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Université Ouaga II : sortie de promotion de cadres de haut niveau

dimanche 16 décembre 2012.

 

Ils sont 53 à recevoir leurs parchemins ce jour 15 décembre 2012 à Ouagadougou, après une formation ardue à distance les uns en management des ONG et associations, les autres en commerce international, global marketing et internationalisation. La cérémonie de remise de ces diplômes s’est déroulée en présence de Paramanga Ernest Yonli, président du Conseil économique et social et patron de ladite cérémonie, assisté entre autres, du co-parrain Moussa Ouattara, ministre des Enseignements secondaire et supérieur, de Soungalo A. Ouattara, ministre de la Fonction publique, du travail et de la sécurité sociale dont le nom a été choisi par la promotion comme nom de baptême.

A travers cette sortie, « c’est tout le Burkina Faso à travers l’Université Ouaga II qui est honoré de pouvoir mettre à la disposition de plusieurs pays, des cadres de haut niveau rompus aux questions de management des ONG et associations et du commerce international », a indiqué M. Ernest Yonli. « Apprenez à cultiver les compétences acquises ici, de manière fertile et positive et devenez pour vos nations ces leaders dont nous avons besoin pour prendre en charge les défis du moment », a-t-il demandé aux lauréats du jour. Et d’ajouter, « je vous exhorte à être ouverts et à être capables de vous adapter aux changements dans votre environnement immédiat ».

Tout en incitant les lauréats à aller jusqu’au bout de leurs filières, le patron de la cérémonie a exprimé son encouragement aux autorités universitaires responsables de ces filières à les « faire rayonner davantage tout en prenant en compte l’environnement changeant mais de plus en plus exigent de marché du travail et de l’emploi ». Il dit en effet, voir dans ces filières de formation, « une grosse opportunité aussi bien pour l’Etat, l’Université, que pour les salariés » qui n’auront plus à quitter leur poste pour aller se former à l’extérieur.

M. Soungalo A. Ouattara, tout en louant les vertus de la formation à distance, a appelé les lauréats à retenir que « le combat pour l’excellence ne prend jamais fin ». Et d’ajouter de vive voix, « il vous faudra donc en permanence vous remettre en question, vous améliorer, vous adapter ». Dans ce sens, M. le ministre les a exhorté à incarner « le courage, la probité et l’amour du travail bien fait » ; et mieux, à incarner des valeurs de citoyenneté dont le civisme, la civilité, la solidarité.

A ces 53 lauréats dont 40 en Licence professionnelle en management des ONG et associations et 13 en Master I en commerce international, global Marketing et internationalisation, le Co-parrain Moussa Ouattara rappelle : « les aptitudes professionnelles que vous avez acquises ne sont pas figées, elles doivent se façonner au jour le jour, nourries du vécu professionnel par le partage de bonnes pratiques avec vos collègues ». « Je vous invite donc à vous dépasser pour assurer à notre pays, à l’Afrique et au monde entier un avenir radieux », a ajouté M. le ministre.

Le président de l’Université Ouaga II, après avoir indiqué que l’objectif de ce programme de formation professionnelle « est de doter les professionnels de connaissances et de compétences solides pour relever les défis du développement », a relevé que « ce lot de futurs dirigeants qui ont acquis de nouvelles connaissances, de nouvelles compétences et expériences, constituent un réservoir de ressources humaines de qualité dans les domaines vitaux de nos secteurs publics et privés ».

Le Professeur Kabré/ Barro Geneviève, responsable scientifique et pédagogique du programme de la formation ouverte à distance a présenté les deux filières de formation qu’elle dirige et dont les fruits sont les lauréats du jour. En effet, dira-t-elle « le programme Licence professionnelle en management des ONG et des associations a pour objectifs de former des cadres de conception qui soient compétents et responsables dans tous les domaines de l’entreprise d’économie sociale et solidaire : création, diagnostique, marketing, comptabilité, finances, gestions des ressources humaines. Il s’adresse à un public cible constitué d’étudiants ou de travailleurs évoluant dans le domaine des ONG, des associations, ou plus généralement dans une entreprise d’économie sociale et solidaire, titulaire d’un Bac+2 ». Dans le cadre de ce programme, a –t-elle poursuivi, « sur 49 apprenants compétitivement sélectionnés dans une quinzaine de pays d’Afrique, d’Europe, d’Amérique et d’Asie, 40 dont 20 Burkinabè recevront leur parchemin ce matin ».

Relativement au Master en commerce international global marketing et internationalisation qui est à sa 1ère promotion sortante après 19 mois dont 3 de stage, il vise, selon le Pr Kabré, à permettre aux titulaires d’une licence ou équivalent dans les disciplines de sciences économiques et de gestion ou de droit, « d’obtenir une vision globale et pratique du commerce international, du marketing global, de l’internationalisation et des différents marchés régionaux ainsi que la façon d’y faire des affaires ». 13 sur les 17 sélectionnés au départ ont reçu leur diplôme ce jour 15 décembre 2012, les autres n’ayant pas été jugés aptes.

Pour Benjamen Nama, délégué des lauréats, ce jour marque la fin d’une étape de leur vie tout en annonçant le début d’une autre étape professionnellement qualitative. « Professionnaliser, perfectionner, moderniser, et se rapprocher de sa cible ; voici les maîtres mots qui guideront nos actions sur le terrain », a indiqué M. Nama.

Pour la lauréate en Master en gestion des ONG Mme Thérèse Nabaloum/ Bonané, responsable marketing à la LONAB, ce programme de formation est gage d’amélioration d’aptitudes professionnelles. En effet, dira-t-elle « cette formation va me permettre d’améliorer mes aptitudes et mes capacités au niveau de mon service ». Et mieux, elle suscite la promotion au sein du service. C’est en tout cas l’avantage déjà acquis par le togolais Adje Gbekou, lauréat de la Licence en gestion des ONG et qui est le seul étranger de la promotion à avoir fait le déplacement de Ouagadougou. « J’ai quitté d’un poste à un autre par l’application des acquis de cette formation », a-t-il confié. Il est souhaitable que « les professeurs redoublent d’efforts pour être plus disponibles », en répondant avec promptitude aux besoins des étudiants, a conclu M. Gbekou.

Fulbert PARE

Lefaso.net