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Grève du SYNTSHA : La réaction du Ministre de la Santé

COMMUNIQUE
jeudi 15 novembre 2012.

 

Comme annoncé dans le préavis de grève déposé auprès du Président du Conseil des
Ministres le 6 octobre 2012, le Syndicat des travailleurs de la santé humaine et animale
(SYNTSHA) a déclenché le 13 novembre 2012 à 0 heures, une grève de 96 heures sur toute
l’étendue du territoire.

Cette grève intervient pendant que le protocole d’accord signé entre le Gouvernement et le
SYNTSHA le 21 juin 2011 est en cours d’exécution et a fait l’objet de plusieurs rencontres de
suivi de la mise en oeuvre, dont la dernière date du 18 septembre 2012. Le syndicat ayant jugé
insatisfaisant le niveau d’exécution dudit protocole d’accord, a déclenché son mouvement.

Fidèle à sa volonté de maintenir le dialogue social, les pouvoirs publics ont tenté, au cours
d’une rencontre avec le SYNTSHA le 6 novembre 2012, d’infléchir la position du syndicat
compte tenu des avancées notables constatées de part et d’autre.

Ainsi, concernant l’amélioration des conditions de travail :

 une opération de renouvellement des équipements des Etablissements publics de santé
(EPS) d’un coût global de vingt cinq milliards sept cent millions (25 700 000 000) de
Francs CFA est en cours d’exécution (les premiers appels d’offres ont été déjà
lancés) ;
 l’approvisionnement des EPS par la procédure des marchés de gré à gré pour les
appareils dits fermés est effectif depuis l’autorisation accordée par la onzième session
de l’Assemblée générale des Etablissements publics de l’Etat (AGSE) volet
Etablissements publics de l’Etat (EPE) tenue en juillet 2012 ;
 la dotation budgétaire pour les médicaments connait chaque année un accroissement
constant, passant de huit cent soixante dix neuf millions huit cent quatre vingt cinq
mille sept cent soixante dix (879 885 770) Francs CFA en 2011 à un milliard
cinquante un million quatre cent soixante quatorze (1 051 474 000) francs CFA en
2012 ;
 dans le cadre des transferts de compétences, une somme d’un montant de trois
milliards deux cent cinquante millions (3 250 000 000) Francs CFA a été transférée en
2012 aux collectivités territoriales pour les investissements et les réhabilitations des
structures de santé qui leur ont été transférées. En 2013, il est prévu, en plus des
investissements d’un montant de quatre milliards (4 000 000 000) Francs CFA, une
somme de un milliard neuf cent quatre vingt huit millions (1 988 000 0000) pour le
fonctionnement de ces structures.

Des actions ont été engagées et se poursuivront pour que nos structures de santé ne
connaissent plus les ruptures d’intrants, de pannes d’équipements et autres problèmes
matériels entravant leur fonctionnement.

En ce qui concerne la carrière des personnels de santé, outre la satisfaction d’un certain
nombre de points (dont la question des avancements, du reclassement des Attachés de santé
issus de l’IOTA, de l’accès aux concours professionnels sans conditions de diplôme, de
l’ouverture de concours pour certains emplois dits bloqués, du reclassement des
technologistes biomédicaux, de la bonification d’échelons pour les médecins, pharmaciens et
chirurgiens dentistes, etc), le Gouvernement s’est engagé à mettre en place une commission
pour examiner les autres points dont la question des médecins de santé publique et des grilles
salariales.

Pour ce qui est des questions indemnitaires, le Gouvernement avait souhaité avoir une vision
globale de la question, des revendications du genre émanant de tous les secteurs d’activité.
L’opération d’enrôlement biométrique des agents de la fonction publique réalisée en 2012
permettra d’assainir la base de données des agents de la fonction publique afin de pouvoir
prendre des décisions appropriées au cours des prochaines discussions Gouvernement-
Syndicats. Il ne s’agit donc pas d’un refus d’examiner les questions sectorielles, mais d’une
démarche systémique plus rationnelle dans la recherche de l’amélioration des revenus des
travailleurs.

De ce qui précède, il apparait que la mise en oeuvre du protocole d’accord suit son cours. Il
s’ensuit que la grève déclenchée en cette période où les structures de santé sont constamment
sollicitées par nos vaillantes populations apparait comme une rupture du dialogue et aura des
conséquences incalculables sur l’atteinte des objectifs assignés au système de santé.
Toutefois, le Gouvernement réaffirme sa volonté de ne ménager aucun effort pour
l’amélioration de la santé des populations.

Le Ministre de la Santé



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