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Frondeurs de Ouezzin-ville : Entre IB et Nabaloum, c’est du « je t’aime ; moi non plus »

lundi 8 octobre 2012.

 

Ibrahim Rabo dit IB est habitant du secteur 32 (Non loti de Ouezzin-ville). Membre fondateur du mouvement contre le processus du lotissement dudit secteur, il a par la suite pris ses distances avec le Sieur Nabaloum, qui purge sa peine de quatre ans à la Maison d’arrêt et de correction de Orodara.

Ibrahim Rado dit IB se défend d’être au service du maire Sidi Sanogo. Puisque pour lui, travailler avec les autorités ne veut pas dire qu’on les soutient forcément. « Sidi n’est pas mon ami, il n’est pas non plus mon ennemi, mais il demeure le maire de Dafra. Et pour sa fonction comme la fonction de toutes les autres autorités, je le respecte. Mais ma présence chez vous (au siège de L’Express du Faso) a pour but de clamer haut et fort ma séparation avec Salif Nabaloum naguère leader des frondeurs du non-loti de Ouezzin ville ». Et d’ajouter :
« J’ai connu Salif Nabaloum sous la bannière de l’UNIR/MS. Mais après, le lotissement de notre localité et suite aux constats de non-attribution de parcelle à des résidents, nous avons décidé de mettre en place un mouvement pour revendiquer nos droits.

C’est ainsi qu’on a bénéficié de l’appui conseil émanant du « Mouvement citoyen ». Se disant organisateur et encadreur de la situation, des leaders de cette organisation supposée apolitique et de la société civile ont fini par changer de blouse. De façon subtile et pernicieuse, ils ont semé la discorde dans le mouvement. D’abord en suggérant à moi (IB) et d’autres leaders de prendre les affaires en mains et de mettre Nabaloum à la touche. Ce dernier étant jugé impulsif et borné. En même temps, ils ont suggéré à Nabaloum et à sa garde rapprochée de faire gaffe à ma personne parce qu’ils pensaient que je suis un « infiltré » du maire Sidi Sanogo.

Le comble de l’instrumentalisation du Mouvement citoyen s’est révélé avec son invite aux populations de voter des partis politiques aux détriments d’autres. Pour moi, il est inadmissible qu’un mouvement qui se dit apolitique et donc désintéressé par la chose politique suggère aux populations à voter pour des partis. Pour pouvoir mener notre lutte, on avait donc sollicité une contribution de 1000 francs par personne recensée et vivant la même situation que nous. C’est ainsi que nous avons pu récolter jusqu’à sept cent cinquante mille (750.000) francs CFA. Nabaloum, moi-même et un autre leader ont bénéficié de 200.000 francs chacun pour conduire les opérations.

Les 150 mille restants ont été repartis entre deux personnes chargées des liaisons téléphoniques et des déplacements. Mais sur la base des turpitudes orchestrées par le Mouvement citoyen, Nabaloum et ses sbires m’ont sommé de remettre la somme prise sous prétexte que je l’utilise à d’autres fins. Après avoir remis l’argent, j’ai aussi pris mes distances avec le groupe qui devenait de plus en plus radical sous l’injonction de Nabaloum. Entre autres pommes de discorde entre moi et Nabaloum, je peux évoquer sa volonté systématique de s’en prendre à tous les attributaires qui voudraient mettre leur parcelle en valeur. De multiples conseils et suggestions émanant des autorités régionales, provinciales et de la gendarmerie n’ont pas convaincu Nabaloum du caractère illicite de ses agissements.

C’est ainsi que pour ne pas cautionner ses comportements, j’ai pris définitivement mes distances avec lui avant même son arrestation. Mais je tiens à rappeler que je ne suis pas de connivence avec le maire Sidi Sanogo. Je suis juste un citoyen de Dafra. ». C’est en substance ce qu’Ibrahim Rabo nous a confié le vendredi 28 septembre 2012.

Ousséni BANCE/ Stagiaire

L’Express du Faso