profs. Je connais de nbreux profs et mêmes des conseillers et inspecteurs de l’enseignement secondaires qui ont été surpris par cette décision. Il ya vraiment bcp de choses à revoir au MESS. Certaines décisions ne sont pas suffisamment muries. C’est justement l’exemple de la réforme du bac il y a quelques années, réforme sur laquelle on est revenu après 2 ou 3 ans. La plupart des acteurs était contre mais s’était tue. Il s’est avéré que ce n’était pas la bonne option. Cela dit, je ne cautionne pas du tout l’outrecuisance des élèves qui frise l’indiscipline et même le désordre dans d’autres cas. Il faut qu’on éduque notre jeunesse. L’apprenant doit rester modeste comme la main qui reçoit est en dessous de celle qui donne. Ces contestations mal à propos commencent à gagner les services vu que cette génération commence à intégrer les entreprises et les service de l’Etat. Je suis pour la rigueur disciplinaire dans les écoles. Mais, entre-nous, il faudrait que les profs et l’administration également soient responsables et rigoureux envers eux-mêmes.

  • Le 30 janvier 2013 à 12:09, par SAKSIDA En réponse à : Moussa Ouattara à propos des dispositions contestées par les élèves : « Il y aura une relecture en accord avec l’ensemble des partenaires »

    d’abord je remercie M. le Ministre qui a voulu bien s’exprimer sur la question. cela témoigne non seulement de l’intérêt qu’il porte pour l’éducation nationale mais aussi de la reforme tant recherchée au niveau de l’Administration Burkinabè d’une part et des hommes et femmes qui la dirigent de l’autre. Toutefois, je reste sur ma faim quand M. le Ministre parle de relecture en accord et avec les syndicats et avec l’ensemble de tous les partenaires y compris, pourquoi pas, les associations estudiantines ou scolaires qui seront effectivement concernées. Oui ! mais pourquoi avoir omis que l’unilatéralisme loin d’être un principe de démocratie est une véritable source de discorde, de division, de désordre. M. le Ministre, veuillez ouvrir l’œil et le bon ; sans quoi, vous payerez du laxisme de vos collaborateurs et de votre propre négligence.

  • Le 30 janvier 2013 à 13:27, par BOUDO En réponse à : Moussa Ouattara à propos des dispositions contestées par les élèves : « Il y aura une relecture en accord avec l’ensemble des partenaires »

    Bonsoir Mr le Ministre,
    Il ne faut plus revenir sur la promesse donné aux enfants sinon dans les autres cas personnes ne pourrai intervenir et votre ministère ne sera plus crédible au yeux des enfants.
    N’écoutez pas les journalistes qui ont une autre mission que vous !!!
    C’est aussi votre devoir d’assumer ce que vos collègues décident sous pression pour le besoin de tous la paix et la cohésion sociale.

    • Le 30 janvier 2013 à 16:05, par André-Eugène ILBOUDO En réponse à : Moussa Ouattara à propos des dispositions contestées par les élèves : « Il y aura une relecture en accord avec l’ensemble des partenaires »

      1) j’estime que ce n’est pas l’endroit idéal pour le responsable d’établissement que je suis de m’exprimer mais je le fais parce que Monsieur le Ministre nous a dit un jour au LPZK qu’il a lu toute la littérature des internautes concernant l’élève qui avait été pénalisé suite au test d’entrée à l’école internationale. Je conclus peut-être qu’il me lira si c’est le seul canal par lequel il est informé ou par lequel il s’informe.

      Mon sentiment est que je n’ai pas l’impression que l’engagement loyal de la plupart des responsables d’établissement vis-à-vis du ministère est reconnu et apprécié. C’est mon sentiment. Nul ne nous écoute. Nul ne semble accorder de l’attention aux problèmes que nous évoquons. Nul ne sent concerné par un problème abordé. Bref, vous pouvez crier, gesticuler, vous avez l’impression que l’on vous regarde comme des hurluberlus et l’on se dit intérieurement :"encore eux, quand ils se fatigueront, ils se tairont".

      Je prendrais des exemples concrets.
      A) Dernière reculade. Si l’on doit introduire une réforme pour les examens, qui d’autre que les chefs d’établissement doivent être les premiers à être informés afin de répercuter les mêmes informations d’abord aux professeurs ensuite aux élèves et à leurs parents. Et s’il y a problème, cela devrait remonter par eux pour retourner au ministère. Mais si les élèves montent directement au Ministère pour parler au Ministre, c’est que l’on le veuille ou non, c’est que les responsables ne leur ont pas donné une information convaincante. Mais pour donner une information, il faut que l’on soit soi-même informé. Ne me demandez pas comment le ministère communique avec les acteurs. Le système d’avant les indépendances est plus perfectionné que celui du ministère. Une véritable catastrophe, ce système de communication ! En principe, ce ministère devrait être le ministère qui connait moins de problèmes parce tout le monde raisonne. Et quand c’est logique il y a moins de débat. Malheureusement c’est un monde de la suffisance. Tout le monde regarde tout le monde de haut.

      2) Avant dernière reculade : Le non retrait des points. Pourquoi le ministère recule après sa note du 08 octobre et sa reculade du 02 novembre ? Simplement parce qu’il ne peut remplacer le système décrié par un bon système. Si vous discutez les élèves, certains vous diront qu’ils ont peur de la soustraction des points parce que cela les pénalise mais vu le comportement des perturbateurs c’est la seule arme qui dissuadent la plupart. C’est juste que retrancher un point dans la moyenne d’un élève n’est pas bon. C’est pourquoi, par exemple, certains établissements ont introduit des points pour la discipline avec un coefficient comme matière. Et c’est là que l’on retranche les points en cas d’indiscipline avant d’attaquer les points du travail de l’élève. Et les parents qui suivent leur enfant quand ils constatent qu’il a zéro en discipline, pour certains élèves, ils passent un mauvais quart d’heure avec leur parent. Si le ministère cherche de vraies solutions, pourquoi ne demanderait-il pas aux gens qui ont les mains dans le cambouis de lui proposer des solutions. Mais comme chacun regarde chacun de haut !!!

      3) pendant les élections couplées du 2 décembre 2012 Monsieur le Ministre a menacé les établissements qui n’avaient pas suspendu les cours pendant une semaine afin de permettre aux politiciens d’aller battre campagne. Il nous rappelle d’ailleurs que c’est par son autorité que les établissements s’ouvrent et nous nous devons de nous plier à son autorité car les établissements qui commencent les cours le 15 septembre, afin d’anticiper sur les perturbations de décembre, bafouent son autorité. Déjà que notre année est perturbée, ceux qui s’évertuent à minimiser les jours de perte, s’attendaient tout au plus à un silence à défaut d’encouragement. Mais les menacer publiquement de représailles parce qu’ils travaillent correctement au motif qu’il défie l’autorité de Monsieur le Ministre, personnellement je suis tombé à la renverse en lisant une telle note. Comme je l’ai dit plus haut, je suis responsable d’établissement. Pendant la période incriminée par Monsieur le Ministre, j’ai eu un seul professeur qui m’a demandé l’autorisation pour aller battre campagne (en passant, il est élu conseiller). Un autre élève m’a demandé l’autorisation pour aller battre campagne, lui a échoué. Vraiment je n’ai pas compris que pour deux personnes, je devais renvoyer plus de 3000 personnes en vacances parce que deux personnes sur 3000 battent campagne. Surtout et surtout que le communiqué du ministère est passé à la Télé à 22H et que par exemple nous avions commencé nos composition du 1er trimestre. D’ailleurs, tout comme bon Burkinabè, je dormais quand le communiqué est passé à la télé. Le Ministère ne nous a pas dit que nous sommes encore et toujours au temps de la Révolution Démocratique et Populaire ou toute information passée à la Radio Nationale équivalait à une publication dans le Journal Officiel.
      4) Enfin le ministère par circulaire du 28 novembre 2012 menace de suspension et d’action disciplinaire tout professeur qui parlerait de religion et de politique en classe avec ses élèves (Sic, n’écarquillez pas les yeux, c’est écrit comme cela, noir sur blanc, dans une circulaire datée du 28 janvier 2013). Heureusement pour moi, je n’enseigne plus le français ni la philo à plein temps. Autrement j’aurais aimé que l’on me dise comment je peux parler du Soleils des Indépendances, du Parachutage, ou commenter le film de Missa Hébié (en attendant le vote) sans parler de politique. (à moins d’ajouter « politique partisane » mais si c’est cela, il faut le dire et clairement). Comment un professeur de philo, (ah les prof de philo) peut-il parler de K. Marx, de Niezche, de Saint Thomas d’Aquin ou de E. Mounier sans parler de religion.

      Enfin je ne parlerai pas de la complication inutile du processus des examens du BEPC et du Bac. C’est vraiment dommage que le ministère soit au stade de la complication inutile. Mais me diriez-vous "c’est la cause qui a fait sortir les yeux des orbites du vilain garçon, c’est cette cause qui a aplati sa tête". Dit comme cela, la cause est entendue !!

      Mon impression, est que le ministère cherche la bagarre frénétiquement avec tout le monde. Cela ne demeure qu’une impression me diriez-vous.
      Heureusement, le Ministère est à un jet de pierre du plus grand nombre d’élèves !

      • Le 30 janvier 2013 à 23:08, par Un Compatriote Vivant aux USA En réponse à : Moussa Ouattara à propos des dispositions contestées par les élèves : « Il y aura une relecture en accord avec l’ensemble des partenaires »

        Tres sincerement MERCI pour votre reaction a "visage decouvert" sur un sujet que je qualifierai de sensible. Je souhaite vivement que Mr le Ministre en fera une lecture non partisanne et appreciera a sa juste valeur votre contribution au debat democratique.
        J’avoue qu’il m’arrive parfois de ne pas comprendre le Ministre. J’ai ete enseignant au Faso et c’est avec interet que je lis tout article concernant le MESSRS. Je suis particulierement surpris et choque par la circulaire du 28 Novembre que vous evoquez dans votre point 4). On n’a pas besoin d’etre enseignant de francais ou de philo pour etre amene a parler religion ou politique en classe. Un enseignant de geographie au cours d’une lecon sur les differentes phases de la lune peut tresbien vouloir expliquer a ses eleves pourquoi la periode de ramadan est evolutive. Ce sera un plus pour les eleves qui pourront mieux comprendre et aimer cette "digression". Un tel professeur sera-t-il sanctionne pour avoir parler de religion ?
        J’ai mal pour mon Faso natal.

  • Le 30 janvier 2013 à 15:00, par swartskoff En réponse à : Moussa Ouattara à propos des dispositions contestées par les élèves : « Il y aura une relecture en accord avec l’ensemble des partenaires »

    Madame zero, je vois ! mon sixième sens me dit que vous êtes une femme de taille presque zero et êtes hissée sur un piedestale. Vous pouvez parlez car sous garantie maintenant

  • Le 30 janvier 2013 à 18:55, par levraichef En réponse à : Moussa Ouattara à propos des dispositions contestées par les élèves : « Il y aura une relecture en accord avec l’ensemble des partenaires »

    Je suis tout à fait d’accord avec zero. un chef assume à 100% la décision qu’il prend et reste ferme la-dessus même s’il faut qu’on lui coupe la tète. c’est ces genres de comportements qui font perdre à l’etat son autorité. je suis sur qu’un jour les enfants iront déféquer sur le bureau du ministre et personne ne va dire mot.

  • Le 2 février 2013 à 11:05, par yitanvwara En réponse à : Moussa Ouattara à propos des dispositions contestées par les élèves : « Il y aura une relecture en accord avec l’ensemble des partenaires »

    Les tetes dans tous les gouvernements africains ;sont utilisées pour faire passer leur décision impopulaire.Toutes ces grosses tetes ne sont que des marionnettes.Ce qu’ils savent faire c’est de detourner les fonds publiques.Or eux tous ont beneficié des bourses de l’etats pour étudier.