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Pouls de la cité : Image de la cité

vendredi 16 novembre 2012.

 

Adeptes de rallye en pleine agglomération, attention ! Depuis l’année passée, la police municipale a été munie d’un appareil pour détecter les excès de vitesse, et aussi, ceux qui négligent le port de la ceinture de sécurité. Elle avait indiqué à la réception de matériel, qu’elle commençait par la sensibilisation. Mais malheureusement, on ne sent pas un changement. Le souhait est qu’il y ait beaucoup d’appareils pour permettre aux agents de la police de pouvoir se mettre sur plusieurs artères, afin de barrer la voie à ceux qui s’amusent avec leur vie et surtout, celle des autres.


Des droits, on en réclame, les devoirs, on s’en fout !

Civisme, dialogue et concertation semblent devenir, au fil du temps, la chose la moins partagée au Faso. Les citoyens qui ont aujourd’hui les yeux « plus ouverts que jamais », savent indexer et réclamer leurs droits -ce qui est une bonne chose- sans toutefois se reconnaître des devoirs. Les autorités elles, devant ce réveil de la population, semblent dépassées et ne savent pas toujours à quel saint se vouer pour éviter de gaffer. La recréation a assez duré, il est temps de se tenir un langage de vérité. Car, lorsque la situation va à vau-l’eau, ce que l’on retiendra de chacun est son intégrité et la vérité défendue, même au prix d’un fauteuil. Pour exemple, des jeunes des secteurs de Ouagadougou érigent des barrages sur des axes routiers, afin de réclamer qui des ralentisseurs, qui des feux tricolores et de l’éclairage. Selon eux, des accidents mortels se produisent sur les voies, du fait de l’absence de ces éléments sus-cités. Barrer la route est devenu un mode de revendication « trop » courant.

Bref, autant des autorités sont accusées de s’être longtemps fourvoyées dans la mal gouvernance, autant la population semble revendiquer à l’emporte-pièce, sans s’en référer au bon droit. Des cas avérés de protestations inopportunes sont légion. En illustration, le cas de ce chauffard qui, après avoir renversé quelqu’un, tente de fuir et est rattrapé plus loin par la police lancée à ses trousses. Et bien ! Son refus d’obtempérer lui vaudra le soutien des usagers de la route présents. Cet autre, après avoir brûlé le feu tricolore, refuse également d’être arraisonné pour finalement trouver la mort sous un camion en stationnement. En représailles, la population exige le déguerpissement des policiers… On n’hésite plus à exprimer son ras-le-bol aux premiers responsables, oubliant parfois que chaque citoyen est comptable de la gestion, bonne ou mauvaise de la cité. Revendiquons nos droits, c’est de bonne guerre, mais sachons reconnaître nos devoirs envers les autres concitoyens et envers la cité commune. Si enfreindre la loi est une expression de sa liberté, cette dernière ne s’achève-t-elle pas là où commence celle d’autrui ?


Accident de la circulation : protéger les enfants

Nous sommes en pleine année scolaire et nos rues sont tout le temps, empruntés par des bambins. Malheureusement, sur le chemin de l’école, beaucoup sont victimes d’accidents de la circulation. Les facteurs sont multiples. L’état des voies, l’imprudence des usagers, la méconnaissance du code de la route, etc. Selon les statistiques fournies par l’Office national de la sécurité routière (ONASER), l’année 2010 a enregistré dans la seule ville de Ouagadougou, 5 961 cas d’accidents occasionnant 108 décès. Parmi la tranche d’âge de 5 à 15 ans, il y a eu 21 blessés graves, 6 décès et de 16 à 15 ans, 404 blessés graves et 73 décès.

Les chiffres sont éloquents. Toutes les actions visant à réduire l’insécurité routière doivent être louées à juste titre. C’est ainsi qu’il faut saluer et encourager l’Association protégeons nos enfants contre les accidents de la circulation (APECAC), créée le 30 juin 2007 et dont l’objectif est de protéger les enfants et les jeunes contre les accidents causés par la circulation routière. Pour cette rentrée scolaire 2012-2013, cette association est montée au créneau, a interpellé les parents d’instruire leurs enfants à la prudence en circulation, à respecter le code de la route, à éviter les excès de vitesse. Surtout, il faut leur permettre de rouler assurés et protégés.
Quant aux enfants et aux jeunes eux-mêmes, l’APECAC les a interpellés à faire preuve de « civisme citoyen » en circulation, à respecter le code de la route, éviter l’alcool et bannir l’utilisation du téléphone portable en circulation.Dans tous les cas « se protéger, c’est protéger les autres ».I

Sidwaya