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Norbert Zongo : On s’éloigne de lui

mardi 18 décembre 2012.

 

Quatorze après ans après la disparition du Directeur de publication de « L’Indépendant » l’heure est au bilan à mi-parcours. Et si bilan il y a, on peut dire que la lutte pour la justice, la vérité pour l’illustre disparu n’a pas produit les effets escomptés. A leurs actifs, les différents mouvements, d’associations, d’artistes, de réseaux en lutte depuis la disparition de Norbert Zongo peuvent brandir plus de liberté d’expression, moins d’injustices, et de censure au Burkina Faso…Par contre, l’irrespect, le mépris de l’autre, l’admission des « va-nu-pieds » sont devenus l’apanage de certaines organisations de masses. Depuis le 13 décembre 1998 et sous l’égide du Collectif, du MBDHP, de l’ANEB…, des élèves insultent des enseignants, des universités sont devenues des sanctuaires de boycotts, des « tours de Babel » où l’autre est tout sauf un interlocuteur.

Somme toute, c’est tout le contraire de l’idéal recherché par Norbert Zongo, qui avait le mérite de partager son temps, son savoir, sa conviction avec les apprenants et toutes personnes disposées à écouter. Norbert n’avait pas d’ennemis, mais il avait des principes. Et ce sont ces principes qui le poussaient à « fouiner » un peu partout pour cerner et révéler au grand jour ceux qui s’hasardaient à marcher dans la nuit. Est-ce pour rendre justice à ce monsieur qu’on a appris aux Burkinabè à ne pas dialoguer, à casser et à outrepasser l’éthique, la morale, la loi ?

Demander qui était Norbert Zongo, qu’est devenu son journal, sa famille et vous serez déçus par des réponses de scolaires et d’étudiants. Si avant 1998 les problèmes du Burkina étaient la toute puissance de la quatrième République, l’élimination des « mauvaises graines », le « Yel kayé », on peut dire que le mal est bien plus fort et plus sournois de nos jours. De quelques poignées d’individus, on s’est retrouvé avec des générations de Burkinabè sans repère, sans foi ni loi et qui réclament souvent sans savoir. Toute raison gardée, les « avant-gardistes » de la lutte pour la justice, la démocratie, l’équité, doivent accepter de se regarder dans un miroir.

De revenir sur leurs stratégies de lutte afin de dire aux élèves que le boycott des cours permet à de cupides fondateurs d’établissements d’engranger des millions, à des fonctionnaires de l’Etat de « toucher » sans travailler, à des voleurs de s’immiscer dans le lot des honnêtes citoyens, à des « fils à papa » d’empêcher des enfants du bas peuple d’étudier, et donne le temps aux accusés de se dédouaner et de revenir en « col-blancs". Malheureusement, ceux qui sont à craindre aujourd’hui sont les syndicats et les associations, parce qu’ils n’admettent plus de critiques, ils divulguent de moins en moins les valeurs. Ils sont tout simplement plus blancs que neige. Et c’est dangereux !

Ousséni BANCE

L’Express du Faso



Vos commentaires

  • Le 18 décembre 2012 à 08:15, par Le Bosse En réponse à : Norbert Zongo : On s’éloigne de lui

    Norbert aura sa vérité des 2016 après la passation du pouvoir. On reviendra alors sur ses valeurs, ses idéaux et chacun se repérera en fonction de celles ci et on aura une république plus redevable a ses citoyens. Ceux qui ont tue seront charges de se dénoncer et le pays pourra avancer sans eux (ou avec eux a la MACO).

  • Le 18 décembre 2012 à 09:55, par sikofon En réponse à : Norbert Zongo : On s’éloigne de lui

    Je ne sais où tu vie toi mais l’homme le plus connu après le président du faso par les scolaires du Burkina c’est bien Norbert Zongo au contraire dit plutot que depuis que tu as tes indemnités et qu’il te fo écrire quelque chose il a fallu nous balancer sa.Desormais si tu n’es pas inspiré tais-toi.

  • Le 18 décembre 2012 à 10:25, par Zongo En réponse à : Norbert Zongo : On s’éloigne de lui

    Quand on est nu, même au diable on souhaite la bienvenue. Cabri mort n’a pas peur de couteau. Le peuple est tellement meurtri qu’il n’hésitent plus à user de tous les moyens pour se faire entendre.

  • Le 18 décembre 2012 à 10:47, par IDA En réponse à : Norbert Zongo : On s’éloigne de lui

    Je crains que la personne qui tient cette plume ne décrypte le monde associatif et le mouvement démocratique au Burkina que de manière ignorante. Pouvoir écrire ne signifie pas écrire tout et n’importe quoi, en dépit de l’histoire, d’une analyse du réel, et servir des pages aussi inexactes que mensongères, tout pour servir l’amalgame, la confusion et même le déni. On se décréte pas historien de la vie démocratique au détour de quelques lignes de presse. Modestie oblige, mieux, le silence et l’apprentissage quand on ne sait pas de quoi on parle.
    Monsieur Bancé, faites au moins preuve d’esprit critique puisque non seulement le prétexte que vous évoquez - Norbert Zongo - en est un des exemples, mais aussi les organisations sur lesquelles vous semblez jeter votre dévolu, ont toujours proposé et dialogué avec qui de droit. Hélas, en vain souvent. Vous semblez ignorer tout cela ? C’est presque une honte pour vous qui pensez être un journaliste. Mettrez-vous un instant à l’esprit que ces organisations là vous ont permis aujourd’hui votre droit à l’écriture...
    Je vous invite donc à un effort, celui d’apprendre à décrypter la réalité devant vous, sans fantasmes, cela vous mettra un peu sur le chemin du vrai journalisme. Bon courage dans cet apprentissage... le chemin est encore très long pour vous...
    IDA

  • Le 18 décembre 2012 à 11:02, par VV En réponse à : Norbert Zongo : On s’éloigne de lui

    Vrai ! Le pouvoir a tout corrompu et tel un cancer "bouffe" nos valeurs. Mais il y a aussi le manque de leadership. Vivement un changement par la "Non violence".

  • Le 18 décembre 2012 à 11:14, par l’aigle En réponse à : Norbert Zongo : On s’éloigne de lui

    ok !pa de reaction.la philosophie du fer est mieux !curage

  • Le 18 décembre 2012 à 11:30 En réponse à : Norbert Zongo : On s’éloigne de lui

    N’importe quoi !!! "Norbert avait...", "Norbert n’avait pas...". Voilà quelqu’un qui n’a même pas connu Norbert et qui se pemet d’utiliser son nom pour tenter de se donner de l’importance et insulter le Peuple ! Tu vis où là ?? Et ça se dit journaliste !

  • Le 18 décembre 2012 à 12:13, par Louti En réponse à : Norbert Zongo : On s’éloigne de lui

    Dommage que quelques plumitifs aient la possibilité d’insulter la conscience collective à travers les médias !! Pensez vous que ce soit depuis la disparution tragique de Norbert Zongo que les élèves insultent les enseignants ? sérieusement ?
    Depuis la mort de Norbert Zongio on dit de moins en moins " si tu fais on te fait et puis iy a rien !" Ne serait que pour cela chaque citoyen devait une bonne partie de sa paix et de sa liberté d’expression à la vie de Norbert ; Ne vous cachez pas derrière le faiblissement naturel de l’intérêt pour le décès de Henri Sebgo pour cracher votre épanchement de haine contre le mouvement démocratique et ceux qui on osé dire "Trop c’est trop !!" conseil : "si ce que vous devez dire ne vaut pas mieux que le silence alors......."

  • Le 18 décembre 2012 à 12:59, par roma En réponse à : Norbert Zongo : On s’éloigne de lui

    Une très bonne analyse félicitation pour ton courage Monsieu BANCE, que les mouvements de lutte acceptent de discuter souvent au lieu de mettre la population dans la rue, des grèves de non sens qui profitent à des individus de moralité douteuse. Lisez très bien ce que Monsieur BANCE a écrit avant de l’insulter, beaucoup de ceux qui réagissent n’ont même pas lu ou écouter un seul débat de HS et sans prendre connaissance du document de BANCE ou bien ils ne comprennent pas certains mots du français. Soyez humbles souvent dans vos réactions.

  • Le 18 décembre 2012 à 14:06, par BIBOIN En réponse à : Norbert Zongo : On s’éloigne de lui

    bien dit. Il voulait tout sauf les actes de vandalisme.

  • Le 18 décembre 2012 à 14:35, par Vista En réponse à : Norbert Zongo : On s’éloigne de lui

    Bel article monsieur BANCE, la tendance actuelle montre que l’anniversaire du meurtre de Norbert est juste percue comme un moment ou les éleves vont faire la loi. Ils sont gais parce qu’il feront ce qu’ils veulent et le pouvoir s’accomode de ces journées perdues pour peu que les jeunes ne percoivent pas suffisamment les raisons et les enjeux autour de la mort du journaliste. Norbert, on doit en parler a ces jeunes qui doivent comprendre son combat. Parce si cela était effectif, on assisterait certainement a des mouvements spontanés de protestation contre la libération de Guiro..

  • Le 18 décembre 2012 à 15:21, par Kylian En réponse à : Norbert Zongo : On s’éloigne de lui

    Que l’on le veuille ou non, cet article même s’il révèle une certaine tendance, contient tout de même une part de vérité, et il faut accepter de ce regarder dans le miroir.

  • Le 18 décembre 2012 à 15:49, par la verité En réponse à : Norbert Zongo : On s’éloigne de lui

    w le pouvoir peux corromp tous le monde mais il ne peut pas corromp DIEU soyez patient.

  • Le 18 décembre 2012 à 15:50, par Le Burkinabè En réponse à : Norbert Zongo : On s’éloigne de lui

    Qu’entendez vous part bilan à mi-parcours. les termes ont des sens et il faut chercher à les comprendre avant de les employer. Quant au comportement actuel du Burkinabè comprenez que cela vient du fait qu’il a perdu complètement confiance en la justice. Le Burkinabè n’a aucun repère en matière de justice et c’est naturel dans ces conditions qu’on devienne agressif. On y trouve la seule façon de se défendre. Le petit journaliste que vous êtes ne peut rien changer à cela. La justice seule détient la solution.

  • Le 18 décembre 2012 à 16:03, par Le citoyen En réponse à : Norbert Zongo : On s’éloigne de lui

    Chers frères et sœurs..., nous voulons bien que certaine perte ne soit pas vaine...? Mais je pense que pour un meilleur devenir de notre BF, il va falloir peut être pardonner. Je m’explique..., si Tonton Blaise décide de rester au pouvoir en 2015 qu’est-ce-qui va se passer ?! peut être des morts inutiles (élu du pouvoir ou citoyen libre), mais si nous pardonnons réellement et lui accordons toute sécurité, on pourrait apporter le changement chez nous. Je souhaite de vive voix ce changement, mais pas dans le sang. Je n’ai pas d’ennemi en ce sens. Personne n’emportera ce qu’il a volé dans sa tombe. J’ai l’impression que partout on prépare la guerre en 2015. Le pouvoir fortifie ses force par les ré-numérations salariales de certaines administrations et nous on grince les dents. Mais Tonton Blaise pardon résout au mieux ce problème, aidons-le.

    • Le 18 décembre 2012 à 17:04, par Brotteaux des Illettes En réponse à : Norbert Zongo : On s’éloigne de lui

      Monsieur Bancé, je vous propose un écrit sur le thème suivant : La démocratie burkinabé à l’épreuve du cas Guiro.

  • Le 18 décembre 2012 à 16:59, par Basga En réponse à : Norbert Zongo : On s’éloigne de lui

    Vraiment facile de s’ériger en donneur de leçons. M. BANCE, qui est, sauf erreur, un parfait inconnu, devrait commencer par dire quelle image lui est renvoyée quand lui se regarde dans le miroir ! Dans quelle organisation ou mouvement milite-t-il ? Que fait-il pour éduquer les jeunes ou pour contrer l’action "nocive" de ceux qu’il voue aux gémonies ?
    Quand il parle des générations de burkinabè qui "réclament sans savoir", vise-t-il seulement les élèves ou associe-t-il ces burkinabè de toutes les couches sociales, en ville comme en campagne, y compris des militants et même des structures du CDP qui sont descendus dans les rues pour manifester leur mécontement sur telle ou telle question ou pour revendiquer ce qu’ils considèrent comme leurs droits ?
    Il faut être myope ou de mauvaise foi pour analyse aussi négativement l’impact de la lutte du Collectif !
    Normal que M. BANCE regrette que les burkinabè en arrivent à "outrepasser l’éthique, la morale, la loi". Mais s’est-il seulement interrogé sur les raisons profondes de telles attitudes. Que dit-il de ce que font ceux d’en face, chargés de voter et de faire respecter les lois, chargés aussi d’assurer l’égalité et la justice pour tous les citoyens ?????

  • Le 19 décembre 2012 à 08:37, par badegnan En réponse à : Norbert Zongo : On s’éloigne de lui

    mon frère web, stp donne moi les critères pour k mon opinion passe sur le forum. parce que je ne comprends pas

  • Le 19 décembre 2012 à 12:31 En réponse à : Norbert Zongo : On s’éloigne de lui

    ousseni bance ce dure d’etre journaliste avec les burkinabe.courage